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Si les personnages de The Wire étaient des joueurs de foot

Par Gad Messika
Si les personnages de The Wire étaient des joueurs de foot

Créé par David Simon à l’aube des années 2000, The Wire est l’un des feuilletons cultes de la chaîne câblée américaine HBO. « Sur écoute », en VF, est devenu mythique par sa réalité, ses scénarios et ses personnages. Mais si Avon, Stringer et McNulty étaient des joueurs de foot, ça serait une autre histoire.

D’Angelo Barksdale : Assou-Ekotto

D’Angelo est le prince des rues de Baltimore. Ses occupations sont simples : régler les problèmes de ses points de deal, répondre aux questions de la police et récupérer les biftons amassés après une journée à écouler de la dope aux crackers du coin. Sauf que D’Angelo, c’est ce gars gentil qui a voulu suivre son cousin dans des business sombres. Et ça, malgré ses cas de conscience. En fait, D, c’est Benoît Assou-Ekotto. Le mec qui fait son taff uniquement parce qu’il sait bien le faire, et que ça lui rapporte. Rien de plus. Les deux personnages ont chacun une mission compliquée à réaliser. Pour D’Angelo, c’est d’apprendre à jouer aux échecs à ses petits protégés alors qu’ils commencent une partie de dames sur un échiquier. Pour Assou-Ekotto, c’est d’apprendre à ses petits camarades de Metz à défendre. Une tâche quasi impossible, donc.


Avon Barksdale : Jorge Mendes

Avon, c’est LE caïd par excellence. Celui qu’on ne voit presque jamais. Celui qui ne se salit pas les mains. En revanche, c’est l’homme qui mène la danse du crack à Baltimore. Que ce soit en prison, dans son appartement, ou bien dans un immeuble délabré, il gère ses affaires toujours épaulé par son bras droit, Stringer Bell. À y regarder de plus près, Avon, ça peut être Jorge Mendes, le super-agent discret, mais terriblement efficace. C’est l’homme qui arrive à convaincre les plus gros clubs anglais de se farcir à l’époque Falcao contre une somme mirobolante. Deux putains de génies du mal.


Stringer Bell : Zinédine Zidane

Avant d’être la référence ultime en matière de thug life pour bon nombre de rappeurs, Stringer Bell, c’est surtout un fin stratège quand il s’agit de rapporter du flouze à son clan. Qui dirige le business de dope ? Stringer. Qui blanchit l’argent sale ? Encore Stringer. Qui fait des placements immobiliers avec cet argent « propre » ? Toujours Stringer. Crucial pour son équipe, le personnage d’Idriss Elba ne peut qu’être Zinédine Zidane. Qui marque deux buts en finale de Coupe du monde ? Zizou. Qui claque sa reprise en finale de C1 contre Leverkusen ? Encore Zizou. Qui couche Materazzi sur un coup de tête ? Toujours Zizou. Deux putains de numéros 10.


Jimmy McNulty : Robin Friday

McNulty représente le flic foireux dans toute sa splendeur. Alcoolique, avec une propension à culbuter toutes les femmes qu’il croise et à faire des bavures qui auraient pu lui coûter sa place dans la police de Baltimore depuis belle lurette. Pourtant, Jimmy arrive toujours à s’en sortir. Comment ? Parce que le type est doté d’un sacré sens de l’investigation et d’une paire de couilles en titane. En fait, McNulty, c’est Robin Friday, star du foot anglais dans les années 1970. Un homme capable de sécher l’entraînement pour aller se mettre à l’envers, de mettre des droites à un défenseur adverse durant une rencontre pour, à la fin, claquer un doublé contre ce même défenseur. Les deux peuvent se vanter d’avoir été brillants durant leur vida loca respective, même si les attaques cardiaques peuvent mettre fin à tout ça. RIP Robin.


Frank Sobotka : Robert Lewandowski

Frank Sobotka est le vieux loup de mer du port de Baltimore. Son travail et sa ténacité font de lui le boss des docks. Dans les bons, comme dans les mauvais coups de son territoire, Frank est partout. Il permet surtout aux dockers de pouvoir survivre grâce aux différents trafics portuaires. En fait, Frank Sobotka, c’est Robert Lewandowski. Tous deux originaires de Pologne, Robert porte comme il peut son équipe nationale. Grâce à ses buts fous et son charisme, le buteur du Bayern est l’étendard polak par excellence. C’est grâce à lui que la Pologne existe sur la scène européenne. Frank, lui, peut compter sur son imbécile de neveu, Nick. Et c’est déjà pas mal.


Le Grec : Konstantinos Mitroglou

La saison 2 de The Wire se passe sur les docks de Baltimore. Dans ce coin de la ville, le Grec est connu comme le loup blanc. Surtout pour sa came pure dont il est le fournisseur de toute la ville. Comme tout boss, il ne se salit jamais les mains. Le Grec peut bien être Kostas Mitroglou. L’homme qui aura longtemps porté toute son équipe sur les épaules. Gagnant de toutes les compétitions nationales avec l’Olympiakos, Mitroglou a fait du Georgio Karaiskakis Stadium son port à lui avant de s’emparer d’un nouveau port portugais. En revanche, le Grec avoue à la fin de la saison qu’il n’est pas vraiment grec. Quand on voit la tête de Kostas, franchement, on peut se poser des questions.


Omar Little : Carlos Tévez

Les même gueules balafrées, les même paires de couilles et les même folies quand ils se lancent à l’attaque. En fait, Omar Little, c’est Carlos Tévez. Quand Omar se promène dans les sales coins de Baltimore en sifflotant, c’est pour aller braquer des dealers. Carlito, lui, quand il part tout seul dans le camp adversaire, c’est pour aller braquer des défenses. Deux types malins et vifs que la vie n’a pas épargné. Alors, ils ont décidé de prêcher leurs propres visions des choses. Que ce soit avec les partenaires particuliers d’Omar ou bien le Boca de l’Apache, les deux hommes font ce qu’ils veulent quand ils veulent. Little Carlos, pour eux.


Marlo Stanfield : Freddy Adu

Arrivé lors de la troisième saison, Marlo Stanfield est le petit nouveau du game qui entre pour essayer de devenir le nouveau roi de Baltimore. Accompagné de ses hommes de mains Chris et Snoop, Marlo va foutre la terreur aux gens du ghetto avant de partir en guerre contre le clan Barksdale, pour étendre son territoire. C’est l’histoire d’un jeune avec du potentiel, mais qui demande le respect après quelques belles prestations. Marlo, c’est Freddy Adu. À 14 ans, l’Américain devient le « nouveau Pelé » grâce à ses bons matchs avec le D.C United. Courtisé par les plus grands clubs européens, il signe avec le Benfica en 2007 pour le début de sa descente en enfer. Adu se retrouve remplaçant et devient un globe trotter des bancs de touche mondiaux avant de rentrer aux States, la queue entre les jambes.

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Par Gad Messika

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