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Si les membres de la FIFA étaient des personnages de House of Cards…

Par Hadrien Mathoux et Lhadi Messaouden
Si les membres de la FIFA étaient des personnages de House of Cards…

House of Cards décrit l'ascension du machiavélique Frank Underwood dans l'univers trouble de la politique américaine. Les personnages sont tous plus vicieux, amoraux et corrompus les uns que les autres. Ça tombe bien, les membres de la FIFA sont pareils.

Frank Underwood

Frank Underwood est l’incarnation du mal. Derrière l’image d’un homme intègre et respectable, qu’il cultive devant les médias, se cache un homme cynique dont l’ambition n’a d’égal que la cruauté. Son unique désir est de devenir président des États-Unis. Pour atteindre cet objectif, Frank est « prêt à tout, à accomplir des actes désagréables, mais nécessaires » : corruptions, manipulations, sexe et mêmes meurtres. La compassion et l’amour du prochain sont deux notions dont il se fout royalement. « Pour ceux qui gravitent au sommet de la chaîne alimentaire, il ne peut pas y avoir de pitié. Que la boucherie commence. » Après deux saisons et quelques macchabées dans son sillage, le voilà boss de la première puissance mondiale. Frank Underwood, c’est Sepp Blatter. Incarnation vivante de ce qu’est la FIFA, le Suisse de 79 ans est passé maître dans l’usage du pouvoir. À la tête d’une organisation aussi puissante qu’un État, Blatter n’a pas été réélu à cinq reprises président en ne serrant que des mains. Des membres de la FIFA ont été épinglés pour des faits de corruption et de détournements de fonds. Blatter, lui, n’a jamais été inquiété. Normal, comme Frank Underwood, il possède des dossiers sur tout le monde et personne n’a osé s’opposer à lui. Mais la routourne a tourné. Un scandale de corruption éclate au sein de la FIFA à cause de la taupe, Chuck Blazer. Blatter, malgré sa réélection, se retrouve dans l’obligation de quitter son poste. La justice américaine et le FBI l’ont désormais dans le collimateur. Le début de la fin pour le parrain du foot mondial.

Doug Stamper

Doug Stamper, c’est le compagnon idéal et impitoyable. Opérant dans l’ombre, il n’hésite pas à manigancer, séduire, menacer. Bref, tout ourdir pour aider son mentor Frank Underwood à conquérir le pouvoir, puis le garder. Prêt à toutes les compromissions, il cache soigneusement son passé d’alcoolique et reste d’une discrétion absolue. Son ascension est aussi mystérieuse qu’inexplicable, mais il fait toujours le job pour le patron. Doug Stamper, c’est Jérôme Valcke. Âme damnée de Sepp Blatter, le Français a clamé haut et fort qu’un « moindre niveau de démocratie est parfois préférable pour organiser une Coupe du monde » , louant ainsi les mérites de la Russie de Poutine. Comme Stamper, Valcke cache un lourd et mystérieux passé : journaliste à Canal+, il devient directeur marketing de la FIFA en 2003, après une énorme brouille avec… Sepp Blatter, deux ans plus tôt. En 2006, il est évincé suite à une sombre affaire de négociation en sous-main avec Visa… Avant de revenir en fanfare en devenant secrétaire général de la FIFA l’année suivante. Un cador. Jusqu’à la chute ?

Zoe Barnes

Dans la vie, certains comprennent ce qu’il faut faire pour aller plus haut. C’est le cas de Zoe Barnes, journaliste prête à tout pour quitter la rubrique des chiens écrasés du Washington Herald. Pour s’imposer au service politique, elle n’hésite pas à user de ses charmes et à s’allier avec Frank Underwood : il lui donne des infos et un réseau, elle lui assure une voix médiatique favorable. Gagnant-gagnant. Sauf que la reporter s’aperçoit vite des malversations d’Underwood, et reçoit illico des menaces. Très vite, elle commence à flipper et tente de tout balancer sur son ancien allié, en espérant échapper à l’engrenage infernal dans lequel elle se retrouve entraînée… Zoe Barnes, c’est Chuck Blazer, avec 120 kilos d’écart. Membre du comité exécutif de la FIFA, l’Américain utilise sa position à son avantage pour mener la grande vie. Rattrapé par la patrouille, il flippe… Et décide de se retourner contre la FIFA, après avoir été chopé par le FBI. Il dénonce Jack Warner, reconnaît ses torts et enregistre toutes les conversations louches, tel un journaliste d’investigation. Suffisant pour échapper à la prison ? Espérons pour lui un meilleur sort que celui de Zoe Barnes…

Peter Russo

Le naïf. Russo a voulu saisir l’opportunité d’intégrer le crew de Frank & Co. Lui aussi, il veut l’influence, le pouvoir, le prestige, et il est partant pour faire le sale boulot si ça lui permet d’intégrer le gang de ceux qui pèsent. Seulement, il est loin de se douter qu’il est utilisé comme un vulgaire pantin par Underwood et ses sbires qui accomplissent leurs ambitions grâce à sa candeur. Alors qu’il pensait réaliser son rêve d’accéder au sommet, il est planté sans pitié par son mentor, et ses faiblesses (la drogue, l’alcool et les femmes…) le font redescendre en enfer. Peter Russo, c’est Mohammed Bin Hammam. Ambitieux, le Qatarien était devenu président de la Confédération asiatique et rêvait de prendre la tête de l’organisation planétaire. Pour cela, il a trempé dans toutes les petites combines des copains de la FIFA : achat de voix, distribution d’enveloppes, corruption… Malins, les dignitaires du comité d’éthique lui renvoient tout à la figure, et il finit banni à vie de la FIFA, consolidant la position du parrain Sepp. C’est ça, de vouloir rivaliser avec le boss.

Raymond Tusk

Milliardaire très influent à la Maison Blanche, Raymond Tusk était l’homme de confiance du président Walker, le prédécesseur de Frank. Toujours à la recherche de profits supplémentaires, cet industriel a compris que s’allier aux hommes de pouvoir était la meilleure solution pour s’enrichir davantage. C’est notamment pour cette raison qu’il passera un pacte avec Frank, les deux promettant de s’aider mutuellement. Que nenni. Leur relation est malsaine. Les deux hommes se mentent et les coups bas pleuvent afin de discréditer l’autre aux yeux du président et de l’opinion publique. Et à ce petit jeu, c’est Frank qui l’emportera. Il poussera Tusk à la faute, l’obligeant ainsi à s’exiler pour éviter d’être inquiété par la justice. Raymond Tusk, c’est Jack Warner. Président de la CONCACAF et vice-président de la FIFA pendant plusieurs années, le Trinidadien en a profité pour s’en mettre plein les poches. L’homme aurait détourné dans sa poche plusieurs millions d’euros destinés aux Caraïbes. Accusé par la justice américaine de fraude, de racket, de blanchiment d’argent, Warner est en cavale et Interpol a déposé un mandat d’arrêt international sur sa tête. Mais l’homme politique a trouvé le temps de narguer son monde en vidéo, menaçant de révéler des informations compromettantes sur Sepp Blatter. Pour un mec se défendant avec un article du Gorafi américain, on est impatient de voir de quoi il retourne.

Victor Petrov

Antagoniste principal de la saison 3, Victor Petrov est le président de la Fédération de Russie. Petrov est la parfaite caricature du dirigeant russe. Coureur de jupons, il descend les shots de vodka avec facilité et adore faire la fête. Mais encore une fois, il ne faut pas se fier aux apparences. Petrov est un ancien agent du KGB et ça se ressent dans son caractère. Autoritaire, arrogant et froid, le président russe est un fauve dont l’instinct le pousse à conquérir le pouvoir, sous toutes ses formes. Lorsque Frank Underwood décide de lancer une mission de maintien de la paix au Moyen-Orient dans une zone stratégique pour la Russie, Petrov sort les crocs et s’oppose à son homologue américain. Victor Petrov, c’est Michel Platini. Conseiller de Blatter pendant près d’une décennie, l’ex-meneur de jeu devient président de l’UEFA en 2007 et s’émancipe peu à peu de son mentor. Le Français attend sagement que Blatter quitte la FIFA pour le remplacer, mais cela n’arrivera jamais. Vexé, Platoche ne laissera plus rien passer au Suisse et l’attaquera de front. Dès lors, les deux dirigeants s’affronteront sur plusieurs sujets, allant de la mise en place de la vidéo à l’attribution du Mondial 2022 au Qatar. Le tout sur fond de suprématie sur la planète foot. Comme disait feu Thierry Roland, « ces deux-là ne passeront pas leurs vacances ensemble » .

Jacqueline « Jackie » Sharp

L’ambitieuse. Ancien membre de l’armée américaine, Jackie est une démocrate représentante d’un district californien au Congrès. D’un pragmatisme incroyable, Frank la repère très rapidement et lui propose de devenir sa vice-présidente. Cette dernière accepte cette proposition. À cette fin, elle s’oppose à lui lors de l’élection présidentielle afin de faire de l’ombre à Dunbar, une autre candidate qui veut vraiment la peau de Frank, et de « récolter le vote des femmes » . Après un débat télévisé, Jackie comprendra qu’elle n’était qu’un accessoire. Elle tourna le dos à Frank et se mit en tête de le faire perdre. Jackie Sharp, c’est le prince Ali. Demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie, Ali bin Al Hussein est le vice-président de la FIFA pour l’Asie depuis 2011. Général dans l’armée jordanienne, l’homme de 39 ans est un personnage calme et déterminé. Contrairement à Sepp Blatter, il prône la transparence totale de la FIFA et appelle un renouveau de l’organisation. Fervent défenseur du football féminin, le prince Ali prend constamment à contre-pied les idées de Blatter. Lors de l’élection pour la présidence de la FIFA de 2015, il sera le seul à se présenter face à Blatter. Avec la démission de ce dernier, le prince Ali a de grandes chances de devenir le roi du football mondial.

Freddy & the ribs

Quand Frank Underwood est pris par ses soucis, quand ses plans ne se déroulent pas comme prévu, quand sa femme Claire lui fait la gueule, il a un refuge : il court s’asseoir à la table de Freddy, son pote restaurateur qui tient un établissement de ribs paumé à Washington. Là, Frank retrouve les effluves de sa Caroline du Sud natale, et il peut oublier ses problèmes deux minutes, aidé par la gouaille de Freddy qui le distrait pendant son repas. Freddy, c’est Papa Joe’s. Ce restaurant à l’américaine, situé à quelques encablures du siège de la FIFA à Zürich, est réputé pour ses délicieux travers de porc, les « meilleurs de Zürich » . Alors, lorsque Sepp Blatter est fatigué par les méandres de ses stratagèmes pour garder le pouvoir, il vient se poser chez Papa Joe’s, et se relaxer pour préparer les prochaines réformes. Et qu’on ne vienne pas l’emmerder.

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