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Si les footballeurs étaient des personnages de South Park (part 2)
South Park est, et restera, le meilleur dessin animé jamais créé. Irrévérencieux, drôle et démesuré, le cartoon imaginé par Trey Parker et Matt Stone est une source inépuisable de fous rires en tout genre. Il n'en fallait pas plus pour essayer de voir à quels footballeurs ressemblaient les personnages de la série. Suivez-nous, on va vous présenter nos potes. Pour la deuxième fois.
Butters
Ne vous fiez pas à sa bouille de victime, à son apparente naïveté et à son épi blondinet. Lorsqu’il revêt son costume, le petit garçon peut devenir un grand méchant assoiffé de terreur. La description correspond à Leopold Stotch, alias Butters, martyrisé par ses parents et ses petits camarades, Cartman évidemment en tête, mais capable de se transformer en Professeur Chaos lorsqu’il veut relâcher la pression. Mais aussi à Benoît Pedretti, personnage principal en demi-teinte baladé de club en club qui, malgré son corps d’éternel adolescent, peut se mettre à découper tout ce qui bouge dès qu’un maillot de foot est sur ses épaules et que des crampons sont à ses pieds. Autre concordance : Eric Cartman aurait parfaitement pu appliquer à Butters les mots utilisés par Loulou Nicollin pour décrire Pedretti.
Herbert Garrison
Oui, Herbert Garrison est légèrement frappé. Le professeur de l’école primaire de South Park n’est pas un modèle de stabilité. Capable de s’emporter facilement, prêt à raconter tout et n’importe quoi, il a une vision de l’enseignement bien particulière comme lorsqu’il certifie aux enfants que la théorie de l’évolution n’est qu’une pure invention de l’homme. Il pète des câbles, raconte pas mal de conneries, vous l’aurez compris, Garrison n’est autre que la représentation animée de Luis Fernandez. Entre un entraîneur capable de foutre Ronnie sur le banc et de déclarer que Marco Verratti n’est pas si fort que ça, et un professeur qui conteste la théorie de Darwin, il n’y a qu’un pas, finalement. En revanche on ne sait pas si Luis, comme Herbert, n’arrive pas à faire confiance aux femmes, « ces êtres qui peuvent saigner cinq jours de suite sans en crever » .
Terrance et Phillip
À South Park, tous les enfants sont fans du célèbre duo comique. Canadiens, Terrance et Phillip sont deux stars de la télévision qui doivent leur renommée à leurs nombreuses flatulences. La série qui porte leur nom repose, en effet, exclusivement sur les pets que les deux protagonistes lâchent en continu. Une certaine vision de l’humour. Des gars qui passent leur temps à se marrer en faisant des blagues légèrement beaufs, souvent lourdes, ne cherchez pas plus longtemps, il s’agit d’Ezequiel Lavezzi et Franck Ribéry. L’Argentin aime mettre des doigts dans le cul de ses coéquipiers, pendant que le Français adore balancer de l’eau sur les siens. Des producteurs devraient y réfléchir, mais voir Ezequiel et Franck se péter dessus en se marrant peut être une très belle idée de série.
Jimmy
Jimmy n’est pas le personnage le plus verni de la série. Handicapé, bègue, le petit Jimmy ne partait pas avec les meilleures cartes dans la vie. Pourtant, à force de travail, le garçon a su contourner le destin qui était le sien. Sportif, intelligent et comique dans l’âme, Jimmy, parti de loin, a fini par devenir un personnage central de la série. Et puis, on parle quand même là d’un homme qui a remporté les Jeux olympiques spéciaux. Ouais, en prenant des stéroïdes, mais bon, quand même. En fait, Jimmy, c’est tout simplement Mathieu Valbuena. La petite taille du natif de Bruges ne le prédestinait pas à devenir joueur de foot professionnel, comme le lui ont fait comprendre les formateurs des Girondins de Bordeaux. Sauf qu’à force de travail et de persévérance, Mathieu a su relever la tête pour devenir non seulement professionnel, mais également l’un des éléments clefs de l’équipe de France. Une putain de revanche.
Servietsky
« T’es vraiment le personnage le plus nul jamais inventé » , balance Cartman à Servietsky lors de sa première apparition. Et pourtant, comme Diego Maradona, ce petit gros venu des bas-fonds de l’Argentine pour révolutionner le ballon rond, Servietsky est bien plus qu’une serviette qui parle. Il est un bijou de technologie au centre d’un complot mondial, qui va surtout parvenir à devenir l’un des personnages les plus cultes de South Park alors qu’il n’apparaît presque jamais. Problème : si Servietsky commence toutes ses apparitions par le conseil « N’oubliez pas d’emporter une serviette » , il les termine généralement avec la proposition « On s’fume un pétard ? » Car, comme Diego gâchant son génie dans la blanche et l’éphédrine, celui que l’on nomme Towelie en VO passe son temps à dissoudre son intelligence supérieure dans des volutes de weed. Arrêt cardiaque pour Maradona, perte de son emploi pour Servietsky, les deux légendes touchent le fond avant de remonter la pente grâce aux médias : un poste de consultant pour le Pibe, un passage chez Oprah Winfrey pour la Serviette. Plus rares depuis, leurs ombres planent toujours sur le monde du football et de Comedy Central, géniales et sulfureuses.
Chef
Noirs entourés de Blancs, parfois victimes de racisme, Chef et Ruud Gullit ont encore beaucoup d’autres choses en commun. Comme le cuisinier de l’école élémentaire de South Park, Gullit aime aider, voire sauver ses proches. En témoigne son ouverture du score en finale de l’Euro 88, pour le seul titre de l’histoire des Pays-Bas, ou son doublé en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions 89 avec le Milan. Mais c’est bien en dehors de leurs activités professionnelles que la ressemblance entre les deux hommes est la plus frappante, puisque leurs deux hobbies principaux sont exactement les mêmes. Il y a d’un côté les femmes, avec les nombreuses conquêtes de Chef et les trois épouses du Ballon d’or 87. Et puis de l’autre la musique. Si le personnage doublé par Isaac Hayes ne peut pas donner un seul conseil aux quatre gamins sans le chanter façon soul, Ruud s’est lui illustré dans le reggae avec le groupe Revelation Time et notamment le tube anti-apartheid South Africa, sorti en 1988. Malheureusement, le décès de Chef dans la série, puis celui d’Hayes dans la vraie vie, ont écarté toute possibilité de featuring.
Bonus : Le petit air de ressemblance entre Timmy et Peter Crouch
Pour tous ceux qui ont raté les premières présentations, c’est par ici que ça se passe.
Par Gaspard Manet et Thomas Pitrel