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Si les footballeurs étaient des personnages de South Park
South Park est, et restera, le meilleur dessin animé jamais créé. Irrévérencieux, drôle et démesuré, le cartoon imaginé par Trey Parker et Matt Stone est une source inépuisable de fous rires en tout genre. Il n'en fallait pas plus pour essayer de voir à quels footballeurs ressemblaient les personnages de la série. Suivez-nous, on va vous présenter nos potes.
Eric Cartman
Souvent odieux, toujours détestable, Eric Cartman est bien l’enfoiré de South Park. Manipulateur, fourbe, méchant et en proie à de fortes tendances vengeresses disproportionnées, on ne peut pas dire que le fils unique de Liane Cartman soit un enfant de chœur. Pourtant, il est indispensable au paysage du dessin animé, car malgré tout ça, ce gros lard nous fait marrer. En fait, Eric Cartman, c’est tout simplement Joey Barton. Capable des pires atrocités, comme de casser la gueule d’Ousmane Dabo ou d’écraser un cigare dans l’œil d’un jeune du centre de formation de City, Joey est également le mec qui nous fait poiler quand il se paye la gueule de Zlatan en mimant son énorme nez ou en publiant un nombre incalculable de conneries sur Twitter. La seule différence, minime, est au niveau du poids. Enfin pour quelques années encore.
Stan Marsh
Stan Marsh est un bon mec. Avec son meilleur pote Kyle, il est la caution intelligente des jeunes de South Park. Toujours mesuré dans son raisonnement, le mec de Wendy est plutôt timide et sincère. Sauf que contrairement à son pote au bonnet vert, le fils de Randy reste parfaitement influençable. En gros, Stan n’est nul autre qu’Hugo Lloris. Bon mec, aux airs de gendre parfait, le gardien de l’équipe de France n’a pas grand-chose à se faire reprocher. Sauf que, de par son manque de charisme, le garçon peut toujours se transformer en suiveur. Comme ce jour de juin 2010 où il est resté le cul posé dans un bus. L’un comme l’autre n’aiment pas froisser les gens, mais dans le fond, ce sont des bons mecs. Le bonnet en moins pour Hugo.
Kenny McCormick
Qui n’aime pas Kenny McCormick ? On ne l’entend jamais, car il parle dans sa capuche, il ne fait pas de vagues, reste fidèle à ses potes et n’emmerde personne. Au vrai, le garçon à la combinaison orange mériterait une place plus importante dans la série, sauf que malheureusement pour lui, il crève à la fin de chaque épisode. Difficile, dans ces conditions, de finir par s’imposer. Vous l’avez deviné ? Oui, Kenny est la parfaite représentation animée d’Abou Diaby. Un homme qu’on aime tous, qu’on sait bon, mais qu’on ne voit pas trop, car il finit toujours par se blesser avant de disparaître. À noter qu’à chaque épisode, Kenny réapparaît, lui, ce qui n’est pas le cas d’Abou d’un match sur l’autre. Loin de là, même.
Randy Marsh
Géologue de formation, le père de Stan n’a jamais voulu se cantonner à ce rôle, si bien qu’il est devenu peu à peu l’un des personnages centraux de la série. Dévoré par son enthousiasme, il a tour à tour tenté de battre le record de la plus grosse crotte, essayé d’attraper un cancer pour pouvoir acheter du cannabis thérapeutique ou expliqué aux garçons du monde entier qu’ils devaient arrêter de se retenir de péter en présence de leur petite amie s’ils ne voulaient pas être victimes d’une combustion spontanée. Randy est profondément attachant car, lorsqu’il ment, il est toujours persuadé de dire la vérité. Avec sa carrière de rugbyman, ses postes de directeur de boutique Serge Blanco puis de directeur sportif en Tunisie, sa compagnie d’aviation et ses multiples tentatives de reprise d’un club français, Christophe Maillol ressemble comme deux gouttes d’eau au patriarche de la famille Marsh. Comme lui, il finit généralement par se planter, mais comme lui, il sait qu’un jour, il atteindra les étoiles.
Kyle Broflovski
Paradoxalement, ce n’est pas Cartman qui ressemble à un joueur allemand, mais bien Kyle Broflovski. Dissimulant sa touffe rousse sous une chapka en toute saison, le jeune Kyle est le plus mesuré de la bande. Toujours là pour recadrer Cartman lorsque celui-ci part dans ses délires mégalomanes, toujours là pour s’indigner lorsqu’il sent que Stan, supposément moins con que la moyenne, est en train de perdre la raison. Il arrive que Kyle soit plongé dans le doute, mais sa logique parvient toujours à l’en sortir. Bref, Kyle est chiant comme la pluie, mais au bout du compte, tout le monde doit bien admettre qu’il a généralement raison. Un peu comme Thomas Müller qui, après son premier match international en 2010 contre l’Argentine, est confondu avec un ramasseur de balles par Diego Maradona. Quatre ans plus tard, il a déjà un plus gros palmarès que le Pibe.
Scott Tenorman
Après avoir vendu ses poils pubiens à Eric Cartman en lui faisant croire qu’il atteindrait ainsi la puberté, Scott Tenorman, un grand de quelques classes au-dessus, croyait s’en tirer à bon compte. Et c’est d’ailleurs le cas pendant presque tout l’épisode Scott Tenorman doit mourir, lors duquel Cartman tente, sans succès, de récupérer son argent. Lors d’un concours de chili organisé entre les deux garçons, Scott pense à nouveau humilier Eric en lui faisant avaler les poils des garçons de toute sa classe. Manque de pot, Cartman réplique avec un chili préparé à base de morceaux des parents Tenorman, tués pas un fermier la veille. Une mésaventure qui fait douloureusement écho à celle d’Alf-Inge Håland. Énervé par les moqueries du Norvégien après sa blessure lors d’un Leeds-Manchester United en 1997, Roy Keane attend 2001 pour se venger. Verdict : un tacle crampons en avant, un genou déglingué et une fin de carrière pour Håland. L’histoire ne dit pas si Keane est allé lécher ses larmes, comme Cartman l’a fait avec Tenorman.
Par Gaspard Manet et Thomas Pitrel