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Si les footballeurs étaient des chansons de Georges Brassens

Par Nathan Marqué
Si les footballeurs étaient des chansons de Georges Brassens

Début Août, les supporters s'impatientent. Ils trépignent devant la réouverture des championnats européens. Transpiration, buts en folie, dribbles, blessures, tacles, on en passe. Ouverture également à Chavarines de la vingtième édition du Festival Brassens. Rassemblement musical en l'honneur du chanteur français, artiste incomparable à la prose ardente. Dans ses chansons, l'enfant de Sète dépeint les nombreuses facettes de sa société. Dont certains personnages que l'on retrouve étrangement mais aisément dans le monde du football actuel.

La mauvaise réputation

1952, la France pleure Paul Eluard. C’est au même moment qu’elle découvre l’un des plus remarquables poètes du vingtième siècle, Georges Brassens. Cette année là, l’artiste enregistre son premier succès. La mauvaise réputation met en scène un homme ne suivant pas les préceptes de la société . « Le jour du quatorze-Juillet je reste dans mon lit douillet. La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas. Je ne fais pourtant de tort à personne, en n’écoutant pas le clairon qui sonne. Mais les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux… » . Le football français possède également son lot de récalcitrants, mais l’un d’eux est particulièrement adepte du genre. Notre « Petit Prince de Marseille » , Samir Nasri. Joutes avec journalistes, virulence sur les réseaux sociaux, scandale de La Marseillaise. Cette dernière que le joueur refuse d’entonner lors des différents matchs de l’équipe de France se permettant même quelques ricanements particulièrement pointés par les médias. À croire que Samir avait tout compris avant tout le monde.

Heureux qui comme Ulysse

Invitation au voyage. La mer comme terrain de jeu, Ulysse s’en va retrouver sa terre maternelle, l’île d’Ithaque. Cette ballade emmène l’auditeur sur les grandes étendues marines à la recherche de ses origines. Un retour à la maison mérité après de longues années passées loin de son foyer. « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage. Heureux qui comme Ulysse a vu cent paysages et puis a retrouvé après maintes traversées le pays des vertes années. » Quelle plus belle destinée pour un joueur que d’aller tenter sa chance au delà de l’océan. Découvrir de nouvelles contrées pour enfin finir sa carrière dans son club d’origine. Telle est l’épopée de Carlos Tevez. L’argentin formé à Boca Junior passe aux Corinthians avant de s’envoler vers l’Angleterre puis l’Italie. Décisif partout où il passe, l’Apache marque de son emprunte les championnats anglais et italiens. Finalement, à l’image du stratège Ulysse, il décide de retourner à Boca, là où pour lui tout a commencé.

La non-demande en mariage

Le génie de l’artiste réside très souvent dans ses propres expériences. Brassens rencontre en 1950 une jeune demoiselle venue d’Estonie. Amants durant trente années, leur histoire restera toujours secrète. Mise en chanson, cette idylle vient à l’encontre des principes établis. Quant à l’époque, le mariage est de mise, Brassens, lui, demande à sa bien-aimée de les préserver de l’engagement. « J’ai l’honneur de ne pas te demander ta main. Ne gravons pas nos noms au bas d’un parchemin. » . De cette manière, les sentiments resteront à jamais sincère. « Ma mi’, de grâce, ne mettons pas sous la gorge à Cupidon ; sa propre flèche. Tant d’amoureux l’ont essayé. Qui, de leur bonheur, ont payé ce sacrilège… » Un exemple qu’aurait probablement dû suivre Raymond Domenech. Le 17 Juin 2008, l’équipe de France est éliminée de l’Euro 2008 suite à une défaite 0-2 face à l’Italie en poules. Le moment choisit par l’ancien sélectionneur pour demander la main d’Estelle Denis, sa compagne de l’époque. Un moment devenu culte, mais décrié dans les médias français. Sûrement pas le meilleur moment quand on sait que le couple ne s’est toujours pas marié. On ne le répétera jamais assez, avant de demander madame en mariage, gagne la Coupe du Monde. Ça passe mieux.

Vidéo

Le Roi

Être à la tête d’une des plus grandes associations mondiales durant 17 années sans jamais que la concurrences ne pointe à l’horizon. Être mêlé à une multitude d’affaires douteuses sans se faire inquiéter durablement (jusqu’à aujourd’hui). Ça, c’est être Sepp Blatter, homme d’affaires Suisse à la tête de la FIFA depuis son élection en 1998. « Le Roi » Blatter est pourtant en passe de laisser sa place. Trois jours après sa réélection à la tête de l’institution, le 2 Juin 2015, une vaste affaire financière éclate, le mettant directement en cause. Trois jours après la mise en lumière du scandale le liant à des faits de corruptions graves, il donne sa démission et annonce de nouvelles élections. Mais Sepp le bienfaiteur n’est pas mort. Par un habile jeu de mots, notre bon monarque revient dans le game. Le 26 Juin, il déclare « ne pas avoir démissionné » . Georges Brassens l’avait pourtant prédit il y a des années. « Il peut dormir ce souverain sur ses deux oreilles, serein. Il y a peu de chances qu’on détrône le Roi des cons. » , chantonnait-il. Le roi n’est pas mort… Vive Le Roi !

Le Cocu

Dans Le cocu, Brassens raconte l’une de ses histoires frivoles bien à lui. En partie autobiographique, cette chanson dépeint les malheurs du chanteur dont la femme, sans scrupule, couche à tout va. « Ma bien-aimée ne m’invite plus à la fête quand elle va faire un tour jusqu’au septième ciel » . Cette histoire rappelle étrangement celle de Wayne Bridge, qui a tout perdu pour une simple histoire de fesses. Durant son passage à Chelsea, il se lie d’amitié avec John Terry. Malheureusement pour lui, sa femme aussi. S’en suit une relation extra-conjugale de plusieurs mois. L’affaire éclate dans les médias en 2010, un an après son transfert à City. Le début de la fin pour lui. Après un divorce et un procès perdu contre son ex-femme, le pauvre Wayne, pourtant appelé pour la Coupe du Monde, prend sa retraite internationale. Impossible pour lui de jouer aux côtés du « cocufieur » Terry. Heureusement pour lui, Brassens partage le choix de l’ancien international. « À l’heure du repas, mes rivaux détestables ont encore ce toupet de lorgner ma portion ! Ça leur ferait pas peur de s’asseoir à ma table. Cocu, tant qu’on voudra, mais pas amphitryon. »

Le petit cheval

Ce poème écrit par Paul Fort est une belle allégorie de la mort juvénile. Celle qui frappe trop tôt avant d’avoir pu aborder « le printemps de notre existence » . Voir ses enfants grandir, goûter au bonheur. Le monde du football est malheureusement aussi frappé par ces tragédies. La plus marquante reste celle de Marc-Vivien Foé. Le 26 Juin 2003, le milieu des Lions Indomptables s’effondre durant un match face à la Colombie, comme touché par un violent éclair. « Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu’il était si sage, il est mort par un éclair blanc » . Scène insoutenable, les yeux révulsés vers le ciel, le Camerounais gît sur le terrain avant de décéder à l’hôpital trente minutes plus tard. Destin tragique pour ce joueur de 28 ans, parti trop tôt, beaucoup trop tôt. « Il est mort sans voir le beau temps, qu’il avait donc du courage ! Il est mort sans voir le printemps. »

J’me suis fait tout petit

Qu’il est dur d’être footballeur. Tant de problèmes arrivent pour une simple prostituée, mineure en plus. Pas de quoi fouetter un chat, si ? Si, parce que Zahia est une escort-girl de 17 ans, mineure donc, et qu’elle se retrouve en « affaire » avec plusieurs membres de l’équipe de France. En particulier le 7 Avril 2009, à Munich, pour l’anniversaire de Ch’tit Franck. L’affaire s’emballe, Karim Benzema et Franck Ribery se retrouvent devant les tribunaux. Des péripéties dignes de celles chantées par Brassens. Dans Je me suis fait tout petit, l’auteur est dressé par cette « poupée » aux allures de jeunette. Les Benzema et Ribéry, eux-aussi face à leur « poupée » siliconée, n’ont pas rugi très longtemps. « J’étais chien méchant… elle me fait manger dans sa menotte. J’avais des dents de loup, je les ai changées pour des quenottes ! Je me suis fait tout petit devant une poupée qui ferme les yeux quand on la couche. » Résultat : une très mauvaise réputation pour les deux joueurs, mais un coup de com’ réussi pour l’ancienne fille de joie, Zahia étant désormais l’égérie des plus grandes marques de lingerie.

Auprès de mon arbre

Savoir faire les bons choix est une qualité primordiale pour un joueur professionnel. Partir, rester, arrêter, reprendre. Malheureusement, quand cela se passe mal, c’est toute une carrière qui peut foirer. Regret, perte de confiance et on en passe… Le 31 Mai 2013, le super attaquant madrilène, Radamel Falcao, commet cette erreur en partant pour Monaco, promu cette année-là en Ligue 1. Une blessure plus tard, le Colombien devient une plaie pour le club monégasque qui l’envoie à United en prêt. Même problème chez les Mancuniens. Mourhino accepte finalement de le prendre également en prêt à Chelsea. Affaire à suivre. Dommage pour ce joueur si talentueux. Car Falcao est l’incarnation même du magnifique poème de Brassens qu’est Auprès de mon arbre. « Auprès de mon arbre, je vivais heureux. J’aurais jamais dû m’éloigner d’mon arbre… » . Adulé à l’Atlético Madrid, le joueur a sûrement foutu en l’air sa carrière prometteuse pour une simple histoire de frics. Triste réalité.

Les amoureux des bancs-publics

Entre arbitres et matons, Rolland Courbis ne sait que choisir. Habitué des bancs de touche, l’ancien joueur de l’OM est également un familier de celui des accusés. Détournement d’argent, banditisme, règlement de compte, abus de biens sociaux. Un bon palmarès qui lui vaut plusieurs mois de prison. Autant dire que « Mr Tournevis » fréquente en de nombreuses occasions la justice. Un penchant pour l’illégal pouvant rappeler l’une des chansonnettes de notre ami Georges : Les amoureux des bancs-publics. Avec sa compagne de l’époque, « La Comtesse » , il est accusé de tricherie dans plusieurs casinos. Les deux amoureux se retrouvent finalement, eux aussi, sur le banc des accusés. « Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics , en se foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes » . Bon, ok, là on a peut-être un peu poussé la comparaison. Mais Brassens a ses raisons que la raison ne connaît point.

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