- Ligue 1 2015-16
- Bilan
Si les films français représentaient la saison de L1
Le football et le cinéma ont une chose en commun : le multiplex. Au pays de l’exception culturelle, il était tentant de rapprocher la saison de chaque club avec un film français sorti durant l’exercice. Dernière séance…
PSG
Les Tuche 2 : le rêve américain (Olivier Baroux) Que retiendra-t-on de la saison du PSG ? Le championnat survolé ? Les records ? Le court-métrage d’Aurier ? Non, tout sera balayé par cette folle virée à Vegas. En revanche, en Ligue des champions, ça flirtait avec Very Bad Trip.
OL
Les visiteurs : La révolution (Jean-Marie Poiré) Un gros casting qui n’a pas tenu ses promesses, des histoires de cachet et un mauvais voyage spatio-temporel en Ligue des champions… Heureusement, Aulas la fripouille et Lacombe de Montmirail ont limité la casse.
Monaco
Braqueurs (Julien Leclercq) Une revente balaise (Martial), une équipe de bric et de broc et une marche sur le podium en guise de butin. Nouveau braquage du récidiviste Jardim.
OGC Nice
Tout pour être heureux (Cyril Gelblat) Hatem Ben Arfa redevient bankable après trop de mauvais seconds rôles et beaucoup de soap opera. Tout est possible dans une ville dirigée par Estrosi.
Lille
Boomerang (François Favrat) Antonetti devait se contenter d’une mission commando. Au lieu de ça, le bonze corse a fait d’un vilain bout de bois tordu un redoutable boomerang de retour aux premières places.
ASSE
L’étudiante et Monsieur Henri (Ivan Calbérac) Titre de film pour adulte, mais saison on ne peut plus chaste. Sans surprise. Aurait pu sortir directement en DVD.
SM Caen
Un début prometteur (Emma Luchini) Beaucoup d’ambition en bande annonce et une distribution séduisante (Féret, Delort), sauf que le film s’essouffle en deuxième partie. Termine néanmoins en bonne place au box office.
Stade rennais
Babysitting 2 (Philippe Lacheau & Nicolas Benamou) La bande à Fifi Montanier est devenue celle de Courbis. Peu de changements, si ce n’est la participation amicale de Gourcuff et l’éclosion de Dembele. Deux sourires arrachés, c’est déjà ça.
SCO Angers
Premiers crus (Jérôme Le Maire) Un flacon aux notes de Ndoye et de Ketkeophomphone. À déguster sur coups de pied arrêtés. Pas sûr néanmoins qu’il fasse un bon vin de garde.
SC Bastia
La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil (Joann Sfar) Une saison aussi longue que le titre. Trop d’intrigues entre la DNCG, l’épisode rémois et le sauvetage.
Girondins de Bordeaux
Les anarchistes (Elie Wajeman) Plus de fonds de jeu, pas de cadre et Willy Sagnol sacrifié. Si Alain Juppé ne sait pas comment tuer le temps après mai 2017…
Montpellier
La vache (Mohamed Hamidi) Au début, le scénario s’intitulait La vache et le prisonnier. Et puis, Courbis a claqué la porte.
OM
Comment c’est loin (Orelsan) Comment c’est loin une victoire à domicile. Comment c’est loin Bielsa. Comment c’est loin le haut du tableau. Comment c’est loin le niveau de Thauvin.
FC Nantes
Tout schuss (François Prévôt-Leygonie & Stéphan Archinard) Un temps en haut de l’affiche, le producteur Kita s’imaginait déjà distribuer à l’international. La suite s’est révélée angoissante : aucun rire et tout schuss hors de L’Officiel des spectacles.
Lorient
West Coast (Benjamin Weill) Voir Guingamp.
Guingamp
West Coast (Benjamin Weill) Voir Lorient.
Toulouse
Un médecin de campagne (Thomas Lilti) Appelé dans un désert footballistique, un docteur savoyard, un brin grande gueule, s’efforce de guérir un club du Sud-Ouest. Volontiers cabotin, Dupraz signe un grand monologue. « Ouvrez les yeux, ouvrez les oreilles, c’est juste beau, c’est juste votre vie. »
Stade de Reims
Chocolat (Roschdy Zem) Avec des Sy, les Rémois auraient pu se maintenir.
Gazélec Ajaccio
Gaz de France (Benoît Forgeard) Film généreux à petit budget. Bien plus éclairant sur l’Île de Beauté que L’Enquête corse ou Les Francis. Mention spéciale à la composition de Filippi.
ESTAC
Nous Trois ou rien (Kheiron) Absence de défense, pas de milieu et une attaque faiblarde. Bah, ça sera rien !
Par Adrien Rodriguez Arès