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  • Journée mondiale du hamburger

Si les burgers étaient des équipes de foot…

Par Swann Borsellino
Si les burgers étaient des équipes de foot…

Comme beaucoup d'équipes de foot, certains burgers sont entrés dans la légende et pas toujours pour de bonnes raisons. Petite partie de Qui est qui ?, sans Marie-Ange Nardi.

Le Big Mac de McDo = le Milan de Sacchi

La référence. Adulé par ceux qui aiment, respecté par ceux qui détestent, le burger né à Pittsburgh en 1967 a révolutionné un concept classique comme le 4-4-2 en zone de Sacchi en son temps. Le Big Mac, c’est l’estime de l’institution. Le mister Sacchi, c’est cette sauce secrète qui a permis aux Lombards de s’élever un peu plus haut dans l’histoire du football européen. D’ailleurs, si le Milan est devenu ce qu’il est aujourd’hui, c’est peut-être à cause des pichenettes de Laurent Blanc et Fabien sur les grains de sésame…


Le Double Whopper de Burger King = l’OM de Franck Passi

Été 1997, entre grand départ et illustre come-back. Fin juillet, Burger King plie bagages à cause de la concurrence de Mc Do et Quick dans l’Hexagone. Fin août, l’OM frôle la valise à Montpellier (0-4 à la pause) et signe l’un des plus grands retours de l’histoire en s’imposant 5-4 au Vélodrome grâce à un but au buzzer de Laurent Blanc, définitivement un homme de burger. Une victoire marquante pour l’OM, mais un revers difficile à encaisser pour « BK » , dix-sept ans après l’ouverture de son premier restaurant en France. De cet échec commercial découle une légende équivalente à celle de l’OM 1993 : ceux qui ont connu le Double Whopper en parlent comme d’un sandwich de légende, et ceux qui ne l’ont pas connu attendent désespérément de le voir. Comme un symbole, Burger King a fait son retour en France à Marseille, en 2012. Et quand les minots ont goûté pour la première fois ce burger légendaire, ils ont eu la même réaction que face à l’équipe de Franck Passi : « Putain, c’est ça qui vous a fait vibrer ? » L’erreur des anciens est là : le projet Dortmund à Burger King, c’est le Double Cheese. Rien d’autre. Il n’y a plus qu’à espérer que Frank McCourt règle le problème.


Le Giant de Quick = la Belgique de Wilmots

Quand on en a marre des favoris, des grands classiques, rien de mieux qu’un séjour chez Quick. Et chez les Belges, la Rolls Royce, c’est le Giant. Un burger qui donne franchement envie sur la photo, pas mauvais une fois sur le plateau, mais dont on sait qu’il ne gagnera rien si ce n’est l’estime des amateurs de frissons. Au fond, le Giant, c’est la superstar incomprise et ce n’est pas Thomas Meunier qui dira le contraire.


Le Double Cheese du McDo = l’Ajax de Michels

Et pas l’OM de Michel qui serait l’équivalent du Croque McDo : le mauvais choix dans la bonne institution. Le Double Cheese du McDo, c’est le fast-food total. Ça ne ressemble à rien de ce qui se fait ailleurs, le concept est extrêmement difficile à reprendre et le résultat est tout simplement impressionnant. Cruyff disait que « jouer au football est très simple, mais jouer simple au football, c’est la chose la plus difficile qui existe » . Ça tombe bien : le Double Cheese du McDo est l’éloge de la simplicité du fast-food face à des choix plus extravagants, mais bien moins séduisants.


Le surgelé Charal = votre équipe locale

Il fait deux degrés ce dimanche d’hiver et dans un peu plus d’une heure, l’équipe de votre cœur, celle qui ne gagnera jamais rien de plus que l’amour que vous n’avez pas choisi de lui donner, va jouer. Et va perdre. Pourtant, vous serez là. Encore. Ça, ça s’appelle de la souffrance et si Gianluca Vialli a dit un jour que « c’est quand le jeu devient dur que les durs deviennent bons » , votre burger surgelé Charal, lui, est dur à l’extérieur, mais on ne sait qu’une chose de son intérieur : il est froid. Comme l’équipe de votre bled, vous n’avez jamais vraiment su comment vous y prendre pour que ça marche, mais vous le subissez. Vous avez faim comme vous avez envie de voir du foot, et ce jour-là, c’est la seule chose que vous avez à disposition. Alors vous y allez. Et vous y retournerez, sans trop savoir pourquoi. C’est peut-être ça, l’amour.


Le 280 de McDo = la Croatie

Il n’est pas toujours présent, il n’est pas là depuis longtemps, mais quel sandwich ! Original comme en 98, ou recette fromagère comme à l’Euro 2016, le 280 croate ne laisse que rarement indifférent. Au fond, quand il est là, même si ce n’est pas lui que l’on supporte, on sait qu’on va y jeter un œil attentif. Parce qu’il est costaud, d’abord, mais aussi parce qu’il est technique : on ne place pas deux tranches de tomate aussi bien sur un grand steak par hasard. Drapé de rouge et de blanc, le 280 est le sandwich frisson du McDo : pas le plus reconnu, mais certainement l’un des plus excitants. Et tant pis si Lilian Thuram préfère le doublé fish.


Le cheeseburger du kebab = l’équipe de base en Ligue des Masters

Dans quel monde met-on un burger dans une machine à panini ? Certainement dans un monde où votre gardien s’appelle Ivarov et où Minanda mène le jeu de votre équipe. Le cheeseburger du kebab, c’est du bricolage, c’est tout sauf ce dont vous aviez vraiment enviel mais c’est aussi et surtout un putain de bon moment. Surtout quand vient l’heure du premier transfert une fois que vous avez un peu de thunes. La canette de Tropico, quoi.


Le McChicken = le Leeds 2000-2001

Si le Mc Donald’s est l’équivalent de la Ligue des champions, rien ne vous empêche d’être différent. L’heure du midi venue, vos potes se ruent sur le Big Mac ou le Royal Bacon, les Barça et Bayern Munich du fast-food américain. Vous, vous êtes un esthète. Même dans l’endroit le plus mondialisé du monde, vous avez besoin d’un peu d’amour du maillot, d’un brin de classe et surtout de beaucoup de panache. Ça tombe bien, puisque le Mc Chicken est le Leeds de David O’Leary. Costaud comme Viduka, délicat comme la patte gauche de Ian Hart, sans trop de poils sur le caillou comme Dacourt et avec une sauce couleur cheveux d’Alan Smith, le Mc Chicken, c’est l’assurance d’aller loin en se faisant remarquer. Et si McDo ne propose pas de Strongbow, ce n’est pas une raison pour ne pas prendre une bière avec, hein.


Le hamburger McDo = l’AJA de Guy Roux

Comme on a connu Guy Roux, ses courses pour récupérer un ballon en tribune, son côté proche de ses sous, on a connu ce pote fauché qui, arrivé à la caisse, ose le terrible : « Je vais vous prendre cinq hamburgers et une petite frite. Avec plein de mayo s’il vous plaît. » Oui, le « hamb » – comme ils l’appellent côté cuisine –, c’est un peu le sandwich du crevard, mais c’est aussi une madeleine de Proust pour ceux qui ont fréquenté le McDo en étant dans le dur. Comme l’AJA de Guy Roux, le hamburger, c’est de très bons souvenirs, une époque dorée, quelques succès et un putain de centre de formation au fast-food. Alors merci pour tout. Même à ce cornichon de Stéphane Grichting.


Le burger home made = le Troyes 2001 d’Alain Perrin

« Tiens, si on se faisait des burgers ? » Longue discussion, courses, embrouilles, travail en cuisine : le burger fait maison, c’est avant tout une épopée digne de celle de Samuel Boutal, Gharib Amzine et Sladjan Djukic en Intertoto. Et si certains assurent derrière les fourneaux comme Rafik Saïfi cuisinait les défenseurs, l’aventure burger home made s’avère parfois plus besogneuse, comme Carl Tourenne. Pain mal toasté, tomates coupées grossièrement, viande qui sue encore de la poêle… Mais peu importe si vous confondez Goussé et gousse d’ail, pourvu qu’il y ait de l’humain et, parfois, un résultat. Oui, le Troyes de Perrin a battu le Leeds tout puissant, ce qui prouve bien que votre burger fait maison peut être meilleur que le Mc Chicken. Peu importe si vous êtes un cuisinier de deuxième division, l’important, c’est aussi le souvenir.

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