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Shakhtar-Monaco : la victoire ou les déboires
Après sa courte défaite (0-1) mardi dernier au stade Louis-II face au Shakhtar Donetsk, Monaco n’a plus le droit à l’erreur. Pour espérer rejoindre la phase de poules de la Ligue des champions, les joueurs du Rocher vont devoir retourner une situation mal embarquée en Ukraine, sous peine de vivre une nouvelle déconvenue et s’enfoncer dans un début de crise très tôt dans la saison.
L’été n’est pas encore terminé – si tant est qu’il ait pointé le bout de son nez à un moment – et voilà déjà que Monaco joue certainement le match le plus important de sa saison. Entre les difficultés rencontrées en championnat, où le club de la principauté n’a pas encore remporté le moindre match après trois rencontres face à des adversaires d’un calibre inférieur au leur, et la défaite sur le plus petit des scores il y a une semaine face au Shakhtar Donetsk en barrages de la Ligue des champions, l’ASM doit au plus vite retrousser ses manches et retrouver son efficacité des cinq premiers mois de 2021. Et pour Niko Kovač, l’entraîneur monégasque, il n’existe pas quarante solutions. « Il faut revenir aux fondamentaux. Les fondamentaux, ce n’est pas la tactique, c’est l’état d’esprit, la passion à mettre sur le terrain, croire dans ce que l’on fait, se battre les uns pour les autres », martelait l’ancien coach du Bayern Munich après une nouvelle défaite contre Lens samedi dernier, la troisième de suite pour son équipe toutes compétitions confondues. Une quatrième, ou même un match nul, ce mercredi, placerait le tacticien et son effectif dans la panade.
Le feu aux bords du lac
Lorient, Shakhtar Donetsk et Lens. Voilà, dans l’ordre, les bourreaux de Monaco sur les douze derniers jours. Plus globalement, hormis sa double confrontation contre le Sparta Prague lors du troisième tour de qualification pour la C1, le club du Rocher n’a gagné aucun match officiel depuis le début de la saison. Une anomalie, voire une infamie, tant l’ASM paraissait armée sur le papier pour viser des objectifs ambitieux, que ce soit sur la scène nationale ou continentale. Mais au regard du début de saison compliqué, et peu importe si Monaco parviendrait à s’immiscer ou non parmi les 32 équipes qui auront l’honneur de faire retentir l’hymne de la C1 dans leur stade à partir de septembre, des mouvements de dernière minute semblent envisageables pour combler quelques manques sur les postes de latéraux par exemple, ou bien à la pointe de l’attaque. Des renforts qui seraient les bienvenus afin de remonter la pente dans un premier temps, avant d’attaquer une saison dantesque où se mêleront le défi d’accrocher le podium en championnat tout en faisant bonne figure (au minimum) en Europe, que ce soit en C1 ou en C3. Autant d’enjeux qui découleront de ce match retour face au Shakhtar, une rencontre qui sera également scrutée de près dans le reste de la France, soucieuse de son coefficient UEFA qui a fortement souffert la saison passée.
Retrouver le « vrai » Monaco
Face à Roberto De Zerbi et sa nouvelle équipe, la tâche s’apparente presque à un exploit. Très difficile, mais pas infaisable si les Monégasques retrouvent de leur superbe. « Nous allons nous battre pendant 90 minutes, voire plus. Nous devons être concentrés. Nous avons montré deux visages différents cette saison, en championnat et en Ligue des champions, mais je suis sûr que demain, nous allons montrer à nouveau le vrai visage de l’AS Monaco, celui de la saison dernière », avançait avec confiance Kovač en conférence de presse ce mardi. Un véritable visage plutôt simple à identifier et qui consiste d’abord à retrouver de l’efficacité dans les derniers mètres de la moitié de terrain adverse. Muets depuis 279 minutes, Ben Yedder et ses coéquipiers peinent à retrouver de la fluidité dans leurs actions offensives. Mais également à se remettre la tête à l’endroit, et retrouver cet état d’esprit cher au coach de l’ASM. « Si on pense qu’il suffit de rentrer sur le terrain et qu’on va gagner car on est l’AS Monaco, ça ne suffira pas. J’ai le sentiment qu’on prend les choses un peu à la légère. Il n’y a rien d’acquis. Chacun doit se dire qu’il doit gagner son duel avec son vis-à-vis et donner plus à l’équipe. Il faut montrer plus d’agressivité », regrettait l’entraîneur de 49 ans après la défaite contre Lens. Une analyse partagée par Sofiane Diop, même si les propos tenus étaient plus directs. Suffisant pour déclencher une grosse réaction d’orgueil au stade Metalist de Kharkiv ce soir ? Il faudra au moins ça pour éviter d’ouvrir la porte à une crise très tôt dans la saison.
Par Fabien Gelinat