- Ligue Europa
- 1/2 finales aller
- FC Séville/Fiorentina (3-0)
Séville roule sur la Fio
Dans un Sánchez-Pizjuán bouillant, le FC Séville est parvenu à sortir largement vainqueur de ce premier duel face à la Fiorentina (3-0). Un très gros premier pas vers la finale pour les Andalous.
A. Vidal (17′), A. Vidal (52′), K. Gameiro (76′) pour FC Séville
Sur son banc de touche, Vincenzo Montella n’en croit pas ses yeux. Toujours très classe dans son costard cintré, l’entraîneur de la Fiorentina se laisse aller à quelques gestes de frustration. Bras ballants, bouche ouverte, l’Italien est comme tout le monde, impuissant face aux occasions manquées par ses joueurs. Alors bien sûr, lorsque Mati, absolument seul aux six mètres, envoie sa frappe dans le ciel sévillan, la déception se mue en colère. Car dans le fond, Montella le sait, son équipe est en train de manquer son rendez-vous européen. Surtout qu’en face, portés par leurs supporters, les Sévillans ont été beaucoup plus réalistes. Surtout Aleix Vidal.
La réussite de Vidal, le raté de Mati
Le coup d’envoi n’est pas encore donné que, déjà, le Sánchez-Pizjuán est chaud bouillant. En reprenant tous en chœur l’hymne du club, les supporters sévillans donnent le ton, cette soirée européenne sera chaude. Très chaude. Visiblement peu émoustillés par le magnifique spectacle livré en tribunes, les joueurs de la Fio sont les premiers à se montrer dangereux, mais Mario Gómez ne trouve pas le cadre, la faute à un contrôle un peu foiré (5e). Après une dizaine de minutes très délicates, les Sévillans sortent enfin la tête de l’eau, tirés par le talent de leur homme fort, Carlos Bacca, qui vient tester la fermeté des mains de Neto d’une belle frappe lointaine (12e).
Réalistes, les locaux rentabilisent rapidement leur temps fort à l’issue d’un superbe mouvement collectif que vient conclure Aleix Vidal d’une belle frappe croisée sans contrôle (17e). Loin de baisser les bras, les Italiens repartent directement au combat, mais Mati Fernandez, seul aux six mètres, ne parvient pas à trouver le cadre. Incroyable. En grande forme, le portier sévillan, Sergio Rico, dégoûte les joueurs florentins à lui tout seul en repoussant les frappes de Fernandez (24e), puis de Salah (25e). La suite de ce premier acte est tout aussi intense, les deux équipes se rendant coup pour coup, et malgré la domination italienne, c’est bien Séville qui file aux vestiaires avec un petit but d’avance.
Neto, ce généreux
Après quinze minutes de repos, les joueurs n’ont pas perdu leur soif de jeu. Galvanisés par leur but d’avance, les joueurs du FC Séville repartent à toute allure, à l’image d’un Aleix Vidal insatiable dans son couloir droit. Le néo latéral droit finit même par s’offrir un doublé en profitant d’un énorme travail de Vitolo, mais surtout d’une anticipation assez folle de Neto qui laisse un boulevard au buteur du soir pour creuser l’écart (52e). 2-0, Séville vient déjà de faire le break. D’autant qu’en tribunes, les supporters remplissent leur rôle à merveille en portant leurs joueurs au rythme effréné des chants qu’ils reprennent comme un seul homme. Le douzième.
Sur la pelouse, la Fio semble abattue par ce deuxième but, les hommes de Montella n’y arrivent plus, comme plombés par les regrets, déjà. Le FC Séville continue de dérouler, et Kevin Gameiro, tout juste entré en jeu, vient même aggraver le score en véritable renard (75e). 3-0, fin du bal. Les Sévillans gèrent tranquillement cette fin de match. Ils le savent : la route vers la finale est désormais dégagée. De leur côté, les Florentins peuvent s’en vouloir. Leurs occasions ratées vont venir hanter leurs prochaines nuits.
Par Gaspard Manet