- C1
- 8es
- Séville-Leicester (2-1)
Séville laisse les Foxes à l’affût
Victorieux du match aller, le FC Séville prend une option sur la qualification pour les quarts, mais laisse Leicester marquer sur ses terres (2-1). Le match retour promet un suspense haletant.
FC Séville 2-1 Leicester
Buts : Sarabia (25e) et Correa (62e) pour le FC Séville // Vardy (72e) pour Leicester City
Le Sánchez-Pizjuán est un guet-apens dont les inconnus sortent rarement indemnes. Pour ce huitième de finale aller de la Ligue des champions, Leicester City en fait la triste expérience. Il reste à peine vingt minutes à jouer, le sort semble scellé pour les hommes de Claudio Ranieri. Mais l’Italien le sait, une seule cartouche peut suffire. Depuis le côté gauche, Danny Drinkwater trouve enfin le moyen de déborder pour lâcher un centre fuyant devant le but. Tout le monde est trop court, sauf ce vicelard de Jamie Vardy. Une mine sous la barre plus tard, les champions d’Angleterre se retrouvent dans une bien meilleure position pour aborder une seconde manche au King Power Stadium. Car c’est bien elle qui sera déterminante pour la qualification.
Schmeichel, The Great Wall
Depuis sa propre arène, le FC Séville part dans cette double opposition avec l’étiquette du favori. Dès lors, les Palanganas prennent leur taureau par les cornes et commencent la corrida, à l’aide d’une possession de balle quasi permanente. Une première frappe de Pablo Sarabia vient titiller Schmeichel, proche d’être trompé par son propre défenseur, Christian Fuchs, dans la foulée. La pression sévillane s’intensifie et même le capitaine adverse en perd son latin. Wes Morgan se jette naïvement dans les jambes de Joaquín Correa et provoque un penalty. En confiance, l’Argentin prend ses responsabilités, mais oublie d’user de la force pour transformer l’offrande. De nouveau sollicité par Sergio Escudero puis Stefan Jovetić de loin, Schmeichel est au four et au moulin pour sauver son équipe, engloutie par la démonstration collective andalouse. Entre-temps, le fils de Peter est resté de marbre sur la tête smashée de Pablo Sarabia, point final d’une énième action délicieuse pour l’ouverture du score (25e). Les Foxes tirent la langue, mais la torpeur sévillane continue de plus belle. Les phases de pression se succèdent, et Sarabia ou Correa sont ralentis dans leurs intentions par l’envergure de Schmeichel. Pour le moment.
La revanche de Correa
Avec des airs de sergent Garcia, Adil Rami surveille de près Riyad Mahrez. Attentif aux moindres faits et gestes du Fennec, Séville laisse beaucoup d’espaces aux autres. Trop. Ce dont profite Onyinye Ndidi, d’une jolie reprise de volée. La révolte est de courte durée, puisque sur l’action suivante, Vitolo voit le poteau repousser sa tentative. Excellent pour sa première en C1, l’ex-Nancéien Clément Lenglet quitte ses partenaires sur blessure. Son remplacement par Carriço oblige Sampaoli à oublier le recours au jeu long depuis le centre du terrain. Les latéraux prennent donc les devants : Escudero ouvre vers Jovetić, dont les jongleries suivies d’une remise en retrait profitent à Correa pour doubler la mise (62e). Dans l’ire locale, Schmeichel harangue ses troupes à ne pas lâcher prise. Bien lui en prend, puisque Vardy va laisser planer le suspense pour le match retour avec son but de serial scorer. Même si le gros gabarit de Rami sur corner trouve la barre en fin de rencontre, Séville peut s’inquiéter en pensant au match retour. Un braquage à l’anglaise n’est pas à exclure…
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Antoine Donnarieix