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Séville, la marche de trop ?

Par Robin Delorme, à Madrid
Séville, la marche de trop ?

Bien que dans l'ombre blaugrana, le FC Séville grappille depuis déjà quelques saisons de nombreuses breloques dorées. Une réussite louable et louée qui se retrouve aujourd'hui sur la pente raide. Alors, simple hic au décollage ou véritable problème de niveau ? Un peu des deux, sans doute.

Quelques panneaux rouges ajoutés, une sono rafistolée et des strapontins flambant neufs. En un été, le Sánchez-Pizjuán a subi un ravalement de façade des plus superficiels. Une remise aux normes, principalement due à la participation à la Ligue des champions, qui ne change en rien l’aspect vétuste et chaleureux de l’enceinte des Palanganas. Tant mieux ou tant pis, les avis divergent. Cette diversité des opinions se retrouve d’ailleurs à propos du début de saison des hommes d’Unai Emery. Un sujet autrement plus intéressant dont la complexité découle également de cette compétition européenne. Avec des résultats en forme de montagnes russes et un jeu aussi entraînant que bancal, le FC Séville semble sur courant alternatif. « Nous devons avoir une régularité en Liga, nous devons rechercher les places européennes » , confirme, en conférence de presse avant la réception de Getafe, un entraîneur sevillista qui n’échappe pas aux salves de critiques médiatiques et populaires. Une ambiance qui tranche en comparaison des années passées. D’où cette interrogation presque tendancieuse : le FC Séville a-t-il atteint ses limites ?

José Castro et « un effectif peut-être magnifié »

Sans queue ni tête, le premier match de la saison du FC Séville l’est également. Comme une prémonition des semaines à venir, la finale de Supercoupe d’Europe offre un scénario rocambolesque. Aux commandes, à la rue, puis aux basques des Blaugrana, les Andalous plient une ultime fois devant les adieux de Pedro Rodríguez. Un revers qui n’entache pas la confiance des hommes d’Unai Emery, a contrario des suivants en Liga. Car le début d’exercice domestique des Sévillans n’a rien d’une sinécure. D’abord incapables de battre Málaga, toujours dernier de la classe, et Levante, ils essuient des revers cinglants contre l’Atlético (0-3), le Celta (1-2) et Las Palmas (2-0). Autant de défaites qui les poussent dans les abîmes du classement. « Ce n’est pas une question d’attitude. Il ne reste plus qu’à travailler pour renverser une situation difficile. De toute façon, nous ne pouvons pas être plus bas au classement » , confie Unai Emery, mi-déprimé, mi-raisonné, suite à la défaite canarienne. Comme la confirmation d’un simple coup de moins bien, la reprise en main s’entame face au Rayo Vallecano (3-2) et se poursuit face au FC Barcelone (2-1).

Ce succès face à l’ogre azulgrana relance, bien malgré lui, le débat sur l’intégration des recrues sévillanes. Pour ce nouvel opus, le premier en C1 depuis 2008, la direction sportive emmenée par Monchi a fait dans le lourd. Avec pas moins de dix recrues – pour quinze départs -, l’effectif vainqueur des deux dernières Ligue Europa se retrouve en pleine mutation. Au gré des intégrations tardives et des pépins physiques, la symphonie d’Emery met du temps à trouver ses marques. En soi, le lot de nombreux autres pensionnaires de Liga. Contrairement à ses homologues, Séville doit, lui, boxer dans la plus grande compétition continentale. La Ligue des champions, ses strass et ses paillettes engendrent de fait une fatigue presque inattendue dans les guiboles andalouses. José Castro, président de l’entité, avoue même, suite à la défaite au Juventus Stadium (1-0), que « nous avons peut-être un peu trop magnifié l’effectif que nous avons formé cet été » . Un aveu, ou un désaveu pour Monchi et Emery, qui tranche par rapport au soutien sans faille du big boss pour un entraîneur qu’il a prolongé jusqu’en 2017.

Des motifs de satisfaction et une limite andalouse

Plus qu’un effectif bancal, les choix d’Unai Emery invitent au débat, comme en attestent ses décisions lors du match face à Manchester City. Articulé en 4-2-3-1 – soit le même schéma que la saison passée -, son bloc domine dans les grandes largueurs les Anglais. Un ascendant qui prend du plomb dans l’aile dans les dernières minutes : avec des changements défensifs, l’entraîneur sevillista déséquilibre une équipe qui se fait crucifier en contre dans le temps additionnel… « Il y a des jours où tu gagnes et tu n’es pas content. Aujourd’hui, sans pour autant être heureux, je m’en vais avec des choses positives en tête » , préfère-t-il lâcher face caméra. Car dans ce concert de critiques, le FC Séville peut également trouver des gages d’optimisme. La recrue star Konoplyanka ou le retour en forme de Banega, par exemple, sont des motifs d’espoir pour un club qui, en Liga comme en C1, conserve son destin entre les mains. Par ailleurs, ce FC Séville reste marginal de par son financement. Loin des pétro-dollars, des institutions à cash ou des mécènes au chèque en blanc, le fanion sévillan demeure propriété d’actionnaires andalous. Ce qui en fait sa beauté, mais aussi sa limite.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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