- Liga
- J25
- Séville-Bilbao (1-0)
Séville dit oui à la Liga !
D’abord dominant, puis dominé, le FC Séville prend finalement les trois points au terme d’un duel bouillant face à l’Athletic Bilbao (1-0). Trois points vitaux qui permettent aux Sévillans de suivre le rythme des leaders blaugrana et merengue, et promettent un sprint final haletant.
FC Séville 1-0 Athletic Bilbao
But : Iborra (13e) pour Séville
Le Sánchez-Pizjuán s’inquiète, mais seulement le temps d’un instant. C’est que lorsque Stevan Jovetić entame sa course d’élan, l’antre sevillista connaît déjà le sort de son penalty. Un raté, égal à ceux de Nasri face à Villarreal et Correa contre Leicester, qui se transforme tout de même en ouverture du score grâce au flair du super-capitaine Vicente Iborra, déjà sauveur des siens le week-end passé sur la pelouse du Benito Villamarin. Cette frayeur mise à part, le public andalou ne peut que se réjouir du nouveau succès de ses poulains, synonyme d’entrée définitive dans le top 3 de la Liga. Car à l’instar des 500 signatures pour officialiser une candidature présidentielle, le FC Séville s’affirme, journée après journée, comme un concurrent crédible pour le titre de champion d’Espagne. Avec ce nouveau succès, le quatrième de rang en championnat, les Palanganas restent dans le sillage de Barcelone et du Real Madrid, respectivement à deux et un points, et promettent un sprint final qui n’est pas sans rappeler celui qui avait couronné les Colchoneros… Pour sa première pige européenne, Sampaoli s’imagine bien imiter le Cholo Simeone.
Iborra, sauveur sevillista à plein temps
Depuis bientôt un an, le FC Séville n’est plus abonné aux matchs du jeudi soir. Alors, pour se rappeler au bon souvenir de ses multiples épopées de Ligue Europa, il s’offre une entame canon face à l’Athletic Bilbao. Le Sánchez-Pizjuán, en plus de fêter ses héros du derby sévillan remporté chez l’ennemi betico, s’extasie donc devant les enchaînements soniques des protégés de Jorge Sampaoli. En l’espace d’un quart d’heure, les Sevillistas n’ont pas le temps de niaiser et, après deux occasions franches de Jovetić et Correa, punissent des Leones sans crinière sur un penalty foiré par le Monténégrin, mais transformé, dans un second temps, par le capitaine Iborra. Une ouverture des hostilités logiques tant Séville domine techniquement un Athletic qui ne sort de sa moitié de terrain. Et ce, jusqu’à la demi-heure de jeu et un sursaut basque initié par Raúl García, qui touche du bois sur sa tentative aérienne. Plus rigoureux dans leur placement, mieux dans la relance, ses coéquipiers inversent la tendance de la rencontre jusqu’à pilonner la cage de Sergio Rico. En vain, à en croire le score inchangé lorsque la mi-temps est actée.
Le Sánchez-Pizjuán, ou la Bombonera d’Espagne
Plus que des buts, c’est tout bonnement de jeu dont manque la reprise de la rencontre. Entre approximations techniques et ratés dans les transformations, les 22 acteurs rivalisent de médiocrité et proposent une partition aux antipodes de celle du premier acte. De fait, même les rares occasions, comme celle de Mariano à l’heure de jeu, s’entament dans la précipitation, puis se concluent dans la confusion. Par ricochet, cette incapacité à maîtriser le tempo oblige Andalous et Basques à enchaîner les courses. Les dégâts physiques se font d’abord sentir chez des Sévillans qui, peu à peu, se recroquevillent autour de leur surface pour former une muraille. Une stratégie du pauvre, déjà entraperçue lors de la première mi-temps du derby, qui leur sied, puisque les Leones multiplient les centres sans jamais mettre en danger Sergio Rico. La valse des changements ne change en rien cette physionomie, ce qui transforme le Sánchez-Pizjuán en poudrière à chaque coup de sifflet de l’homme en noir. Finalement, sur un énième dégagement de l’arrière-garde andalouse, l’antre sevillista explose, leur poulains viennent de dire oui à la Liga.
Résultats et classement de Liga Retrouvez toute l’actualité de la LigaPar Robin Delorme