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Sept ans plus tard, l’OM reprend son chemin de Ligue des champions contre l’Olympiakos
Pour son grand retour dans la compétition reine, l’Olympique de Marseille se déplace en Grèce, sur le terrain de l’Olympiakos, avec une furieuse envie de rattraper le temps perdu. Et ce n'est pas Mathieu Valbuena qui s'en plaindra.
« Je ne suis pas quelqu’un de croyant, mais je crois au destin. Et j’ai l’impression qu’il y a une petite étoile au-dessus de ma tête. Il faut croire que mon histoire avec l’OM n’était pas encore finie. » Mathieu Valbuena sait qu’il y a une part d’impondérable dans ces retrouvailles avec son ancien club. Mais à 36 ans, 5 ans après avoir vu une poupée à son effigie être pendue dans les travées du Vélodrome avec les couleurs de Lyon, le Français s’offre la possibilité d’un dernier rendez-vous avec son ex. « Ça a été très, très loin avec le pendu, les insultes, reconnaît-il dans les colonnes de L’Équipe. Avec le recul, je me suis dit que cette haine était aussi forte parce qu’ils avaient eu un amour incroyable pour moi avant. » Pour mesurer cet amour et « faire découvrir ce stade à sa fille », le joueur de l’Olympiakos devra attendre le 1er décembre. Car ce mercredi, c’est d’abord l’OM qui vient jusqu’à son nouveau fief du Pirée. Et ses anciens coéquipiers, dont Steve Mandanda, se souviennent bien du Petit Vélo : « Étant gardien et le connaissant, je dois être encore plus vigilant. Mais il n’est pas seul sur le terrain… »
Le Pirée à venir
En effet, même s’il compte un bilan positif de trois victoires et une défaite face à l’actuel champion de Grèce, l’Olympique de Marseille doit plus que jamais rester sur ses gardes. Car il a une revanche à prendre avec la Ligue des champions. Il y a sept ans, le club phocéen disait au revoir à cette compétition avec un zéro pointé à la fin de la phase de poules. À cette époque, c’est Dortmund, Arsenal et Naples qui lui étaient proposés. Soit un plateau autrement plus relevé que celui de cette année. Mais hors de question de prendre le moindre match par-dessus la jambe pour autant. « C’est un rêve qu’on a fait la saison dernière et qui s’exauce enfin, se frottait les mains André Villas-Boas ce mardi en conférence de presse. On doit désormais gagner de l’expérience petit à petit et se qualifier chaque année pour cette compétition. Nous ne sommes pas venus ici en vacances, on ne va pas entrer (sur le terrain) des valises à la main, mais avec le maillot de l’OM, son histoire et l’étoile dorée qui est au-dessus du blason… » Tous les mots-clés sont là pour galvaniser les troupes.
Depuis, le club olympien s’est tout de même payé une belle épopée jusqu’en finale de C3, en 2018. Suffisant pour ne pas perdre le goût de l’Europe et donner aux supporters un échantillon de ce doux parfum. Sur la route de Décines-Charpieu, certains avaient pris leurs responsabilités (Payet, Mandanda, Sakai) quand d’autres s’étaient révélés (Kamara). Si la jeune sentinelle sera cette fois suspendue, l’effectif avait déjà impressionné Pedro Martins, le coach du club erythrólefkoi, à l’époque où il avait croisé les Olympiens avec le Vitória Guimarães en Ligue Europa. « Mandanda, Sakai, Amavi, Sanson, Payet, Thauvin, Germain… Beaucoup sont encore là », listait-il au micro de RMC. Et ils ont encore faim.
« Une victoire de là-bas, ce serait exceptionnel »
Après un début de saison où il a surtout fallu digérer « l’exploit » face au PSG, les gars d’AVB restent sur une belle dernière sortie contre Bordeaux (3-1), où la recrue Michaël Cuisance a d’emblée posé une option pour prendre le volant. « Avec une victoire, on ira à l’Olympiakos avec un supplément de confiance. Dommage que ce soit à huis clos, car jouer en Grèce avec du public, ça aurait été chaud et intense, regrette le coach portugais, pour qui « une victoire serait exceptionnelle », bien que le point du nul serait « aussi bon pour nous ». À lui de tracer la route pour que le retour à Marseille, comme celui de Valbuena en décembre, soit des plus apaisés.
Par Mathieu Rollinger