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  • Coupe du monde 2014
  • 1/2 finales
  • Brésil/Allemagne (1-7)

Sept à la maison

Par Léo Ruiz, à Belo Horizonte
5 minutes
Sept à la maison

Éblouissante, au contraire d'un Brésil affligeant de défauts, l'Allemagne a écrasé la Seleção chez elle (7-1) et gagné son ticket pour la finale. Sublime, et historique.

BrésilAllemagne (17) Oscar (90′) pour Brésil , T. Müller (11′), M. Klose (22′), T. Kroos (24′), T. Kroos (26′), S. Khedira (30′), A. Schürrle (68′), A. Schürrle (78′) pour Allemagne.

Et finalement, le Mineirazo a bien eu lieu. Pas un 28 juin, mais un 8 juillet, à Belo Horizonte. Et force est de constater qu’il est encore plus fort que l’aurait été une élimination face au Chili au stade des huitièmes. La bande à Sampaoli était passée à une barre transversalle de sortir le Brésil chez lui, celle de Joachim Löw l’a envoyé dans l’histoire sans aucune pitié (7-1). Une claque monumentale. Sans son petit génie devant et son solide capitaine derrière, la Seleção n’avait plus que ses yeux pour pleurer. Peut-être même qu’elle regrettera de ne pas s’être arrêtée en huitièmes, ou en quarts. Tout, sauf cette humiliation, déjà légendaire. Déjà perplexe, le peuple brésilien s’est rendu à l’évidence : il a joué son Mondial avec un neuf en carton, des ailiers qui évoluent en Russie et en Ukraine, un gardien au Canada, un milieu immature et sans banc de touche. Beaucoup, beaucoup trop juste pour remporter un Mondial, même à la maison, même avec l’aide des arbitres, même avec l’appui du public. Ce soir, l’Allemagne, magnifique, puissante, terrifiante, a montré au Brésil ce qu’elle était vraiment : une équipe de seconde zone. La Nationalmannschaft n’est pas près d’oublier sa première victoire sur le sol brésilien. Après deux échecs en demies, la revoilà en finale d’une Coupe du monde. Forcément dans la peau de favorite.

Cinq minutes d’espoir, quarante de cauchemar

La fin d’après-midi avait commencé sous un ciel gris, mais avec des sourires – allemands – et des pas de danse – brésiliens -, lors de l’arrivée des deux bus dans un stade Mineirão persuadé de revivre des sensations fortes. Neymar n’est pas là, mais Neymar est partout. Sur les casquettes gangsta des joueurs et du staff ( « Força Neymar » ) et sur les tronches de tous les supporters brésiliens, qui ont reçu un masque de leur héros, balayé au passage du premier contrôle de sécurité. Pour remplacer l’idole nationale, Scolari choisit le chouchou local, Bernard, qui remportait ici-même la Libertadores avec l’Atlético Mineiro de Ronnie il y a tout juste un an. Derrière, Dante est là et Maicon est bel et bien passé devant Dani Alves. Côté Nationalmannschaft : Low répéte le onze qui a foutu dehors nos Bleus. Qui s’avérera être une machine de guerre.

Une fois l’hymne hurlé par tout le stade, stewards compris, la partie débute sous un terrible vacarme et quelques derniers rayons de soleil. Dans un Mineirão aux airs de cocotte minute jaune et vert, les locaux font illusion cinq minutes. Le temps pour Fred de montrer toute l’étendue de sa pauvreté technique, pour Marcelo de se ridiculiser et pour l’Allemagne de mettre en marche la machine infernale. Oublié, Müller ouvre le score sur corner (11e) et les Rouge et Noir se transforment en snipers impitoyables. Bim, un 16e pion en Coupe du monde pour Klose (23e). Bam, un doublé pour Kroos (24e, 26e). Boum, un cinquième but pour Khedira (29e), maître incontesté du milieu de terrain. 5-0 à la demi-heure de jeu. Choc. Incompréhension. Tristesse. Rage. Les mines sont déconfites. Des larmes coulent. Les insultes fusent. Certains supporters s’en vont, de peur de voir la suite. Individuellement, collectivement, le Brésil s’effondre. Le naufrage est total. La soirée, historique.

L’Allemagne ovationnée

Le kop blanc et noir fait la bringue derrière le but de Neuer. Les autres Allemands éparpillés un peu partout dans le stade sont plus dans la réserve. Autour d’eux, les Brésiliens sont au bord de l’explosion. Leurs héros se font piétiner devant eux. Ils sont impuissants. Détruits. Les joueurs, eux, le savent : ils seront éternellement reconnus comme « ceux de la terrible honte de 2014 » . Comme les héritiers de ce Brésil maudit de 1950. Ce n’est que du football, certes. Mais au Brésil, c’est un peu plus que ça. Être champion du monde n’est pas vraiment une option, c’est un devoir. À la reprise, Scolari fait logiquement du changement. Fernandinho et Hulk, passés complètement au travers (comme les autres), sont remplacés par Ramires et Paulinho. Löw prend quant à lui soin d’Hummels et lance Mertesacker pour faire le taf. Et le match a changé. Un sentiment de révolte semble avoir envahi les locaux, qui sont enfin dangereux. Mais cette Allemagne est trop complète. Quand l’équipe est percée, ce monstre de Neuer se charge de boucher les trous. Un, deux, trois arrêts exceptionnels, à défaut d’être décisifs. Un numéro neuf entré dans l’histoire, Klose, quitte l’arène. Un autre, Fred, lui aussi dans l’histoire à sa façon, est pris à partie par le public à chaque touche de balle. Cruel, mais l’héritage était trop lourd. Alors que le Brésil, désabusé, n’a plus rien à proposer, l’Allemagne en remet une couche. Schürrle, entré à la place du désormais seul et unique meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du monde, plante un doublé (69e, 79e) et prolonge le calvaire brésilien. Le public lui aussi se rend. Il se lève et applaudit cette équipe magnifique. Özil épargne une dernière fois Júlio César, puis Oscar sauve l’honneur. Respect, les artistes.

Léon, tueur à gages

Par Léo Ruiz, à Belo Horizonte

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