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Seedorf-Kluivert, les précédentes expériences

Par Florian Cadu
Seedorf-Kluivert, les précédentes expériences

Installé sur le banc du Cameroun, le duo Clarence Seedorf-Patrick Kluivert ne fait pas l'unanimité. Car leurs expériences respectives avec le costume d'entraîneur n'ont pas été de franches réussites. Avant leur première avec les Lions indomptables (qui se déplacent aux Comores pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations), retour sur leurs différentes aventures de coach principal vécues jusque-là.

Milan, la marche trop haute Janvier-Juin 2014, 22 matchs (onze victoires, neuf défaites)

Lorsqu’il s’apprête à récupérer les rênes de l’AC Milan, Clarence Seedorf n’a pas encore mis un terme officiel à sa carrière de joueur. En s’engageant pour le club italien qu’il a régalé pendant dix ans lorsqu’il était joueur, le Néerlandais en profite pour annoncer qu’il raccroche les crampons. Sauf que les Rossoneri, en reconstruction, ne vont pas très bien en janvier 2014 (onzièmes, seulement cinq victoires en Serie A), et que les dirigeants attendent des miracles de leur nouvel entraîneur qui n’a jamais exercé ailleurs. Si l’aventure démarre bien pour le successeur de Massimiliano Allegri avec un succès face au Hellas Vérone (1-0, but de Mario Balotelli sur penalty), la greffe ne prend pas parfaitement, l’équipe termine huitième (pas de qualification pour une compétition européenne, une première depuis quinze ans) et le coach est remplacé par Filippo Inzaghi cinq mois à peine après son arrivée. Dommage, car les Casciavìt commençaient à montrer de bonnes choses. Comme lors du derby gagné contre l’Inter (1-0, réalisation de Nigel de Jong). Trois années que les Interistes n’avaient plus perdu contre leur rival…


Shenzhen, la mauvaise idée Juillet-décembre 2016, quatorze matchs (quatre victoires, six défaites)

L’exotisme a parfois ses limites. Quand il pose ses valises à Shenzhen, Seedorf, quarante balais au compteur, ne connaît rien du football asiatique. Et le voilà donc en deuxième division chinoise alors que le technicien se voyait davantage continuer sa jeune carrière en Angleterre. Certains avancent même que le salaire a fait toute la différence. Mais sur le terrain, ça ne marche pas vraiment. Résultat : après quatre succès en quatorze rencontres et une montée dans l’élite avortée, le Hollandais est dégagé sans ménagement ni explication, suppléé par le plus expérimenté Sven-Göran Eriksson. Depuis, le patron camerounais a gardé une dent tenace contre le pays. « Les bons jeunes joueurs n’évoluent pas en Chine » , a-t-il balancé pour justifier les absences de Christian Bassogog et de Benjamin Moukandjo dans sa première liste…


La Corogne, défi perdu Février-mai 2018, seize matchs (deux victoires, huit défaites)

Les chiffres font peine à voir. En seize parties, le « Profesor » n’a fait gagner le Deportivo La Corogne qu’à deux petites reprises. Appelé à la rescousse en février 2018 pour sauver la team espagnole d’une relégation qui lui pend au nez, Seedorf ne trouve pas la clé et échoue largement dans sa mission maintien (18e, quatorze unités de retard sur Leganés, premier non-relégable). Triste pour celui qui a pris Zinédine Zidane comme modèle quand il a signé : « Il faut croire aux jeunes, la nouvelle génération d’entraîneurs se porte très bien. Zidane en est le meilleur exemple, il avait moins d’expérience que moi quand il est devenu entraîneur de Madrid et regardez ce qu’il a fait. » Il restera au moins ce contrôle…


Curaçao, la belle aventure Mars 2015-juillet 2016, onze matchs (cinq victoires, trois défaites)

Après des expériences en tant qu’adjoint (de Louis van Gaal à l’AZ Alkmaar et aux Pays-Bas, d’Ange Postecoglou à Brisbane Roar et de Wiljan Vloet au NEC Nimègue) ou entraîneur de réserve (à Twente), Patrick Kluivert fait le grand saut en enfilant le costume de sélectionneur de Curaçao. Bonne idée : avec l’ex-attaquant, la petite nation insulaire (qui pointe à la 156e place mondiale) vit de très belles heures, battant l’équipe de Trinité-et-Tobago en amical (1-0, 46 ans que cela n’était pas arrivé) et se hissant surtout au troisième tour de qualification pour le Mondial 2018. Avant de se qualifier pour la Gold Cup (une première depuis 1973). Malheureusement pour les Antillais, le Paris Saint-Germain est ensuite venu lui piquer leur guide…

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Par Florian Cadu

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