Comment se passe cette préparation d’avant-saison, les organismes sont mis à rude épreuve à Lille ?
On a attaqué très fort au niveau physique, ce sont de bonnes séances, mais on savait que ce serait ainsi. On commence à ressentir les bienfaits de ce début de préparation intense, car cela nous a mis dans le dur tout de suite et on se sent de mieux en mieux physiquement.
Hervé Renard a-t-il changé certaines méthodes par rapport à ce que proposait le staff de René Girard ?
Chaque coach est différent, lui il apporte une méthode différente et cela se passe bien. On a fait une préparation et des efforts avec beaucoup plus de ballon, dans l’idée de se retrouver dans des situations d’effort en match.
Toi qui connais Hervé Renard pour l’avoir côtoyé à Sochaux en 2014, cela t’a fait quoi d’apprendre sa nomination ?
J’étais content, car j’ai gardé de supers souvenirs de notre deuxième partie de saison commune à Sochaux. Forcément, je connais un peu sa façon de voir les choses, donc je savais qu’on allait commencer « dur » d’entrée et qu’il fallait être concentré et à fond de suite. Vu que je l’ai déjà eu six mois, je savais à quoi m’attendre et cela simplifie mon adaptation. Il ne faut pas se relâcher, mais c’est sûr que c’est positif pour moi de l’avoir comme entraîneur.
A-t-il déjà évoqué des objectifs sportifs et un projet de jeu précis avec le groupe ?
On n’a pas encore parlé de position au classement, mais on doit viser le plus haut possible, il nous a dit qu’un club comme Lille devait viser le haut du classement. Question projet de jeu, entraînements tactiques, cela se met en place tout doucement. C’est un coach qui aime le beau football, donc on va produire du jeu.
L’an passé, tu as goûté à la Ligue des champions et à la Ligue Europa. Le parfum des matchs européens va te manquer cette saison ?
De ne pas jouer les compétitions européennes, cela manque, car ce sont de très belles compétitions où on apprend beaucoup, on joue de très bonnes équipes. L’an passé surtout, on avait un très beau groupe avec Everton et Wolfsburg, cela nous a permis de prendre de l’expérience. Il faut aller chercher quelque chose cette année, car les joueurs ont envie de jouer ce type de compétitions. En tant que professionnels, c’est important.
En janvier 2014, tu avais déjà signé à Lille, mais la DNCG avait invalidé le transfert. Après avoir failli rejoindre Lyon l’été d’avant, tu as cru que tu étais marabouté à l’époque ?
Sur le coup, cela a été compliqué, je ne m’y attendais pas du tout. Mais dans ma tête, je savais que c’était un épisode qui me rendrait plus fort si je ne lâchais pas. Je n’ai pas lâché parce que dans ces cas-là, soit on sombre, soit on ressort plus fort. J’ai été bien entouré, ma famille notamment, cela m’a permis de revenir au top et, au final, je me dis que cela m’a servi sur le plan mental. C’est dans des périodes comme celles-là qu’on progresse si on les prend bien.
Depuis 2009-2010, tu es titulaire chaque saison, que ce soit au Mans, à Sochaux, à Lille. En 2009, tu as aussi intégré les espoirs à 18 ans, après avoir connu tous les échelons depuis les U17. Aujourd’hui, il te manque quoi pour frapper à la porte des A ?
J’essaie de ne pas me poser de questions, et je sais très bien que mes performances en club feront la différence. Je me concentre sur mes matchs, je veux en faire de très bons, et après on verra ce qui arrivera. Mon objectif est de faire les meilleurs matchs possibles, car seul le terrain permet de prouver, je suis dans cette optique-là.
L’Euro en fin de saison, tu y penses vu que tu commences à être présélectionné ?
Forcément, pour beaucoup de joueurs, cela reste un objectif. Pour espérer y arriver, il faut que je continue avec mon club à être bon, il n’y a que cela, que le terrain qui compte.
Tu es originaire d’Île-de-France, plus précisément de Noisy-le-Sec, et tu as fait une saison au PSG en 2004-2005 avant d’intégrer l’INF Clairefontaine, c’est correct ?
En fait, j’étais en deuxième année à Clairefontaine, mais je jouais au PSG le week-end. J’en garde de très bons souvenirs, on n’avait pas perdu un match en 14 ans fédéraux. On avait une très bonne équipe avec Mamadou Sakho, Yacine Brahimi, c’était une superbe équipe et de très bons souvenirs.
Le PSG de 2015, tu portes quel regard dessus ?
C’est un grand club. Les joueurs qu’ils ont, c’est une bonne chose pour le championnat français. Et aussi pour nous, d’affronter ces joueurs-là, c’est toujours motivant et de jouer ce type d’équipe permet de prendre beaucoup de plaisir et d’engranger de l’expérience. Il y a de grands joueurs en face, il faut toujours être concentrés. Le PSG est un gros club qui fait du bien au foot français. Même en Ligue des champions, ils ont fait de supers matchs. Ils peuvent aller encore plus loin, et c’est leur objectif.
Dans cet effectif, il y a un joueur qui t’impressionne ?
Ils sont nombreux avec des caractéristiques différentes. Avoir un Zlatan au marquage… c’est un joueur très complet avec une forte personnalité. Se confronter à des joueurs comme ça, cela fait quelque chose. Et un Javier Pastore, au niveau technique, ça aussi, c’est impressionnant.
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