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Schweini et Poldi, un départ à l’unisson

Par Sophie Serbini
Schweini et Poldi, un départ à l’unisson

À seulement quelques semaines d'intervalle, Bastian Schweinsteiger et Lukas Podolski ont tous deux décidé de mettre un terme à leur carrière internationale. Douze ans après leur première sélection. La fin d'une ère pour l’Allemagne.

Le hasard aura voulu que Bastian Schweinsteiger et Lukas Podolski aient connu leur première sélection internationale le même jour, à quelques encablures de ce fameux Euro 2004 que l’Allemagne va complètement louper. En ce 6 juin 2004, la Mannschaft de Rudi Völler affronte la Hongrie à Kaiserslautern. À cette époque, Schweinsteiger joue déjà pour l’équipe première du Bayern, tandis que Podolski fait les beaux jours de Cologne en 2. Bundesliga. L’un est encore ailier. L’autre marque encore des buts. Et les deux ont une sale coupe de cheveux et des restes d’acné. Il ne sont pas encore Schweini et Poldi. Juste de grands espoirs de vingt ans seulement.

Avec Philipp Lahm, ce sont les jeunots du groupe. Ceux qui seront appelés, à un moment, à redorer le blason du football allemand. Pour cela, il ne faut attendre que deux ans. Lors de la Coupe du monde 2006, à domicile, les deux compères cassent tout sur leur passage. Bastian Schweinsteiger claque un doublé qui donne la troisième place à la Mannschaft. Lukas Podolski est élu meilleur jeune du tournoi grâce notamment à son doublé contre la Suède. L’Allemagne qui célèbre ses héros tout l’été n’a d’yeux que pour ces deux gars hyper souriants et toujours prêts à faire les guignols devant la presse, mais qui assurent comme des bêtes sur le terrain. Schweini et Poldi deviennent dès lors indissociables.

Vidéo

L’Allemagne qui s’aime

À première vue, les deux bonhommes n’ont pas grand-chose en commun. L’un a grandi dans un village bavarois tout mignon à quelques kilomètres de Munich quand l’autre a passé la majeure partie de son enfance à Porz, un quartier pas gégé de Cologne, coincé entre le Rhin et l’aéroport. L’un possède un nom bien allemand, l’autre n’est même pas né en Allemagne. L’un a fait ses classes chez le Rekordmeister, alors que l’autre a éclos au sein du 1. FC Cologne, à une époque bien morose pour le club rhénan. Pourtant, malgré des différences notoires dans leur background, les deux deviennent vite copains comme cochons et ne se quittent plus. Leur point commun ? Une bonne humeur permanente. Cette joie de vivre et cette volonté de ne jamais se prendre la tête feront d’eux les coqueluches du public, de leur sélectionneur mais aussi des annonceurs.

Pendant dix ans, Schweini et Poldi seront de toutes les publicités, que ce soit pour des chips, de la bière, des brosses à dents, des jeux vidéo ou des banques. Ils deviennent les amis imaginaires d’une bonne partie de la population qui voit en eux une Allemagne qui leur ressemble et qui s’aime. Plus cool, moins rugueuse et surtout tellement populaire hors de ses bases. Lorsque la Mannschaft remporte le Mondial brésilien, la télévision allemande se focalise sur leur joie à eux. Et qu’importe si Podolski, devenu l’ombre de lui-même, n’a quasiment pas joué. Les deux se font des bisous tout partout et rendent fous les journalistes en squattant les interviews de tous leurs coéquipiers. Lors des célébrations à Berlin, ils sont évidemment les grands vainqueurs à l’applaudimètre. Même Mario Götze, pourtant buteur en finale, ne peut lutter.

Brother, best friend, teammate, roommate and World Champion. Together we’ve probably played over 100 games together, at least! Wearing the DFB jersey is the biggest honour and we’ve done it together in 4 European tournaments and 3 World Cups. I’ve enjoyed every single moment on and off the pitch with you. Our biggest moment we shared, neither of us can describe it, winning the World Cup together, the fourth starÉtoile blanche moyenne️Étoile blanche moyenne️Étoile blanche moyenne️Étoile blanche moyenne️ Thank you for always being a leader, thank you for always giving everything for your country and thank you for being part of this legendary selfie Clin d’œil sur visageTrophéeVisage envoyant un baiserBiceps contracté🏻Indicateur régional de l’Allemagne

Une photo publiée par Lukas Podolski (@poldi_official) le 29 Juil. 2016 à 3h31 PDT

Dans les cœurs et sur le dos

Ces dernières années, les deux potes ont évidemment connu des fortunes diverses. Pendant que Schweini est devenu le capitaine-fantôme de l’Allemagne, Podolski a passé pas mal de temps à cirer le banc. Leur convocation pour l’Euro 2016 en lieu et place d’autres joueurs (bien meilleurs et plus affûtés qu’eux) n’a vraiment pas plu à tout le monde. À tel point que les deux joueurs ont dû venir régulièrement en conférence de presse pour justifier leur présence. Heureusement pour eux, le peuple allemand leur est en revanche resté fidèle jusque dans les derniers instants, en continuant de porter des maillots floqués à leurs noms dans tous les public-viewing du pays. Si Schweini et Poldi n’ont plus la cote auprès de la presse allemande, l’Allemand moyen s’en fout. Même la main de Basti face à la France n’a rien changé. Aucun joueur ne leur arrive à la cheville en matière de popularité, excepté peut-être Thomas Müller.

Si attachés au souvenir de la Coupe du monde 2006, les Allemands ne peuvent pas retourner leur veste et se mettre à tailler deux mecs qui ont tellement donné pour cette équipe, qui ont tout fait pour balayer les préjugés autour d’elle et pour la sortir du marasme du début des 00’s. Sans doute auraient-ils dû partir en 2014 en même temps que Lahm, Mertesacker et Klose, histoire de ne pas connaître la compétition de trop. Une majorité le concèdera. Mais en restant deux ans de plus, Schweini et Poldi ont épaulé les jeunes comme ils ont toujours su bien le faire. Ils n’ont pas non plus hésité à filer des conseils aux nouveaux tauliers, Neuer, Boateng, Kroos, Müller ou encore Hummels. Les deux « monstres » partis (ils pèsent 249 sélections et 73 buts à eux deux), la génération en place va enfin pouvoir exister dans le cœur du peuple allemand. Ou du moins essayer.

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Et si Riquelme n’avait pas été remplacé lors d’Allemagne-Argentine 2006 ?
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Par Sophie Serbini

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