- Ligue des champions
- 8e de finale
- Bayern/Arsenal (1-1)
- Notes
Schweini contrôle et Koscielny frappe
Dans un match au taux de surprise proche du néant, les Bavarois ont joué à l’espagnole et les Gunners à l’anglaise. Forcément, quand on va contre sa nature, on ne prend aucun plaisir. Mais chassez le naturel, il revient au galop.
Bayern Munich
Neuer ( Ce soir, l’homme bionique a fait ses deux prises de balle habituelles. Pourtant, il nous a rappelé qu’il avait un cœur en ne bouchant pas l’angle à son compatriote Podolski sur l’égalisation des Gunners. Le Géant de fer.
Lahm (7-1) : Tout le monde semble avoir découvert cette semaine que le capitaine bavarois joue 6 sous Guardiola. Pas de chance pour eux, comme à l’aller, il a retrouvé son couloir droit. Et comme toujours, il a été très bon, multipliant les appels et les bons ballons. Par contre, tomber parce qu’on vous pousse dans le dos, ça ne marche que dans la surface adverse.
Javi Martínez (6,5) : Il y a un peu moins d’un an, Javi marchait sur le milieu du Barça. Maintenant, il joue en défense central et doit s’occuper du marquage d’Olivier Giroud. Pour se faire remarquer, il marque. Pas de pot, il était hors-jeu.
Dante (6) : Pas vraiment mis en danger, le Brésilien s’est contenté de prendre tous les ballons de la tête. Pas sûr qu’il ait senti quelque chose pour autant.
Alaba (7) : Lorsqu’il évoluait avec la réserve de l’Austria Vienne, David jouait ailier. Et il devait jouer contre des mecs autrement plus fort que Bacary Sagna, vu le temps qu’il a passé à lui faire tourner la tête.
Thiago ( On sait maintenant pourquoi Guardiola est allé le chercher alors que le milieu du Bayern était déjà archi-complet : lui n’est jamais tenté de frapper, même à 5m des buts. Des passes, des passes, des passes. Une vraie marcheuse de la nuit.
Schweinsteiger (5/7) : Bastian vit une situation que beaucoup ont subie un jour. Il s’est payé un peu de bon temps loin de sa douce, et maintenant qu’il est revenu, il essaye de faire des efforts pour lui faire plaisir. Il contrôle avant de frapper. Mais lorsque ses instincts resurgissent, il se fait engueuler. Dur.
Götze (6,5) : Dans les petits périmètres, même entourés de milliers d’obstacles, Mario trouve toujours la sortie. Pas étonnant, quand on descend directement du castor. Il s’est même permis d’allumer Fabianski. Plus Norbert que Daggett.
Ribéry (6) : Francky revient de blessure, et cela s’est vu (un peu). Pas aussi tranchant qu’à l’accoutumée, alors qu’il était opposé à Sagna, il a laissé la lumière à Robben. Se réserve sans doute pour le Ballon d’or.
Robben (75) : Arjen a attendu la 75e minute pour sortir sa spéciale « je repique intérieur et je frappe du gauche » . Avant cela, il s’était efforcé de provoquer des fautes. Ce qui est quand même beaucoup moins drôle.
Mandžukić (4) : Mario, on est désolé, mais tu es beaucoup plus fort à FIFA qu’en vrai. Dans le jeu, toutes ces têtes, il les met au fond.
Arsenal
Fabianski (7) : Dans Dawson, le bon copain Pacey finit par conquérir Joey en dépit de l’obstacle Dawson. Dans la réalité, son sosie n’est pas beaucoup moins méritant que son rival Szczęsny.
Sagna (G7) : Le latéral français a été aussi dépassé que le couvre-siège en boules de bois de taxi qui lui sert de coiffure. Pire, quand il avait le ballon, il ne cherchait qu’à balancer le plus loin possible. On lui dit que ce n’est pas du gagne-terrain ?
Mertesacker (6,5) : Per n’est pas beau. Per n’est pas classe. Per ressemble à un flamant rose sous Tranxène. Mais Per est efficace. Et Per est content quand il fait une bonne intervention. Un bon gros Per.
Koscielny (78 ou 79) : Les experts sont partagés : est-ce le 78e ou le 79e pénalty que concède le défenseur français dans sa carrière ? Heureusement pour lui, Guardiola a interdit à ses joueurs de réussir les coups de pied de réparation, histoire de ne pas trop effrayer la concurrence.
Vermaelen (4) : Tous ceux qui considèrent la Belgique comme un candidat sérieux pour le titre mondial au Brésil ne savent rien de leurs latéraux. Enfin, de leur absence de latéraux plutôt.
Arteta (5,5) : Avant que le milieu espagnol ne soit à la mode, Mikel traînait déjà ses crampons sur les chevilles britanniques. Mais être le premier à avoir une bonne idée n’a jamais été un gage de succès, sinon on se souviendrait d’Antonio Meucci. Fautes de moyens, face à des rivaux mieux dotés, Mikel a dû abandonner.
Cazorla (6) : Il a eu beau essayer de ressortir les ballons, de jouer les contres à fond et de tirer son épingle du jeu, Santi n’avait tout simplement pas les dents assez longues. Ce qui n’est pas peu dire.
Özil (?) : Est-on vraiment sûr qu’il ait disputé cette rencontre ? Ou n’était-ce qu’une hallucination collective ? Est-il même humain ? Quoi qu’il en soit, Mesut a fait du milieu d’Arsenal sa Zone 51 personnelle.
Oxlade-Chamberlain (-18) : Pendant longtemps, le jeunot est le seul à avoir apporté du danger dans le camp adverse. Les Bavarois ont bien failli se faire avoir, mais ils ont su juguler ses turbulences. Une mineure dans une soirée d’intégration.
Podolski (9) : Parce que Prinz restera toujours Prinz. Et qu’enchaîner poussette, regard à l’arbitre, frappe de poney dans un angle fermé, célébration face à son ancien public, c’est costaud.
Giroud (2011) : Vexé de voir ce ringard de Cabaye être élu joueur le plus sexy de Ligue 1 par les lecteurs de Têtu, Olivier s’est entêté à faire les mauvais choix. Si ça continue, il va finir au Milan AC.
Par Charles Alf Lafon