- Bundesliga
- 3e journée
- Dortmund/Bayer Leverkusen
Schürrle sûr de sa force
Courtisé tout l’été par Chelsea, André Schürrle a fini par rester au Bayer Leverkusen. Pour la plus grande joie des supporters de la Werkself, et pour le plus grand bien de la Bundesliga. Car le jeune ailier de 21 ans est l’une des attractions principales du championnat allemand.
L’été a semblé long, très long, aux supporters du Bayer Leverkusen. Du coup, quand le marché des transferts a fermé ses portes, c’est un sentiment de soulagement qui s’est emparé de la banlieue de Cologne. Ouf, André Schürrle ne partira pas. Du moins pas cette saison. Roman Abramovitch a beau avoir aligné les valises de billets (on parle d’une offre de 20 millions en juillet, 30 millions dans les dernières heures du mercato), André Schürrle n’a pas pris la direction de Chelsea. Pas pour l’instant du moins. Pour autant, l’ailier du Bayer n’a pas le blues. « Ça aurait pu être intéressant. Une telle occasion, ça ne se présente pas tous les jours. Je pense qu’il n’y a pas un joueur en Bundesliga qui pourrait dire : ça ne m’intéresse pas du tout » , déclarait ainsi Schürrle dans une interview à Kicker fin juillet.
Faux départ, vraie envie de rester
Celui qui est né un petit mois après la réunification des deux Allemagnes n’a pas décidé pour autant de se fâcher, de se séparer de son employeur de force. Après tout, « Schü » n’a que 21 ans. Lui qui est arrivé la saison dernière en provenance de Mayence a encore beaucoup à apprendre, et il le sait. Ce qui l’a vraiment irrité dans cette affaire, ce sont les différents malentendus. Déjà, cette histoire est allée très loin, puisque Chelsea a discuté avec Leverkusen, le père, ainsi que l’agent de Schürrle. Pour un résultat nul. Ensuite, ce qui a dû refroidir les Londoniens, c’est le fait que les médias aient déclaré que Schürrle n’était pas chaud pour bouger. Ce qui n’était absolument pas vrai. « Bien sûr, je n’ai jamais dit que je voulais absolument partir. Mais ce qui a été rapporté, c’était que je n’étais absolument pas intéressé. » La perspective de rejoindre un club dans lequel a évolué son compatriote Michael Ballack (et où est inscrit Marko Marin) aurait clairement botté le jeune André. Malheureusement, il n’a pu trouver chaussure à son pied cet été.
Une des attractions outre-Rhin
Il faut dire que Rudi Völler a tout fait pour le retenir. L’ancien renard de l’OM, aujourd’hui directeur sportif au sein du Werkself (le onze de l’usine), lui a d’abord fait comprendre qu’il le laisserait partir s’il pouvait le remplacer. N’ayant trouvé personne sur le marché capable de prendre la place du numéro 9 du Bayer (même pas Boudewijn Zenden, annoncé pour les prochains jours, avec tout le respect qu’on lui doit), ce bon Rudi lui a fait comprendre qu’il serait obligé de le garder. Ce que Schürrle a accepté. Dans le fond, c’est une bonne chose. Si l’un des objectifs du joueur est de finir titulaire en équipe nationale, il faut qu’il joue. « Schü » a beau être talentueux balle au pied, la concurrence des Hazard et Mata n’est pas forcément ce qui peut lui arriver de mieux. Autant qu’il joue tous ses matchs avec le Bayer pour avoir un jour la chance de prendre la place de Lukas Podolski dans le onze de départ de Joachim Löw. Et puis, honnêtement, s’il était parti cette année, c’eût été une grande perte pour la Bundesliga. En effet, par ses courses, ses dribbles et surtout sa spéciale « je suis sur mon côté gauche-je repique sur mon droit-je place une prunasse comme à la bonne époque » . André Schürrle excite toute l’Allemagne. Et pas seulement les supporters de Leverkusen.
Ali Farhat