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Schalke zéro crainte

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Schalke zéro crainte

Pas le moindre Deutsche Mark. Il y a quelques mois, il fallait avoir une case en moins pour miser ne serait-ce qu'un kopeck sur Schalke 04. Après être venu à bout de Valence et avoir terrassé l'Inter Milan, les joueurs de Gelsenkirchen s'attaquent, ce mardi, à un nouvel ogre du football européen: Manchester United. Même pas peur.

Treize. Porte-bonheur ou porte-poisse? Alors que la réception de l’ogre United se profile, l’heure n’est pas à la superstition. Pourtant, en s’inclinant à domicile face à Kaiserslautern (0-1) samedi dernier, les joueurs de Ralf Rangnick ont concédé leur treizième défaite de la saison. Jamais dans la demi-mesure, les joueurs de Gelsenkirchen, un temps menacés par la relégation, ont, dans le même temps, tiré un trait définitif sur une utopique qualification en Europa League. Modestes dixièmes d’une Bundesliga où la hiérarchie n’a que rarement été aussi floue, les joueurs allemands ont développé cette saison une tendance schizophrénique des plus troublantes. Équipe fébrile du ventre à bière du championnat allemand le week-end, Schalke 04 se sublime lorsqu’elle enfile son costume de super-héros européen. Un syndrome Peter Parker partagé par les supporters de la Veltins Arena qui, passablement agacés par la tournure des événements en championnat, deviennent complètement tarés lorsque la douce musique de la Champion’s League se fait entendre dans les travées de leur stade préféré. Pour preuve, le stade, d’une capacité de 54 142 places lors des matchs internationaux, affichait complet pour la demi-finale seulement douze heures après la fin du match contre l’Inter. Certes, il y avait 30 000 places réservées aux abonnés, ainsi que 2 500 réservées aux supporters de Manchester United, mais les 21 642 billets restants sont partis moins de deux heures après le début de la vente. Costaud.

Raul, gentleman buteur

Le cadre est donc planté. La belle Veltins Arena sera chauffée à blanc et les joueurs, souvent apathiques en Bundesliga, devraient montrer le même visage convaincant que lors de leurs quatre dernières sorties européennes. Car il faut l’avouer, méconnue en début de compétition, l’équipe montée par Felix Magath et aujourd’hui drivée par Ralf Rangnick a presque de la gueule. Le futur meilleur portier du monde dans les buts en la personne de Manuel Neuer (qui, depuis qu’il a annoncé son départ vers le Bayern Munich cet été, semble plus que jamais déterminé à tout donner) une rigueur défensive « à l’allemande », avec un subtil mélange d’anciens (Metzelder, Sarpei) et de jeunes premiers (Höwedes, Uchida, voire Matip), un milieu de terrain solide, contrôlé par le chien de garde Peer Kluge et la nouvelle hype grecque (si, si) Kyriakos Papadopoulos, qui aime se projeter vers l’avant, et devant, au sommet d’une attaque composée des virevoltants Jurado et Farfan et du buffle Edu, il y a Raul Gonzalez Blanco, 33 printemps. Le même Raul qui, l’été dernier, était pris à parti par une grande majorité de l’Europe du football lorsqu’il a choisi de quitter le banc du Real Madrid pour se faire une place dans une équipe plus modeste. Ou tout simplement un mec qui a encore envie de jouer et de se faire plaisir. Les versions sont différentes mais le résultat est le même. Au final, on a le numéro 7 le plus célèbre d’Espagne qui prouve chaque semaine qu’il n’est pas en Allemagne en préretraite, à toucher ses sept (comme par hasard) millions de salaire annuel (5 par Schalke, 2 par le Real) comme un vulgaire ancien exilé au Qatar.

A chaque rencontre des Königsblauen, Raul court dans tous les sens et se défonce comme jamais. La faim de l’Espagnol est perceptible à chaque minute qu’il passe sur le terrain, et les premiers surpris sont bien entendu les pays des « Grands » d’Europe. En Angleterre, tentative de déstabilisation ou non, Alex Ferguson a admis qu’il aurait voulu recruter Raul cet été, mais qu’il ne l’a pas fait, faute de place sur son banc. En Espagne, il ne se passe pas une journée sans qu’As ou Marca ne parle de Raul. La légende vivante est, comme son ancien club du Real, encore en course pour décrocher le Saint-Graal. Sa quatrième. Oui, en plus d’être la pointe décisive de l’attaque de Null Vier (5 buts en C1 cette saison), Raul est aussi un Monsieur Expérience comme on en trouve peu ces temps-ci. La donne est assez simple, au cours de sa belle carrière, l’Espagnol a remporté autant de Ligue des Champions que Manchester United. Le genre de stat qui vous classe un homme. Raul, l’homme, est craint. Edwin Van der Sar, qui pourtant, en a vu passer d’autres, le sait, l’Espagnol peut faire mal aux Red Devils : « Il ne faut jamais perdre de vue Raul. A la plus petite occasion, il peut marquer. Nos défenseurs doivent être constamment sur leurs gardes. Raul est vraiment un joueur extraordinaire. Ce n’est pas pour rien qu’il est le meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des Champions » . Un total de 71 buts qui ne demande qu’à augmenter. Pour cela, il faudra que l’équipe de Gelsenkirchen parvienne à surprendre une nouvelle fois. Mission impossible?

Plus affamés que MU

Pas vraiment. En frappant successivement le Real Madrid en quarts et Chelsea en demies, l’AS Monaco a montré la voie en 2004. Il est possible de se hisser jusqu’en finale de C1 avec un statut d’éternel outsider. Cependant, il arrive toujours un moment ou il faut sortir les muscles et montrer que l’on mérite d’être là. Contre l’Inter, les Allemands ont profité, à l’aller notamment, de la suffisance dont ont fait preuve les Italiens. Une suffisance que n’afficheront pas les joueurs de Sir Alex Ferguson ce soir. L’Europe du football sait aujourd’hui de quoi les hommes de Gelsenkirchen sont capables. Papadopoulos, Jurado ou encore Baumjohann ne disposeront plus de la même liberté. Une certaine reconnaissance qui n’effraie pas Ralf Rangnick, pour qui le manque d’expérience à ce niveau de la compétition est presque un avantage : « Nous sommes plus jeunes, moins expérimentés, mais, je pense, plus affamés qu’eux. Contre l’Inter, nous avons compensé ce manque d’expérience avec notre enthousiasme, notre engagement et notre discipline. A nous de reproduire cela devant notre public et à Old Trafford » . Conscient que l’adversaire n’est pas du tout le même cette fois-ci, le nouvel entraîneur de Schalke s’est même risqué à un petit pronostic, en conférence de presse : « Rien ne sera décidé mardi, dans un sens ou dans l’autre. Manchester est une équipe beaucoup mieux organisée et beaucoup plus compacte que l’Inter. Je pense même que cela se jouera jusque dans les dernières minutes du match retour » . Peut-être. Mais les premières minutes du match aller pourraient valoir leur pesant d’or.

Ali Farhat et Swann Borsellino

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