- Bundesliga
- 3e journée
Schalke passe à l’attaque
Il n’y a pas que le Bayern Munich ou le Borussia Dortmund outre-Rhin. Il y a aussi Schalke 04. Bien décidés à semer le trouble dans cette Bundesliga 12/13, les gars de Gelsenkirchen sont allés s’imposer 2-0 chez le promu Greuther Fürth. En Forêt-Noire, Fribourg a fait du Fribourg en s’imposant de justesse face à Hoffenheim. Enfin, l’Eintracht Francfort rejoint le Bayern en haut du classement suite à sa victoire face à un Hambourg SV pathétique, et ce, malgré le retour de Rafael van der Vaart, quatre ans après.
Munich contre Dortmund. Tout le monde en Allemagne est d’accord pour dire que le saladier se jouera entre ces deux équipes. Tout le monde, sauf les supporters de Schalke 04. Alors oui, il est vrai que le club de Gelsenkirchen semble maudit puisqu’il court après un titre qui lui échappe depuis 1958, mais ce n’est pas pour autant que les Knappen (mineurs) doivent se voir comme étant déjà condamnés. Personne ne les voit venir ? Très bien. Schalke n’a jamais été meilleur que dans l’adversité, en témoigne encore récemment son parcours en Ligue des champions (10/11), où les Königsblauen étaient parvenus à se hisser jusqu’en demi-finales. Là, c’est tout pareil : puisque personne ne les imagine aller chercher leurs deux principaux ennemis, alors autant faire le dos rond et aller gagner des matchs sans se prendre la tête. En Franconie, les hommes de Huub Stevens se sont imposés sans aucun problème face au promu Greuther Fürth, et ce, malgré la présence de l’historique Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État sous Nixon et natif de la ville. C’est le prodige Julian Draxler qui débloque la situation en début de seconde période grâce à un coup de canon venu d’ailleurs. Son pote Lewis Holtby, autre symbole de la jeunesse de Gelsenkirchen (il n’y a pas que Dortmund dans la vie) finira le taf sur un service tranquille de Barnetta. 2-0, Schalke remonte à la troisième place, juste devant Dortmund. Pour Fürth, l’apprentissage est difficile : aucun point pris en deux matchs à domicile. Peut-être que Kissinger ne leur porte pas vraiment bonheur, en fait.
Fribourg au courage
Les saisons se suivent et se ressemblent en Forêt-Noire. Au début de chaque saison, tout le monde imagine (espère ?) la descente de Fribourg. Sauf que les Breisgauer sont passés maîtres dans l’art de la lutte à mort. Menés 1-0 suite à un but de Matthieu Delpierre, les coéquipiers du Français Jonathan Schmid se réveillent et inversent la tendance par Guédé et Kruse. Au retour des vestiaires, Vukčević remet tout ce beau monde à 2-2. On bascule alors dans un match complètement fou, avec quatre buts en 20 minutes. Diagné (ancien de Metz) donne l’avantage aux locaux, Usami égalise. Hoffenheim croit tenir son point, mais Fribourg finit beaucoup mieux : Makiadi donne l’avantage aux siens, avant que Freis, à peine entré en jeu, ne scelle définitivement la rencontre. 5-3 score final. Schmid aurait pu coller un set aux nouveaux riches, mais il a préféré toucher la transversale. Quoi qu’il en soit, les joueurs de Fribourg peuvent remercier Tim Wiese, qui a fait un match digne du « Foot en Folie » . Ce même Wiese qui avait déclaré vouloir jouer l’Europe avec son nouveau club. Peut-être l’a-t-on mal compris, peut-être voulait-il simplement dire que ce serait cool d’organiser des tournois sur console entre coéquipiers… Hambourg fait pitié
Autre grand blagueur de ce début de saison, Rafael van der Vaart. Revenu à Hambourg où il a connu ses plus belles années, le meneur de jeu néerlandais s’est lâché dans Bild cette semaine : « Je veux gagner des titres avec le HSV. » Que lui répondre, à part un gros LOL ? Car le « Dino » a bien changé depuis son départ en 2008. Il est même carrément en voie de disparition. Alors oui, le retour de Van der Vaart, c’est génial, c’est inespéré même, mais pour gagner des titres, il faut penser à gagner en championnat. Et ce n’est pas le déplacement sur la pelouse de Francfort (probablement le plus fort des trois promus, en fin de compte) qui a arrangé quoi que ce soit. Les deux recrues que sont Inui et Occéan font vibrer les 51 500 supporters de la Commerzbank-Arena dès les vingt premières minutes de jeu. Westermann réduit la marque juste avant la pause, mais Jiráček décide d’aller prendre sa douche avant tous les autres et découpe gentiment Anderson. Déjà qu’à onze contre onze, c’était pas évident (67% de possession de balle pour Francfort au milieu de la première mi-temps), alors en infériorité numérique, c’est quasi-impossible. Aigner porte le score à 3-1. Son a beau réduire la marque, Hambourg s’incline. Zéro pointé pour le HSV. Du côté de l’Eintracht, on jubile. À Francfort, il y a la Bourse, mais aussi des bourses. Et elles sont grosses, puisque pour l’instant, elles tiennent tête au Bayern, avec trois victoires en autant de matchs.
Résultats et Classement de Bundesliga
Ali Farhat