- Ligue des champions
- 3e journée
- Groupe B
- Arsenal/Schalke (0-2)
Schalke donne la leçon aux Gunners
Grâce à deux buts inscrits en fin de partie, Schalke s’impose 2-0 face à des Gunners vraiment faiblards. Insipides devant, fébriles derrière, les Anglais n’ont jamais mis en danger une équipe allemande incisive.
Arsenal – Schalke : 0-2
Buts : Huntelaar (76e) et Afellay (86e) pour Null Vier
Schalke n’avait jamais gagné de son histoire en Angleterre. Arsenal, de son coté, n’avait jamais perdu contre une équipe continentale à l’Emirates. Statistiquement donc, Arsenal devait gagner, c’était écrit. Pourtant les Gunners ont perdu 2-0. Pire, dans la foulée de leur défaite à Norwich, ils ont été nuls face à des Allemands en jambe. En offrant une performance aussi mauvaise, impossible de gagner. Les statistiques ne peuvent pas tout faire. Surtout comment marquer sans inquiéter une seule fois le grand Unnerstall ?
Un arbitre magnanime
En début de partie, Arsenal tient la gonfle sans se presser. Faire tourner, les Gunners savent, pas d’inquiétude à ce niveau-là, mais le plus dur est d’accélérer. Or dès les premières minutes, on sent bien que les Podolski en sont incapables. À l’inverse, les Allemands savent jouer vite. Avec Affellay et Farfan sur les flancs, ils ont de sacrés arguments. Null Vier montre vite d’où peut venir le danger. Sur un contre éclair, Farfan sert Afellay dans la profondeur. Mannone et Jenkinson se regardent dans le blanc des yeux et laissent l’ex-Barcelonais passer devant. Le portier italien le reprend en le déséquilibrant. Penalty ? Non, simulation pour un arbitre assez magnanime. Quoi qu’il en soit, Schalke a montré ses qualités de vitesse et Jeff Farfan se régale sur son aile. Le danger vient clairement du Pérou. En face, les Londoniens brouillons peinent à aligner les passes et à se procurer des situations chaudes. L’Espagne peut sans doute jouer sans avant-centre, Arsenal moins. Sur une superbe ouverture de Cazorla, Gervinho fait un crochet trop long et est repris par Howedes avant de pouvoir armer. Du coup, Schalke, conscient de l’impuissance de l’adversaire, ne fait pas de complexes. Uchida et Farfan combinent bien. L’arrière japonais part dans le dos d’André Santos aux fraises et sert Huntelaar. Une fois n’est pas coutume, celui-ci ne cadre pas. L’arbitre peut siffler la pause sur un constat difficile pour les Gunners. Leur meilleure occasion est un centre tir dégueulasse de Jenkinson.
Le phoque Farfan
Arsenal revient avec de meilleures intentions et développe enfin une belle séquence collective avec Cazorla en tant que maestro. Une attaque placée intelligente qui fait croire à l’Emirates que la Belle au bois dormant va se réveiller. Mais non. Les locaux n’y sont clairement pas et laissent tout loisir au phoque Farfan de montrer son talent. L’ancien joueur du PSV ridiculise André Santos avant de servir Howedes qui frappe au-dessus. Arsenal a du mal à changer de rythme quand Schalke parvient à « exploser » . Howedes, encore lui, place un coup de boule dangereux à la 55e. Cet Arsenal est inoffensif, à l’image de Gervinho qui provoque, se bat, mais perd quasiment tous ses ballons. Si Schalke va trop vite sur les flancs, Huub Stevens sent d’ailleurs qu’il y a moyen d’aller chercher la victoire et fait entrer Barnetta pour Holtby. Wenger, lui, fait entrer Giroud pour donner du poids à son attaque. En vain. Logiquement, les hommes de la Ruhr finissent par marquer. Sur un ballon qui traîne aux abords de la surface, Afellay sert Huntelaar de la tête. Le Hollandais, intercalé entre Mertesacker et Vermaelen, conclut tranquillement du pointu. Arsène Wenger peut faire la gueule, d’autant que, sur une énième perte de balle des siens, Farfan l’homme du match sert parfaitement Afellay qui double la mise. 0-2. Rideau.
Par Arthur Jeanne