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Santos et la U font un carton
Neymar et Riquelme encore, mais aussi une U de Chile superlative, et des Brésiliens impériaux. Les huitièmes de finale retour de la Copa Libertadores ont été riches en sensation fortes, et les quarts de finale s'annoncent rock'n'roll.
Pourquoi se presser, puisque le ballon court plus vite que les joueurs. En huitièmes de finale retour, Juan Roman Riquelme a encore imposé sa vision du football. Deux passes décisives saumon-caviar et un but (voir vidéo). Une performance cinq étoiles qui le propulse au sommet du Livre des records de Boca. Avec 23 pions en Libertadores, Riquelme se place en tête du classement des meilleurs réalisateurs de l’histoire xeneize dans le tournoi latino-américain, aux côtés de Martin Palermo.
Le Droopy argentin a également signé sa soixantième apparition dans la compétition, autre record, qu’il co-détient pour le moment avec Clemente et Battaglia, avant de s’échapper en solo, sauf blessure, dès les quarts de finale. Vainqueur à l’aller (2-1), Boca n’a pas tremblé au Chili, et dominé l’Union Española (2-3). Leurs compatriotes de Vélez Sarsflied ont, en revanche, souffert à domicile face à l’Atlético Nacional (1-1) après l’avoir emporté à l’aller (0-1), mais ils tiennent également leur qualification. En quarts de finale, les Blanc et Bleu feront face à Santos, le champion en titre.
Union Espanola – Boca Juniors 2-3
La force auriverde
Ils sont descendus de la montagne, et un raz de marée les a noyés. Après un match aller maîtrisé à La Paz face à Santos (2-1), le Club Bolivar a explosé en vol au Brésil (8-0). Il s’agit du plus gros écart enregistré en Copa Libertadores depuis 27 ans. Rien de moins. Neymar s’est encore distingué en inscrivant deux buts et en offrant autant de passes décisives. On retiendra en priorité ce centre de l’extérieur repris d’une talonnade par Ganso. Au total, la moitié des qualifiés pour les quarts de finale sont brésiliens : Santos, Corinthians, Vasco de Gama, et Fluminense. Champion du Brésil en titre, le Timão s’est baladé face à Emelec (3-0).
Au prochain tour, Corinthians recevra le Vasco de Gama de Juninho, qui a sorti aux pénaltys les Argentins de Lanus (1-1, 5-4 t.a.b), tandis que Fluminense en découdra avec Boca, pour ce qui constituera le choc de ces quarts de finale. Flu a douté jusqu’au coup de sifflet final, mais a finalement évincé ses compatriotes de l’Internacional (2-1). Après un match aller fermé (0-0), les Colorados semblaient pourtant avoir fait le plus dur en ouvrant le score d’entrée de jeu. Mais le représentant de Porto Alegre s’est fait rejoindre dans la foulée, avant que Fred ne fasse exploser le Maracana en reprenant de la tête un coup franc, juste avant les citrons. Plus rien ne sera marqué en seconde période.
Santos – Bolivar (8-0)
La U remplit sa mission impossible
Si Santos a réalisé un carton historique, la vraie grosse, énorme, inouïe performance des huitièmes retour a été signée par la U de Chile. Vainqueurs de la Copa Sudamericana en 2011, et auteurs d’une belle phase de poules, les Universitaires paraissaient avoir dit adieu à la Libertadores après leur inattendue déroute en Équateur face au Deportivo Quito (4-1). Mais depuis la reprise en main de l’équipe par l’Argentin Jorge Sampaoli, grand admirateur de Bielsa, la U a changé de dimension, et semble capable de renverser des montagnes. La preuve ? A la mi-temps, les Chiliens avaient déjà fait le nécessaire pour valider leur qualification (3-0).
Ils inscriront trois nouveaux buts en seconde période sans laisser les Équatoriens approcher de leurs filets. En quart de finale, la U se trouve devant un défi à sa portée : éliminer les Paraguayens de Libertad. Les Guaranis, entraînés par Jorge Burruchaga, ont éliminé les Mexicains de Cruz Azul (2-0, 1-1), où était annoncé Jorge Sampaoli en début de semaine. Mais depuis jeudi soir, la cote de l’entraîneur argentin a encore été revue à la hausse, et les Mexicains devraient faire face à une rude concurrence pour le débaucher.
U de Chile – Deportivo Quito (6-0)
Par Thomas Goubin