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Santiago Montoya: « Juninho est le joueur le plus respecté du Vasco de Gama »

par Léo Ruiz
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Comme James Rodríguez, Santiago Montoya Muñoz est un jeune meneur de jeu colombien talentueux. Mais contrairement au Monégasque, le nouveau joueur du Vasco de Gama a galéré pour pointer le bout de son nez dans le football professionnel. Un exil forcé à Buenos Aires, un passage dans une pension, la réserve d’All Boys, puis l’explosion en première division argentine. Acheté 1,5M de dollars par le Vasco, il apprend désormais aux côtés de Juninho, Cris et Wendel, et rêve d’Europe. Parcours d'un combattant.

Santiago, c’est sympa, Rio ?C’est une ville géniale. Depuis tout petit, j’en entendais parler comme d’un lieu très attractif, et j’ai vite compris pourquoi. Tout est très bien organisé, les gens sont sympas. Donc je profite. Niveau foot, je suis encore dans une période d’adaptation. Je pense que c’est normal, certains joueurs s’acclimatent très rapidement, moi j’ai besoin d’un peu plus de temps.

À ta décharge, le Vasco de Gama n’est pas dans une très bonne période.C’est compliqué, oui. On lutte pour le maintien, et comme le Vasco est un grand club, ça fait beaucoup de bruit. On va essayer de se sauver le plus tôt possible, pour repartir plus tranquillement la saison prochaine. Je suis confiant parce qu’on a de très bons joueurs, des jeunes et des plus expérimentés.

Dont Juninho, le capitaine. Tu t’entends bien avec lui ?Avec son passé en France et en sélection, tout le monde sait que Juninho est un grand joueur, mais c’est aussi une grande personne. C’est quelqu’un de très professionnel, il est toujours tranquille, à la disposition des autres et notamment des jeunes. Moi, je l’observe beaucoup, j’ai peu d’expérience au plus haut niveau, alors je cherche à apprendre à ses côtés. Il y a plusieurs joueurs revenus d’Europe dans l’équipe, mais je crois que Juninho est le plus connu et le plus respecté de l’effectif du Vasco.

Il marque toujours autant de coups francs ?Je crois qu’avec l’âge, les capacités diminuent. À ce qu’on m’a dit, avant il n’en ratait aucun. Il ne doit plus être au niveau de ses meilleures années, mais à l’entraînement, tu te rends compte que ses tirs lointains ont quelque chose de spécial.

Cris et Wendel font aussi partie de l’équipe. Tu as discuté un peu avec eux de la Ligue 1 ?Avec Wendel, oui. À Bordeaux, il jouait avec un Colombien, Edixon Perea, donc on a parlé un peu de cette époque, et je lui ai demandé comment il s’en était sorti là-bas. Il m’a répondu qu’il avait fait partie des meilleurs joueurs, terminant même dans l’équipe type du championnat en 2008, mais qu’auparavant, il avait eu besoin de temps pour s’adapter et se faire sa place. Il m’a rassuré, m’a dit que c’était normal de passer par là.

Il paraît que tu admires un autre jeune meneur de jeu colombien, lui aussi en Ligue 1 : James Rodríguez. Tu as un contact avec lui ?Pour l’instant, non, je ne l’ai jamais croisé. Mais c’est déjà une référence en Colombie, où il fait partie des grands espoirs et des cadres de la sélection. Jouer dans cette équipe de Monaco va ajouter à son talent discipline et tactique, ce qui est très prometteur pour la suite.

Et toi, après ta belle saison à All Boys, tu n’as reçu aucune offre d’Europe ?Je recevais des appels en permanence. On me parlait d’opportunités au Mexique, au Brésil, il y en a eu une en France aussi. Un intermédiaire m’a approché et m’a dit que Montpellier était très intéressé. Ça m’aurait plus, mais ce n’est pas allé plus loin que ça, donc je n’ai aucune idée de si c’était vrai ou pas. L’intérêt du Vasco a été le plus concret, et on a jugé que pour progresser, c’était l’option la plus intelligente. Mais mon rêve est bel et bien de jouer un jour en Europe.

Économiquement, le football brésilien est aujourd’hui bien plus puissant que le football argentin. Ça se ressent sur le terrain, dans le niveau de jeu ?Les joueurs argentins et brésiliens sont très nombreux et marquent de leur empreinte le football international. Les plus expérimentés me disent que le niveau du football argentin a baissé ces dernières années. Personnellement, je trouve que le championnat brésilien est très puissant physiquement. Les joueurs ont des caractéristiques différentes, ils sont musculairement un ton au-dessus. En Argentine, ils compensent avec plus d’envie, plus de garra.

« J’ai eu des moments difficiles, de doutes, de peur »

Comme beaucoup de jeunes joueurs colombiens, tu as fait le choix de migrer vers l’Argentine pour te tester dans les clubs de Buenos Aires. On ne vous donne pas votre chance en Colombie ?Le problème, c’est qu’en Colombie, il y a peu de clubs où l’on est susceptible d’avoir une chance de jouer. L’Argentine a quatre divisions professionnelles, alors que la Colombie n’en a que deux. Donc à Buenos Aires, si tu n’es pas pris dans une équipe, tu peux assez facilement tenter ta chance ailleurs. Moi, j’ai fait toutes les catégories inférieures de l’Atlético Nacional, mais à 18 ans je ne voyais rien venir et je n’avais pas beaucoup d’alternatives. Beaucoup de jeunes Colombiens talentueux connaissent cette frustration, et l’Argentine nous a toujours très bien reçus.

Quitter sa famille à 15/16 ans, comme le font la plupart des Colombiens qui partent pour l’Argentine, sans aucune certitude, ne doit pas être évident. Comment ça s’est passé pour toi ?C’était dur. Moi, j’étais un peu plus vieux que la moyenne, mais se retrouver « seul » aussi jeune peut être problématique. Je suis d’abord allé six mois chez ma sœur, qui vit à Buenos Aires et qui a été la première à évoquer l’idée de venir tenter ma chance dans les clubs professionnels argentins. Ça m’a permis de m’adapter plus facilement. Ensuite, un agent m’a proposé de s’occuper de mon cas et m’a envoyé dans une pension avec d’autres joueurs. J’ai eu des moments difficiles, de doutes, de peur, mais il était toujours là pour m’encourager. J’ai finalement été pris par All Boys (actuellement en première division, ndlr) et intégré le foot professionnel. Il y avait d’autres possibilités, All Boys est un petit club, mais en discutant avec ma famille, on a pensé que c’était le mieux pour moi. Les entraîneurs de la réserve me parlaient beaucoup et disaient avoir une grande confiance en moi. En une année, j’ai rejoint l’équipe première, puis je suis rapidement devenu titulaire.

Et que se passe-t-il pour ceux qui ne trouvent pas de club ?L’avantage du foot argentin est qu’il offre beaucoup d’opportunités. Ceux qui ont le moins de chance et de talent ont souvent l’occasion de jouer dans les divisions inférieures, la seconde, la troisième, voire la quatrième division, et de s’en tirer comme ça. Sinon, il existe une certaine solidarité entre nous tous les Colombiens. Ceux qui n’ont vraiment rien sont aidés. Personne n’est laissé à l’abandon.

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