- France
- Ligue 1
- 35e journée
- ASSE/Bordeaux (0-0)
Sans son public, Sainté bute sur Bordeaux
Pas d'ambiance et pas de but ce soir dans le Chaudron (0-0), entre un Saint-Étienne abandonné par ses supporters et un Bordeaux toujours aussi peu inspiré offensivement. Deux points de perdus dans la course à la C1.
ASSE – Bordeaux : 0-0
Une victoire, et Saint-Étienne grimpait sur le podium à trois journées de la fin. Mais apparemment, il y a des choses plus importantes pour les supporters stéphanois. Ce soir, à Geoffroy Guichard, le kop était plein à craquer, mais il n’a pas chanté. Juste quelques mots doux pour la Ligue. En grève, il a laissé les siens se débrouiller tout seuls. Face à une équipe bordelaise toujours aussi tristounette et davantage préoccupée par son prochain match de Coupe de France, Sainté a essayé, a dominé, s’est créé plusieurs occasions, mais est tombé sur un solide Carrasso. Ça fait toujours 16 matchs sans défaite pour l’ASSE. Et 16 matchs nuls pour Bordeaux.
Saint Silence
Bonne nouvelle au coup d’envoi, Maxime Poundje et André Biyogo Poko sont titulaires côté girondin. De la jeunesse et du nom de famille sympathique. Comme prévu, Francis fait (un peu) tourner. Gillot craint la pression du Chaudron, mais celui-ci, en grève, décide de se taire, ce qui nous permet d’apprécier l’accent qui chante de Carrasso. Et les consignes des deux coachs. Dans cette ambiance digne de Louis II, les Verts semblent déstabilisés. Ils dominent, mais sans rythme. Il y a trop d’espace entre les lignes, trop peu de mouvements et trop d’imprécision dans les passes. Cohade et Aubameyang sont trouvés dans le dos de la défense, mais la balle leur échappe. Face à une équipe toujours aussi inoffensive – d’autant plus avec un Obraniak blessé à la cheville, mais qui reste sur le terrain – Sainté réussit néanmoins à s’approcher de plus en plus dangereusement d’un Carrasso impérial face à Hamouma. Sur le corner qui suit, Sané envoie mystérieusement la balle sur sa barre. Ce match est bizarre. La preuve de l’autre côté du terrain, avec Saivet, complètement seul face à Ruffier, mais incapable de contrôler un ballon plus que facile. Bon, Plašil finit par remplacer le pauvre Obraniak, et M. Rainville siffle la fin d’une bien drôle de mi-temps.
Du bon Carrasso
Puisqu’on ne comprend pas grand-chose à ce match, Rudi Völler est là dans les tribunes. Guilavogui, lui, en a marre de cette ambiance. Alors, le capitaine récupère le ballon au milieu de terrain, fonce, efface deux plots bordelais, puis voit sa lourde frappe magnifiquement claquée par Carrasso. Les Verts jouent mieux et Bordeaux ne voit plus la balle. Et quand ils la voient, ils ne la conservent pas plus de 10 secondes. Brandão prend tous les ballons de la tête, l’ASSE squatte la surface girondine et Henrique évite miraculeusement un rouge après un tacle d’animal sur Aubameyang. Pas de quoi faire réagir un kop bien décidé à rester silencieux jusqu’au bout, ce qui énerve particulièrement Christophe Galtier. C’est vrai que c’est con, à ce moment de l’année. Bodmer et Mollo sont entrés, mais les locaux ne trouvent pas la faille. Pire, les Girondins commencent à sortir, pensant peut-être qu’il y a un coup à faire dans ce Chaudron. La fin de match est stéphanoise, mais la tentative « Titi Henry » de Lemoine est trop molle et la tête de Zouma est stoppée par l’infranchissable Carrasso. Triste soirée à Saint-Étienne.
Par Léo Ruiz