- Espagne
- Liga
- 26e journée
- FC Barcelone/Rayo Vallecano (6-1)
Sans forcer, le Barça est premier
Trop fort pour un Rayo joueur mais suicidaire, le FC Barcelone a inscrit un set (6-1) et pris les commandes de Liga devant le Real Madrid. Lionel Messi, auteur d'un triplé et revenu à hauteur de Ronaldo, et Luis Suárez, d'un doublé, ont été les fers de lance de la démonstration blaugrana.
L. Suárez (5′), G. Piqué (49′), L. Messi (56′), L. Messi (62′), L. Messi (68′), L. Suárez (90′) pour FC Barcelone , A. Bueno (81′) pour Rayo Vallecano.
Il y a des titularisations qui envoûtent un stade, qui émeuvent un public. Celles conjointes d’Andrés Iniesta et de Xavi, alignés pour la première fois de la saison ensemble au Camp Nou, suffisent à enjouer l’antre blaugrana, qui s’offre son meilleur remplissage de la saison. Sous un soleil printanier, face à un adversaire respecté car adepte du toque, ce sont des pieds et de l’intelligence du cerebro de Terrassa qu’est intervenue l’ouverture du score. En pivot et en une touche, le capitaine des lieux trouve un Luis Suárez qui envoie d’un extérieur le cuir au fond des filets. Un pion précoce qui place dès la cinquième minute de jeu le Barça aux commandes de son match et de la Liga. Tout sauf anecdotique, donc. La suite se résume en une démonstration de force. En en gardant sous la pédale, les Blaugrana ont fait mieux que de reprendre le trône domestique. Messi, auteur d’un énième hat-trick, devient le Pichichi de Liga en compagnie de CR7, permet au Mes que de devenir la meilleure attaque du championnat tout en conservant son statut de meilleure défense… Seule l’expulsion de Dani Alves gâche ce midi dominical en forme de passation de pouvoir avant le bouillant Clásico du 22 mars prochain.
Luis Suárez, ce récidiviste
Sans un Neymar blessé et préservé, Pedro complète le trio offensif de Luis Enrique. Aligné sur le flan gauche, il assiste à l’ouverture du score synonyme de leadership national, puis est à un retour défensif des Rayistas de doubler la marque. D’abord sur un débordement de Luis Suárez, il ne peut profiter du centre trop court de l’Uruguayen (9′). Dix minutes plus tard, lancé parfaitement dans la profondeur par Xavi, il est rattrapé en bout de course par son vis-à-vis et bute sur la sortie du portier argentin. Deux occasions franches qui matérialisent une entame plaisante, tant par l’envie catalane que la débauche d’énergie des Madrilènes. Toujours dans son style hara-kiri, le Rayo envoie du jeu tout en laissant des espaces béants dans le dos de son arrière-garde. Au fait de ce placement haut, El Pistolero trouve d’une subtile louche Leo Messi dans la surface. Sans rebond, la Pulga lobe Álvarez et rate le cadre de quelques centimètres. Raté, tout comme le coup franc de Trashorras, deux tours de cadran plus tôt, qui effleure la lucarne de Bravo. Plaisant sans être stressant, ce premier acte se termine en roue libre et sous le soleil.
Messi et la phobie des penaltys
Réjouissance toujours, les Culés entament la seconde mi-temps pieds au plancher et doublent la mise sur leur première tentative. À la retombée du coup de casque de Mascherano qui heurte le poteau, Gerard Piqué illustre son retour en grande forme par sa quatrième banderille de la saison. Une réalisation loin des fastes du tiki-taka, mais qui assure une fin de rencontre tranquille aux siens. Une quiétude qui ne fait que prendre de l’épaisseur lorsque Tito, déjà averti, ceinture Luis Suárez dans la surface : expulsion et penalty. Peu en verve lors de ses dernières tentatives, Lionel Messi se rate, mais dispose d’un nouvelle chance, Gil Manzano se muant en Clément Turpin. Son deuxième essai fait mouche et ouvre le festival de la Pulga. En dix minutes, il s’offre un triplé, son 34e en Liga, record historique. En renard sur une frappe de Luis Suárez mal dégagée, il ponctue son festival en transformant le centre de Pedro en but de la manita. Parfait, ce dimanche perd en perfection lorsque Dani Alves, en dernier défenseur, découpe Bueno dans la surface. Expulsé à son tour, le Brésilien offre au Rayo l’occasion de réduire l’écart. Un écart qui est transformé en set par Luis Suárez, buteur dans le temps additionnel et symbole de la prise de pouvoir en Liga des hommes de Luis Enrique.
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Par Robin Delorme