- Espagne
- Liga
- 21e journée
- Real Madrid/Grenade
Sans briller, le Real devient premier
Il aura fallu une mi-temps au Real Madrid pour prendre la mesure de Grenade (2-0). Grâce à des nouvelles réalisations de Ronaldo et Benzema, les Merengues prennent provisoirement la tête de la Liga. Barça et Atlético sont prévenus, le Real est en ordre de bataille.
Real Madrid – Grenade : 2-0Buts : Ronaldo (56e) et Benzema (75e) pour le Real.
Sans briller, le Real Madrid poursuit son parcours sans faute en 2014. Pour cette 21e journée, c’est Grenade qui est passé à la trappe (2-0). Après avoir offert une bonne résistance pendant plus d’une mi-temps, les Andalous ont craqué face aux assauts de Ronaldo (56e) et Benzema (75e). Le Portugais, justement, qui a présenté son nouveau Ballon d’or quelques minutes avant le coup d’envoi. Le Français, lui, a encore planté. Une habitude à ne pas perdre à quelques mois du Mondial. Pour autant, sans les coups de génie de Modrić au milieu de terrain, cet après-midi n’aurait guère enchanté le Bernabéu. La faute à trop d’imprécisions en première mi-temps. Un public qui fait la fine bouche. Car ce samedi soir, son Real Madrid pointe en tête de la Liga. Une première cette saison pour les hommes de Carlo Ancelotti. En gardant sa cage inviolée, le Real pourrait même y rester. Il est bien là, l’enseignement à tirer de ce petit match.
La plus belle action avant le coup d’envoi
Un clip de ses exploits sur un refrain de Marche Royale, un Ballon d’or « offert au madridismo » , dixit le speaker, des tribunes qui se sont parées d’un énorme CR7… Le Santiago Bernabéu a déjà réussi son match avant le coup d’envoi. Tant mieux, car ce premier acte va être soporifique. Le premier semblant de frisson attendra la 6e minute : Ronaldo touche son premier ballon puis envoie une frappe loin des cages de Roberto. La seconde action va mettre en valeur Murillo. Mal servi par son milieu, le central de Grenade se fait devancer par Bale. Ni une, ni deux, il envoie un coup de crampon sur un Gallois sonné. Sur le coup franc, une belle combinaison Di María-Carvajal pousse Iturra à dégager sur la barre. Le corner, lui, verra la tête de Sergio Ramos passer à quelques centimètres de la barre. Le reste du temps, Grenade contrôle la chique mais n’en fait rien. Dommage, car la doublette Brahimi-Piti crée des différences balle au pied. Mais le grand maestro sur le pré, c’est Luka. Avec son toucher de balle, ses feintes de corps, ses remises, Modrić illumine un premier acte à faire jalouser un Sochaux-Ajaccio. Un premier acte où Benzema se sera fait refuser, logiquement, un but pour hors-jeu. Et qui se conclura sur un retourné acrobatique de Ronaldo bien stoppé par Roberto. De quoi faire oublier les sifflets.
Cristiano fidèle à Ronaldo
Du rythme, enfin. Le Real, revenu avec d’autres intentions, joue plus haut. Surtout, il confisque le ballon. De fait, la paire Xabi Alonso-Modrić prend le jeu à sa main. La première alerte sera signée Benzema. Sur un centre de l’aile gauche, il n’arrive à rabattre le ballon que sur la barre – il était de toute façon signalé hors-jeu. Mieux, les Merengues sont tout proches d’ouvrir la marque. Modrić, en perce-muraille, est finalement contré par Roberto. Un Roberto qui ne pourra rien trois minutes plus tard. Ronaldo, trouvé dans la surface par le Croate, dribble à l’arrêt et envoie sa frappe dans le petit filet. Le Bernabéu explose : aussi bien contre l’arbitre que pour fêter son Ronaldo. Cette ouverture du score et cette domination ne vont pour autant pas changer les plans de Grenade. Toujours très compact, le bloc de Lucas Alcaraz reste bas. Un régal pour Modrić, qui se faufile entre les mailles. Surtout, Carvajal et Marcelo, débarrassés de leur travail défensif, s’en donnent à cœur joie. Sur l’un de ses déboulés, le Brésilien trouve Benzema plein axe, qui n’a plus qu’à finir. Un deuxième but qui consolera le Bernabéu du coup franc détourné sur la barre de Ronaldo quelques minutes plus tôt. Mais que l’antre merengue se rassure : avec ce succès, son Real est 1er de la Liga. Et ça vaut tous les Ballons d’Or du monde à Madrid.
Par Robin Delorme, au Santiago Bernabéu