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Sanchez et sans reproche

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Sanchez et sans reproche

L'Udinese vient peut-être de réaliser la plus belle saison de son histoire. Quatrième au terme d'un sprint final avec la Lazio Rome, le club frioulan jouera, en août prochain, le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Avec Di Natale. Mais sans Alexis Sanchez.

« Cette quatrième place, c’est notre Scudetto à nous » . Gianpaolo Pozzo, patron de l’Udinese, n’a pas peur des comparaisons. Voilà vingt-cinq ans qu’il est à la tête du club frioulan. Vingt cinq années au cours desquelles son club ne s’était qualifié qu’une seule fois pour la plus prestigieuse des compétitions. C’était en 2005. Peu armée, l’équipe bianconera était sortie, non sans gloire, dès le premier tour. Six ans plus tard, la musique a quelque peu changé. Bien qu’étant réputée pour être une équipe jeune, l’Udinese a acquis une expérience notable, qui pourrait lui permettre de faire le grand saut de qualité la saison prochaine. Car c’est un problème récurrent depuis que le club officie régulièrement en Serie A. Après une bonne saison, souvent révélatrice de joueurs prometteurs, le club frioulan a tendance à vendre ses petits bijoux, histoire de réaliser une plus-value et de réinvestir. Mais cette fois, Pozzo a promis : « L’Udinese ne vendra pas son argenterie de famille » . Pourtant, tout laisse déjà à penser le contraire.

Sanchez et basta ?

Il ne pourrait en être autrement : tout le mercato de l’Udinese tourne pour le moment autour d’un seul nom. Celui d’Alexis Sanchez. Le Chilien a été l’une des révélations de la saison, son talent et sa vitesse illuminant littéralement les pelouses de Serie A. Le joueur est courtisé par tous les grands clubs européens et est annoncé un jour au Barça, le lendemain à Manchester City. Le patron frioulan prend un malin plaisir à faire grimper les enchères et tente de profiter au maximum de celui qui, quoi qu’il en soit, ne sera plus là l’an prochain. Acheté deux millions d’euros lors de l’été 2006, « El Niño Maravilla » pourrait être revendu quinze fois son prix d’achat. Voire plus. Cette vente va évidemment débloquer la construction de l’Udinese version 2011-12. Si le joueur est vendu au Barça, pas besoin de lui chercher un remplaçant : Jonathan Soriano, meilleur buteur de D2 espagnole avec le Barça B, pourrait être inséré dans la transaction.

Donc : Sanchez et basta ? Pas vraiment. « Je ferai mon possible pour retenir tout le monde. Mais si un joueur décide de partir, car le dernier mot revient toujours au joueur, j’aurai d’autres solution et d’autres projets techniques » , avoue le président. Le message est clair : d’autres pièces maîtresses risquent de quitter le navire. Gokhan Inler, extraordinaire cette saison, s’est déjà promis au Napoli, même si la Juventus reste sur les rangs. Le défenseur colombien Zapata est courtisé par Liverpool et aurait même donné son accord. D’autres pépites sont également convoitées : Asamoah, Isla, Armero, Cuadrado ou encore le Marocain Medhi Benatia. La rançon de la gloire.

Petit Porto

Mais l’Udinese n’a aucune intention de se faire piller sans réagir. Vendre, d’accord, mais à condition de racheter derrière. Avec un mot d’ordre : toujours investir mieux. De fait, l’Udinese s’en est fait une spécialité : dégoter des joueurs inconnus pour une bouchée de pain, les former, puis les revendre à prix d’or. Et Sanchez est loin d’être le seul exemple. Depuis plus de dix ans, le club blanc et noir a notamment permis de révéler des joueurs comme Appiah, Jorgensen, Iaquinta, Dossena, Gyan et autres Muntari. Une sorte de FC Porto miniature, du moins au niveau de la philosophie. Une philosophie basée sur de faibles dépenses (9 millions d’euros dépensés l’été dernier contre une rentrée totale de 28,1 millions, soit un bénéfice net de près de 20 millions d’euros) et sur beaucoup de prêts (pas moins de quarante-sept joueurs en prêt cette saison, record national), qui permettent, ensuite, de récupérer de l’argent lorsque le club souhaite lever l’option d’achat.

Cet été, plus que jamais, l’Udinese tentera d’appliquer les mêmes recettes, à la différence près que les départs pourraient faire rentrer de sacrées sommes dans les caisses, permettant ainsi d’investir sur quelques joueurs « dignes » de la Ligue des Champions. Même si, pour le moment, aucun nom ronflant (et même moins ronflant) n’a été évoqué. Car oui, il ne faut pas l’oublier, Udine a une occasion inouïe d’aller jouer dans la cour des grands. Et l’entraîneur, Francesco Guidolin, ne compte pas la snober. « Nous savons que ce ne sera pas facile de se qualifier pour les phases de poules. Nous sommes bien conscients que nous affronterons une équipe de qualité mais nous aussi, nous serons forts » , affirme-t-il. Et pour cause, Guidolin, désormais vieux briscard de la Serie A, a compris à quel point ce tour préliminaire peut conditionner la suite de la saison. L’exemple de la Sampdoria est son baromètre.

Les blagues de Toto

Résignés au départ d’Alexis Sanchez, les tifosi bianconeri ont au moins une certitude. Antonio Di Natale plantera des buts. Toto a, pour la deuxième fois d’affilée, conquis le titre de meilleur buteur de la Serie A. Cinquante-sept buts en deux ans. Cent douze depuis son arrivée, en 2004. Qui dit mieux ? A bientôt 34 ans, le capitaine est désormais lié à vie au club frioulan, lui qui a été formé à 400 kilomètres de là, à Empoli, et qui est né à Naples. Et ce n’est pas faute d’avoir tenté de le déloger. La Juve s’y est essayée, l’été dernier. Sans succès. « La Juve ? Non merci. Quand je donne ma parole, c’est définitif. Aujourd’hui, je suis heureux de dire que j’ai fait comme Totti et Del Piero : je suis devenu le drapeau de mon équipe » déclare le buteur dans une interview au journal Max. Di Natale ne sera probablement pas la solution à tous les problèmes, mais il garantit au moins un point de repère pour tous : nouveaux et anciens.

Même discours pour le portier Samir Handanovic. Le gardien slovène a cette saison été l’un des grands artisans de l’épopée du club, se payant le luxe de stopper six pénaltys. Un record. Évidemment, et même s’il s’agit du point de départ de toute équipe à succès, un grand buteur et un grand gardien ne suffiront pas à jouer sur trois tableaux. Pozzo, s’il libère quelques-unes de ses pépites, devra la jouer fine sur le front des arrivées. Oui. Il faudra viser haut. Pour ne pas être ridicule en Ligue des Champions. Viser bien. Pour rééditer un championnat de haute facture. Et viser juste. Pour ne pas retomber dans l’anonymat.

Eric Maggiori

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