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San Lorenzo d’une courte tête

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San Lorenzo d’une courte tête

Avec huit équipes en deux points, le superclasico qui s'annonce, l'inauguration du nouveau stade d'Independiente et la première place de San Lorenzo, la fin du tournoi d'ouverture promet d'être complètement folle. On en frémit d'avance.

Newell’s 2 – Estudiantes 1

Rolando Schiavi est un vieux briscard. Professionnel depuis 1995, à l’époque où Gala entamait les premières notes de Freed from Desire, le « coq » connaît son job et se place dans tous les bons coups. L’année passée, le joueur de Newell’s avait filé un coup de main à Estudiantes pour la finale de la Libertadores, histoire de se payer un dernier frisson et de rajouter un bibelot dans son armoire à trophées. Cette année, Maradona le convoque pour la première fois en sélection à 36 ans, avivant dans le cœur du papi le doux rêve d’aller fouler les pelouses sud-américaines. Le week-end dernier, un duel schizophrène attendait Rolando : Newell’s – Estudiantes, les deux équipes dont il porta le maillot l’année passée. Malin comme un vieux singe, Schiavi se retrouve toujours du bon côté, signant même le but de la victoire des Lépreux. Les deux équipes à 17 points, Schiavi attendra encore quelques semaines avant de choisir définitivement son camp.

Independiente 1 – Chacarita 1

Les hinchas d’Independiente étaient depuis plus de deux ans un peuple sans terre. Le stade de la Doble Visera -plus vieille enceinte en béton d’Amérique du Sud- détruit, Independiente errait dans les banlieues de Buenos Aires en attendant la construction du nouveau Libertadores de America, presque entièrement financé par la vente du Kun Aguëro. Au cours de son douloureux exil, la hinchada Roja aura parcouru de nombreux stades, de l’improbable Cilindro de l’éternel ennemi Racing au désuet Thomas Ducco d’Huracan en passant par le riquiqui stade d’Argentinos Junior. 1055 jours en tout, jusqu’au 28 octobre prochain et la réception de Colon. Dimanche, les réfugiés rojos fêtaient donc leur dernier match d’exil avant le retour en terre promise. La réception de Chacarita, bon dernier du championnat, tombait donc à pic et promettait un bon bain de sang. C’était oublier Alustiza, apprenti messie, qui offre un point aux Funebreros et ruine la dernière sortie d’Independiente. Vivement l’orgie du 28.

Argentinos 2 – Racing 0

Scotti n’a peur de rien. Mercredi soir, sous les couleurs de la sélection uruguayenne, le bonhomme se permettait d’humilier Léo Messi, éteignant le petit tout la soirée. Samedi, de retour de l’autre côté du crasseux Rio de la Plata, Scotti n’a une nouvelle fois pas pu s’empêcher de faire le malin. Histoire de chambrer Diego, le défenseur gauche a offert au public de La Paternal, celui-la même qui vit Maradona faire ses premiers pas professionnels, un grandiose but de la main. Moins subtil que celui de 1986 – n’est pas Dieu qui veut – mais tout aussi efficace : monté sur un coup franc pour Argentinos, Scotti mime une tête plongeante mais envoie un uppercut gros comme une maison dans le ballon. Le lendemain, Olé s’aventurait dans un mérité « Scotti Pippen » . Gabriel Hauche, le 10 d’Argentinos, scellait la partie d’une percée jordanesque sur son aile gauche avant d’adresser un joli centre en retrait à Raymonda. Tel le John Paxson de la grande époque, celui-ci ne se fit pas prier et crucifia Racing d’une petite pichenette.

Huracan 0 – River 0

« Regarde moi celle que vient de nous sortir ce sans-main » . La formule lapidaire est signée Angel Cappa et dédiée au goal de River Daniel Vega. Seulement, elle date du dernier championnat, à un moment du match où Vega réussissait encore à sauver les apparences, avant que l’Huracan n’arrache définitivement ses cages.
Quelques mois plus tard, les joueurs de Cappa ont vécu la dure expérience de se faire sortir toutes leurs frappes par un gardien soi-disant manchot. Toranzo tenta bien de replacer la même chiche que l’année précédente, Bolatti essaya même de refaire le coup d’Argentine–Uruguay, mais Vega résista à la tornade. Héroïque, il rajoute un maigre point dans la besace pleine de trous de River.

Lanus 1 – Velez 1

L’année passée, Velez avait sorti Lanus de la course au championnat en égalisant dans les derniers moments du match sur pénalty. Cette année, les Grenats sont branchés en courant alternatif et sont largués depuis longtemps. Sauf que dans un bon soir, ils sont capables de casser les couilles de n’importe quelle équipe. En particulier si ce sont celles de Velez. Une vieille histoire à régler…. Certes, la confrontation entre deux des meilleures équipes du championnat se termine encore par un nul. Mais, cette fois, c’est Lanus qui prive le Fortin de la première place.

Boca 2 – Tigre 1

Tout est possible pour Boca. Après un début de saison tragi-comique, les Xeneizes sont à 5 points du leader San Lorenzo. Riquelme est revenu à son meilleur niveau, Palermo place des têtes de 40 mètres. Même le pato Abbondanzieri qui avait, croyait-on, offert son corps à la science, retrouve ses réflexes d’adolescent. Victoire 2-1 sur Tigre avec un beau doublé de Gaitan alors que résonnent déjà les tambours du superclasico. Ufff…

Arsenal 1 – Banfield 1

Match animé entre les deux équipes du sud de Buenos Aires. La grosse frappe du week-end pour Marcone, auteur de son premier but en primera. Deux penalties et une Trézeguet de chaque côté pour Silva et Galvan qui éclatent la barre transversale. Et la prime de l’originalité pour Sebastian Fernandez qui, après avoir offert l’égalisation à Banfield, enlève ses crampons et place un double coup de pied dans le torse de Silva.

Gimnasia 1 – Colon 2

Le Paraguayen Ruben Maldonado a encore frappé. Plus efficace que Palermo lui-même, Maldonado a marqué ce week-end son quatrième but contre son camp de l’année. Magistral.

Tucuman 1- Godoy Cruz 1

Le brave nul entre deux équipes scotchées dans le ventre mou. Typiquement le match dont tout le monde se tape.

San Lorenzo 1 – Central 0

Sobre, impeccable, solide sans être véritablement beau à voir jouer, San Lorenzo poursuit son rythme de croisière. Les bougres de Simeone vont être difficiles à bouger de la première place à laquelle ils viennent de poser leur gros popotin. Surtout si tous les arbitres sifflent comme l’a fait Lunati vendredi dernier : deux penalties oubliés, une foule d’erreurs grossières, de quoi déchaîner la fureur du “pape” de Central, le président Horacio Usandizaga : « Il y a eu intention délibérée de ne pas siffler en faveur de Central. A ce point-là, on ne peut plus parler d’erreurs. En plus du but hors jeu, il y a eu deux penalties très clairs » . Pas faux.

Show de Goles

San Lorenzo en tête, sa hinchada –la plus créative du pays– méritait bien un petit hommage

Classement :

1. San Lorenzo 19

2. Colon 18

3. Velez 18

4. Argentinos 18

5. Estudiantes 17

6. Independiente 17

7. Newell’s 17

8. Banfield 17

9. Rosario Central 14

10. Boca 14

11. Arsenal 11

12. Godoy Cruz 10

13. Lanus 10

14. Gimnasia 9

15. Tucuman 9

16. River 6

17. Huracan 6

18. Racing 4

19. Chacarita 4

20. Tigre 4

Denis Zakaria a plus d’un tour dans son sac

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