- Euro 2012
- Groupe C
- Croatie/Espagne (0-1)
San Iker préserve l’honneur de la Roja
L'Espagne n'a pas vraiment brillé, même si elle a fini par emporter la mise. La Croatie a séduit, même si elle a oublié de gagner. La faute à un grand Iker Casillas, une fois de plus.
ESPAGNE
Casillas (8) : Comme d’habitude, il a sorti la grosse parade sur l’action qui aurait pu tout changer. S’il soulève encore un trophée en serviette, ça sera peut-être moche, mais mérité.
Jordi Alba (7) : Il joue très haut, offre toujours une solution à son milieu. Ça va être bien, au Barça.
Piqué (6,5) : Ramos tente une frappe de loin ? Piqué s’essaie à l’exercice, de plus loin, et plus fort. Putain de complexe de supériorité. Pas hyper serein par moments derrière…
Ramos (8) : Lors du premier match, il avait laissé filer Balotelli. L’Italien avait raté l’occasion et n’avait plus rien fait du match. Cette fois-ci, Mandžukić l’a semé avant de se faire reprendre violemment et de rentrer dans le rang. Coïncidence ? Pas sûr.
Arbeloa (6) : Ok, c’est le maillon faible de l’équipe, mais ce n’est pas non plus un débile qui ne sait pas faire une seule passe vers l’avant.
Busquets (6) : Pas de grosse activité à contrer, alors Busquets a brillé dans son autre domaine : la petite faute de catin sur un beau tirage de maillot sur corner. On connaît des équipes qui ont pris un péno pour moins que ça…
Xavi (7) : S’il est apparu un peu nerveux avec Barcelone quand le score ne tournait pas en sa faveur, il est resté plus serein cette fois-ci. Pour le reste, il s’est contenté de faire clair et sobre. Là où il est le meilleur, en fait.
Iniesta (6) : Le Iniesta des petits matchs. Il ne réussit pas ses mouvements, les autres ne le suivent pas. Trop bas, trop haut, trop transparent… Il fait quand même le métier sur le but.
Xabi Alonso (5) : Si ce n’était que pour faire des petites passes, on pouvait leur prêter Alou Diarra.
D.Silva (8) : Toujours excellent quand il s’agit de crocheter, d’éliminer, de faire grimper le niveau technique de la partie. Après, il ne peut pas non plus marquer à tous les matchs, faut pas déconner.
Torres (6,5) : Pas d’occasion, à part sa frappe en angle fermée, à se mettre sous la dent, mais une grosse activité, une grosse envie, comme il ne l’a quasiment jamais eue cette saison à Chelsea.
Jesús Navas (7) : Après avoir brillé par des frappes croisées trop éloignées, il s’en est allé inscrire un but alors qu’il était en position de hors-jeu sur l’avant-dernière passe, sans état d’âme. Pas mal pour un mec qui aurait, paraît-il, un mental limité.
Cesc Fàbregas (8) : Comme d’habitude avec la Roja, il entre pour donner un caviar à Iniesta.
Negredo (6) : À le voir jouer en fin de partie, on comprend pourquoi Del Bosque opte parfois pour le 4-6-0. Sérieusement, il ne semble pas plus fort que Gregory Pujol. Ouais, le mec de Valenciennes…
CROATIE
Pletikosa (6) : Il ne s’est même pas battu sur le but. Ceux qui voulaient voir l’état d’esprit des Balkans, le vrai, sont forcément un peu déçus.
Strinić (6) : Christian Jeanpierre l’a appelé « ce numéro 2 » , comme on parle habituellement du 9 ou du 10. Pourtant loin d’être une référence à son poste.
Schildenfeld (7) : Imperturbable, il a stoppé tout se qui se présentait, n’ayant jamais peur du csc.
Ćorluka (6) : C’est bien, quand tu es défenseur central, d’aller prendre un carton pour contestation avant la demi-heure de jeu sur une action qui ne te concerne pas…
Vida (6) : Plus « la vida tombola » que « viva la vida » .
Vukojević (7) : Un Jason Bourne en puissance. Il shoote dès que le danger s’approche avec un air de ne pas y toucher.
Rakitić (6) : L’image de son duel de la tête à bout portant raté avec Casillas risque de le hanter encore pendant longtemps. Car, à ce moment-là, la qualif, c’était pour eux…
Modrić (8,5) : Il sait tout faire, et il le fait. Pour faire simple, il a prouvé qu’il pouvait être titulaire dans l’équipe d’en face. À tous les matchs.
Pranjić (5,75) : Volontaire, dynamique, mais pas non plus le mec capable d’apporter le danger tout seul. Ne serait-ce que 5 secondes.
Srna (6) : Il a commencé ailier, il a fini défenseur, et ça ne s’est pas remarqué. Libre à chacun de se faire son interprétation.
Mandžukić (7) : En pleine confiance au départ, il aurait peut-être mérité un pénalty sur un coup de Ramos dans son pied. N’a plus trop rien fait derrière.
Perišić (7) : Vraiment un bon joueur, on a vu la différence dès qu’il est entré. Mais cette vague ressemblance avec Dany Boon, c’est gênant pour toute l’Europe.
Jelavić (5) : Ne pas savoir contrôler un ballon, en Premier League, ça passe. Mais pas à l’Euro.
Eduardo (6) : Comme d’habitude, il est entré sur le terrain en fin de match pour chercher sa cheville égarée à Birmingham en janvier 2008. De nouveau chou blanc.
Par Mario Durante