Peux-tu nous raconter tes débuts dans le football ?
Je suis né à Barcelone, mais depuis tout petit, je vis à Málaga. J’ai commencé avec mes amis de l’école, puis j’ai pratiqué le foot en salle, je me suis ensuite inscrit dans un club local de Málaga, et là, l’Atlético Madrid m’a demandé de faire un essai, mais j’ai préféré rester avec ma famille à Málaga. Résultat : je joue désormais pour l’équipe première.
T’es donc un pur produit málagaño. Peux-tu nous présenter ce club, le Málaga CF ?
Tout d’abord, c’est le club d’une ville où les habitants vivent le football. J’aime le stade de Málaga, la Rosaleda, où je vais depuis tout petit voir des matchs avec mes parents et mes amis. Le stade est plein chaque dimanche et les Cochorones nous encouragent énormément. Les supporters vivent le football, et pas que les hinchas (les ultras). Ils nous supportent tous les jours de la semaine. On a 30 000 personnes à chaque journée, alors que certains clubs espagnols ont un stade loin d’être rempli. L’histoire du club et de ses joueurs est importante. Certaines portes des gradins du stade portent le nom d’anciennes gloires du club en hommage.
Mais Málaga est peu reconnu comme club, non ?
C’est vrai que Málaga est peu connu, mais est plus reconnu depuis les années où Manuel Pellegrini était l’entraîneur. J’étais aux matchs de Champions en tant que supporter. Aller jusqu’aux portes des demi-finales en 2013, c’était incroyable ! (Málaga s’était fait sortir par Dortmund lors des ultimes secondes, ndlr). J’ai eu la chance de faire des entraînements et des bouts de matchs avec cet entraîneur. Il a vraiment fait du bon travail.
Málaga est actuellement 7e de la Liga et est aux portes des places européennes. La presse espagnole compare souvent le duo que tu formes avec le Portugais Ricardo Horta au duo Neymar/Suárez ou à celui Ronaldo/Benzema. Étonnant non, comme comparaison ?
Nous faisons une belle saison, on joue vraiment de manière très généreuse et beaucoup de joueurs jeunes composent cette équipe. Ricardo Horta a 20 ans, j’ai 20 ans moi aussi. Mais de là à nous comparer avec des duos formés par les grands du championnat, il y a un palier à franchir.
L’occasion de comparer nous est donnée ce samedi avec votre rencontre à Bernabéu contre le Real Madrid, non ?
Je peux te dire qu’on y va motivés et avec l’objectif de sortir avec un résultat positif. Bernabéu, c’est un stade compliqué où il faut être performant tout le temps et partout. On a réussi à rivaliser avec le Barça au Camp Nou (victoire de Málaga 1-0, ndlr). On avait bien joué au match aller contre le Real, mais ça ne nous avait pas réussi (défaite 2-1 à la Rosaleda, ndlr).
Tu es également sélectionné en équipe nationale espagnole des -21 ans. Que penses-tu du déclin de la sélection nationale décrit dans la presse internationale et ressenti par les amateurs du football ?
Cette sélection a tout gagné, elle nous a offert une Coupe d’Europe, une Coupe du monde, puis une Coupe d’Europe à nouveau. C’est fort ! Forcément, dès que tu ne gagnes plus de titre, on a commencé à entendre que c’était fini. Je peux t’assurer qu’il y a des jeunes très forts qui vont débarquer et qui ne demandent qu’à être appelés par le sélectionneur. Je te cite par exemple comme joueurs Gérard Deulofeu ou Iñaki Williams, qui sont titulaires et bons dans leur club respectif. La relève attend et est prête.
Que dois-tu améliorer à titre personnel en tant que joueur ?
C’est ma première année au haut niveau, j’apprends à chaque match. Après je suis attaquant, et je me donne comme objectif personnel de marquer le plus de buts possibles. Je sais que c’est mon point à améliorer.
Ton prochain but aura donc lieu à Bernabéu ce samedi ?
Si seulement ! (rires)
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