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Salvatore Sirigu, le gardien de la paix

par Mathieu Faure
Salvatore Sirigu, le gardien de la paix

Assurément la recrue la moins chère de l'ère QSI, le gardien Italien est à un quart d'heure d'inscrire son nom au livre des records du club parisien. Un détail pour ce joueur qui fait l'unanimité depuis sa signature.

Et douze minutes qui feront 697. S’il ne prend pas de caramel avant la 13e minute de jeu contre Lille, Salvatore Sirigu effacera le record d’invincibilité en championnat de Bernard Lama, qui date de 1996-1997. Depuis le but de Rémy Cabella, planté au cœur du mois de novembre, le gardien aux yeux bleus délavés n’a plus jamais été perforé (C’est Douchez qui jouait dans les bois lors du déplacement à Nice, perdu 1-2). Une sacrée performance qui passe pourtant inaperçue. Il faut dire que l’Italien évolue dans la même équipe que Zlatan Ibrahimović et derrière Thiago Silva. Forcément, difficile de rivaliser médiatiquement avec les deux monstres. Même Bernard Lama, le toujours recordman, minimise un peu la performance de son confrère dans les colonnes du Parisien en affirmant que « l’imperméabilité défensive, c’est d’abord la marque d’une grande équipe avant d’être celle d’un gardien » , avant de revenir sur les critiques qu’il avait adressées à l’Italien lors de son arrivée dans la capitale. « J’ai juste dit que, s’il améliorait sa prise de balle, son jeu au pied et ses sorties aériennes, il deviendrait un grand gardien. J’avais même dit qu’il était probablement le meilleur de la L1 sur sa ligne de but. Et j’ai quand même l’impression que Sirigu attrape mieux le ballon maintenant. Comme quoi, je ne dis pas que des conneries. »

Si, un peu. Car même si le félin reste le plus grand gardien de l’histoire du club (qui a quand même connu Pantelić, Baratelli et Bats), Sirigu a quelque chose de rare en lui. Derrière une grande carcasse élancée d’un mètre quatre-vingt douze, un regard de lover, des cheveux longs et humides 23 heures par jour et cette franchise permanente, on découvre un gardien très complet. Oui, Salvatore ne capte pas trop le ballon. Ce n’est pas son truc. Un peu comme ses sorties aériennes, que l’on pourrait assimiler à une loterie permanente (même s’il a pris de l’assurance). Mais là, on enfile les mouches parce que sur sa ligne et en un contre un, le mec est une machine. Et les stats parlent pour lui : 19 matchs joués en Ligue 1, 8 buts encaissés, et 40 arrêts ou parades. Globalement, l’ancien joueur de Palerme est très peu sollicité (deux fois par match en moyenne), il n’a donc aucune excuse en cas de bourde. La concentration, le maître-mot. Avec lui, on peut dormir tranquille.

Langue vivante

En dix-huit mois, il s’est déjà attribué une place prépondérante dans le vestiaire francilien. C’est simple, c’est la seule recrue qui maîtrise le français. Mieux, il est loquace et n’hésite pas à laisser tomber la langue de bois quand il s’agit de jouer cartes sur table face aux médias, quitte à envoyer des salves verbales bien senties.

À peine débarqué dans la capitale, il apprend le verbe de Molière à travers son iPhone. Puis, par la langue de sa compagne. Une Française rencontrée dans un restaurant parisien où il avait l’habitude de s’aérer le palais. Une femme pour laquelle il n’a pas hésité à se filer en plein Paris car un renégat la regardait avec beaucoup trop d’insistance. Une manière de ne faire qu’un avec son environnement local. Comme à l’armée. Pour conquérir un territoire, il faut le maîtriser, l’occuper. Ce n’est pas pour rien que Carlo Ancelotti a fait de son bel éphèbe de 27 ans la base de sa colonne vertébrale issue de la Serie A : Sirigu-Silva-Motta-Ibra.

Une colonne bien solide entre les gants de l’Italien. Surtout quand on est adoubé par Gianluigi Buffon : « Il a le potentiel pour devenir un immense gardien. Même au niveau mondial. Ça me fait plaisir parce que c’est un mec bien, bien éduqué, qui ne fait jamais de déclarations de travers. C’est un garçon comme ça que j’ai envie d’encourager » a balancé le Turinois dans Téléfoot. En voulant pousser le vice un peu plus loin, on pourrait presque avancer que Jean-Louis vient d’adouber son successeur dans les cages de la Nazionale. Avec le recul, on cherche encore à comprendre comment Palerme a pu vendre son gardien pour 3,5 millions alors qu’il lui restait quatre ans de contrat. Et puis, dans la même réflexion, on se demande comment Palerme a pu vendre Pastore 42 millions d’euros. Et puis on comprend. Et puis on s’en fout parce qu’en une saison et demie sous le maillot parisien, le Transalpin a déjà validé sa place au Hall of Fame. Une temple de la renommée que les Landreau, Coupet ou même Letizi n’auront jamais le plaisir de connaître.

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