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Salih Uçan, baby-boom au Fener

Eric Maggiori
Salih Uçan, baby-boom au Fener

La semaine a été dingue pour Salih Uçan. Du haut de ses 19 ans, le jeune milieu de terrain a inscrit son premier but sur la scène européenne, puis son premier but dans le championnat dans le championnat turc. Le nouveau Emre ?

Son nom ferait un bon spot pour une campagne de Barack Obama. Salih « U Can ». Et effectivement, Salih peut. Salih peut exploser dans l’un des plus grands clubs turcs à seulement 19 ans. Salih peut marquer, au cours de la même semaine, son premier but sur la scène européenne et dans le championnat turc. Salih peut se faire une place au milieu des Moussa Sow, Raul Meireles et autres Dirk Kuyt. Bon, en vrai, Uçan se prononce « Outchan » , en turc. Mais ce n’est pas grave. L’important, c’est que ce gamin de 19 ans, encore inconnu du grand public il y a quelques semaines, vient, en l’espace de trois jours, de se faire un nom. L’explosion débute jeudi soir. Lors du match retour d’Europa League face au Viktoria Plzen, Topal se blesse à la 35e minute. Le coach, Kocaman (oui, c’est son nom), décide donc de faire entrer Uçan. Neuf minutes plus tard, le nouvel entrant donne l’avantage à son club, qui se qualifiera finalement pour les quarts de finale grâce à son nul 1-1. Dimanche, rebelote. Topal étant toujours absent, Uçan s’offre une place de titulaire. Et là encore, il fait mouche. Onze minutes de jeu, et le milieu de terrain inscrit son premier but en D1 turque. Fenerbahce s’impose 2-1 et prend trois points d’avance sur Besiktas, battu par Kasimpasa. Forcément, du côté d’Istanbul, on fait déjà l’éloge du nouveau prodige. A raison ?

Lampard et Busquets comme modèles

Salih Uçan est arrivé à Istanbul cet été. Pour le faire venir de Bucaspor, le club jaune et marine a dépensé 1,4 million d’euros, déjà une sacrée somme pour un joueur local de 19 ans. Mais le pari en vaut la chandelle. A Bucaspor, en deuxième division, il avait déjà fait des petites merveilles, se faisant repérer par les dirigeants des trois grands clubs stambouliotes. Alors âgé de 18 ans, il avait illuminé le jeu de son équipe, avec, à la clef un but et trois passes décisives en 24 apparitions. Bucaspor termine douzième de deuxième division, et Uçan sent bien que son temps là-bas est révolu. Il y était arrivé en 2008, en provenance de l’académie de Marmaris, dont il avait rejoint les rangs à l’âge de 10 ans. Trois années passées chez les jeunes de Bucaspor, puis une saison avec l’équipe première : suffisant pour attirer les convoitises.

En juin 2012, c’est finalement Fenerbahce qui empoche la mise, en lui proposant un contrat de 220 000 euros par an. Depuis son arrivée là-bas, le joueur n’a pas eu beaucoup d’espace, se résignant à jouer les matches de Coupe de Turquie, et quelques bribes de match en championnat. Mais la blessure de Topal est une aubaine pour lui. Kocaman (oui, c’est vraiment son nom), lui a donné une chance et Uçan a su la saisir en plein vol. Mis dans la lumière par ces deux buts consécutifs, le joueur a découvert le plaisir de pouvoir parler aux médias nationaux. Et en a profité pour faire part de ses ambitions. « J’aimerais faire une belle carrière au Fener et jouer plus tard pour l’équipe nationale turque. Je m’entraîne beaucoup plus que d’habitude pour atteindre ce but. Je sais que j’ai encore des faiblesses au niveau du physique, je dois prendre plus de muscle pour pouvoir être solide dans les duels. Pour moi, Lampard et Sergio Busquets sont des modèles, mais j’observe beaucoup ce que font mes camarades dans l’équipe » a-t-il affirmé. Attention à ne pas trop regarder ce que fait Krasic, quand même.

La coupe de Fellaini

Ambitieux, le joueur a des raisons de l’être : depuis ses 14 ans, il a joué dans toutes les équipes de jeunes de la sélection nationale turque, des U15 aux U21. Reste désormais à franchir le grand palier qui le mènera jusqu’à la sélection d’Abdullah Avci, actuellement très mal embarquée pour se qualifier pour le Mondial 2014. Mais ça, c’est le futur. Le présent, c’est le championnat de Turquie, où le Fener dispute une lutte acharnée avec son rival Galatasaray, et l’Europa League. Au prochain tour, Uçan et ses potes affronteront la Lazio, seule équipe encore invaincue dans cette C3. Ce n’est pas ça qui va impressionner le gamin. « La Lazio est un adversaire difficile, qui vient d’un championnat très tactique. En tant qu’équipe, on peut les sortir. C’est mieux si on fait un bon résultat chez nous, grâce à nos fans qui nous soutiennent, on aura le vent en poupe. Le match retour se jouera à huis clos, nous avons l’habitude, l’atmosphère pourrait même nous avantager » a-t-il déclaré. La fougue d’un jeune premier, la mentalité d’un vétéran. Et la coupe de cheveux de Marouane Fellaini. Ce petit là a tout pour réussir.

Denis Zakaria a plus d’un tour dans son sac

Eric Maggiori

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