- Ligue des champions
- 1/4 finale aller
- PSG/FC Barcelone (1-3)
- Notes
Sale Suárez pour le PSG
Étincelant, Luis Suárez a croqué par deux fois David Luiz pour donner un avantage décisif à Barcelone (1-3). En face, son compatriote Edinson Cavani a lui croqué tout court.
Paris Saint-Germain
Sirigu (4) : Sauvé par son poteau devant Messi, impuissant devant Neymar, nul devant Suárez. Son seul mérite, ce soir, est de ne pas avoir cédé sa place à Nicolas Douchez, après s’être blessé sur son tout premier arrêt en Ligue des champions (42e).
Van der Wiel (4) : Sous pression constante en début de match, le petit Gregory a oublié Neymar dans son dos sur le premier but. Plus incisif par la suite, il a sauvé l’honneur du club de la capitale d’une frappe contrée par Jérémy Mathieu (82e).
Thiago Silva (non noté) : Rapidement blessé, il a eu le temps d’effectuer quelques interventions de patron en début de match devant Jordi Alba, avant de céder sa place à David Luiz (3) qui a compris ce soir qui était Luis Suárez.
Marquinhos (6) : Bon, ben voilà, il n’est plus invaincu cette saison avec le PSG, sous les yeux de George Weah. En soi, il n’a pas grand-chose à se reprocher.
Maxwell (6) : Sa chandelle dans la surface a montré qu’il était plus stressé qu’à l’accoutumée. Toujours précieux par sa finesse technique. À se demander pourquoi le Barça lui a préféré Adriano.
Cabaye (4) : Certaines choses changent, d’autres restent immuables. L’international français a eu le mérite de ne pas se blesser avant d’écoper de son carton jaune syndical, en découpant Iniesta grâce à son sens inné du timing.
Rabiot (5) : Malgré quelques imprécisions qui ont coûté cher à sa moyenne, Adrien a bien travaillé à l’école avant de rentrer chez lui plus tôt que prévu pour réviser encore. Remplacé par Lucas (65e) qui a dormi en classe.
Matuidi (6) : Qui aurait cru que le Parisien le plus dangereux serait l’ancien maigrelet de l’ESTAC, brassard au bras qui plus est. Un ancien dans le couloir, après avoir pris une flèche. A pourtant fini crevé comme tout le monde en fin de match. Sentir le sable sous sa tête, c’est fou comme ça peut faire du bien.
Pastore (7) : Ce soir, le meilleur Argentin sur la pelouse n’était pas celui qu’on croit. Tandis que ses coéquipiers le cherchaient comme la panacée, Javier a pris ses responsabilités dans le jeu, à base de dribbles chaloupés et de passes ajustées. Il lui a juste manqué un but pour donner raison à Cantona.
Lavezzi (4) : Petite fin de soirée en vue pour le Pocho, qui s’est quand même donné et a bien mérité son fernet coca à Bastille.
Cavani (2) : 100 ballons touchés, 99 pertes de balle. C’est ce qu’on appelle un trou à balles. Jean-Charles Trouabal.
FC Barcelone
Ter Stegen (5) : Averti de la mauvaise soirée de Neuer à Porto, Marc-André a d’abord voulu lui piquer sa place en tentant de jouer au libéro hors de sa surface. En vain. Alors Ter Stegen s’est contenté de son travail de gardien. Seulement, Marc-André n’a pas appris à se méfier du roux qui dort.
Montoya (5) : Comme toi, il y a quelques années à ta première boum, Martín est effrayé par tout ce bruit et toutes ces lumières. Trop timide et assez mauvais dans son placement, il passe le début de la soirée assis sur une chaise autour de la piste de danse, à regarder faire les vrais bonhommes. Puis se lance finalement avant d’être remplacé par Adriano qui arrive un peu tard pour danser.
Piqué (6) : Sans conteste le joueur qui a le plus fait jouer son expérience des grands rendez-vous ce soir. Rarement inquiété, il sait réagir quand il l’est. Il récolte le jaune du défenseur vicieux qui anéantit une belle action. Classique.
Mascherano (6) : Javier tient son rôle. Comme Bardem dans les films d’Almodóvar.
Alba (5) : Finalement, c’est pas si dur d’être un bébé. Il suffit de multiplier les aller-retour sur le côté gauche et d’empêcher Javier Pastore de passer trop facilement. En revanche, pour la précision balle au pied, on repassera.
Busquets (6,5) : Face à Rabiot et Lucas, Sergio a passé une soirée assez tranquille. Au final, on l’a assez peu vu sur le terrain. Ce qui est souvent un bon signe quand on parle de Sergio Busquets.
Rakitić (6,5) : Paris peut se targuer de la caisse de Matuidi, celle d’Ivan n’est pas mal non plus. Des efforts pour gratter les ballons derrière, de bonnes conservations de balle et la règle première du rugby respectée : dernier passeur premier soutien. Autant en emporte l’Ivan. Remplacé par Mathieu qui offre un peu d’espoir au PSG.
Iniesta (5,5) : Il fut un temps où Iniesta régnait en patron sur le milieu de terrain blaugrana. Malheureusement ce soir, Andrés n’a clairement pas la force du fruit. Après un duel trop musclé pour ses articulations, papi est remplacé par Xavi. C’est toute la maison de retraite qui a dû vibrer.
Messi (7) : Sur MSN, Lionel, c’est clairement le mec qui a un pseudo très esthétique, avec de la couleur, des petits smileys et des vaguelettes. Celui à qui t’osais pas aller parler parce que c’était le plus populaire de l’école. Pourtant, Messi est quand même allé parler à Neymar en lui offrant une passe décisive.
Neymar (7) : Il a fait des misères à Gregory van der Wiel en première mi-temps et s’est fait un plaisir d’ouvrir le score en ouvrant bien son pied. Satisfait, il baisse le rythme en deuxième mi-temps et laisse GVW préparer son face-à-face avec Bauthéac.
Suárez (9) : Homme de l’ombre caché dans les coins sombres, Luis veut briller. Et s’en donne les moyens. Cantonné au rôle de l’attaquant qui s’épuise au pressing pendant 70 minutes, Suárez explose. Petit pont, double contact, but. Petit pont, ouverture de pied, but. 3-0 artisanale bombe.
À lire : le compte-rendu du match
⇒ Résultats et classement de la Ligue des champions
Par Gabriel Cnudde et Christophe Gleizes