- International
- Match amical
- France/Espagne (1-0)
- Notes
Sakho avait faim alors Pogba régale
Diego Costa et ses 40 millions d'euros ? Dans le short de Mamadou Sakho, remplaçant à Liverpool mais indéboulonnable en Bleu et auteur d'une bonne sortie, hier, contre l'Espagne. Amoureux du stade de France, Kirikou était aux premières loges pour se délecter des douceurs techniques de Paul Pogba, en représentation au milieu du terrain.
France
Lloris (5) : Bernardo. Dans son silence habituel, le capitaine des Bleus a enchaîné les dégagements au pied approximatifs et les interventions utiles dans sa surface. Globalement, il s’est quand même fait chier alors qu’il aurait pu mater 36 quai des Orfèvres sur France 3.
Debuchy (6) : Premier bon point, il a arrêté avec sa coupe de cheveux d’Iroquois. Autre bon point, le neo Gunner a été très intéressant dans son binôme avec Sissoko. On l’a même vu dégainer un superbe tacle dans sa surface dans les arrêts de jeu. Bacary qui ?
Varane (6) : Il est si beau… Dire que l’immonde Pepe lui est préféré en club. Raphaël porte bien son prénom, c’est un artiste. Ou une tortue ninja.
Sakho (6,5) : Le Parc zoologique de Paris, qui vient de rouvrir ses portes, abrite Zakko. C’est un jeune mâle plein de vie et un mammifère adorable, de la taille d’un petit ours. Originaire d’Amérique du Nord, il est qualifié au Canada d’ « animal le plus féroce du Grand Nord » . Zakko est un glouton et hier, Zakko a bouffé Diego Costa en une fois. Et sans mastiquer.
Évra (5) : Il a été très solide face à Fàbregas et Raúl García, même si à 33 ans, il couvre encore ses adversaires directs alors que sa défense joue le hors-jeu.
Pogba (6,5) : Diagonale-récupération-transition. Le Turinois connaît ses classiques. Techniquement, il est fait pour jouer au five et humilier les copains. Il est souvent à la limite dans le jeu sans ballon, mais on s’en fout. Voir un mec casser les reins de ses adversaires directs, ça n’a pas de prix.
Sissoko (6,5) : Il avait fait tellement mal aux Espagnols lors de son entrée en jeu en octobre 2012 que Deschamps se sent obligé de l’aligner à chaque Paëlla party. Il a donné le « la » sur sa première prise de balle, où il va trop vite pour Sergio Ramos. Très utile par la suite et à l’origine du but sur une subtile déviation pour Valbuena. Oui, subtil et Sissoko dans la même phrase. Les temps changent.
Matuidi (6) : Blaise n’est pas agréable à regarder. Il est même très flippant quand il court. Mais sans lui, le bateau a une fuite permanente. Remplacé par Cabaye qui a dignement fêté le fait d’avoir sa gueule sur un paquet de chips PSG.
Valbuena (6.5) : On n’a jamais autant parlé de l’ancien Marseillais que depuis qu’il s’est exilé fiscalement dans la capitale russe. Encore une fois, quand il porte le maillot bleu, Valbiche est à l’origine d’un but. Pour lui, le football est un sport collectif. Le Jason Kidd du pauvre. Efficace et intelligent. Ribéry peut fumer sa chicha en paix, Mathieu s’occupe de tout.
Benzema (5,5) : Rim-K adore l’Espagne. Même s’il n’a pas marqué, il a provoqué et tiré au but. Comme souvent avec lui, on en demande encore plus à un joueur de son CV, mais il reprend tranquillement l’école.
Griezmann (4) : Très bon durant le Mondial et depuis la reprise avec son nouveau club, le gaucher a eu du mal à exister. Remplacé par Rémy, buteur sur un caviar de Valbuena. Le dernier Français à avoir percé un filet ibère au Stade de France s’appelait Zidane. Kamoulox.
Espagne
De Gea (5) : Habitué à être protégé par Chris Smalling et Jonny Evans, le gardien de Manchester United a eu du mal à comprendre ce qui lui arrivait. Pis, quand il donnait des consignes, ses défenseurs comprenaient. Et s’exécutaient. La folie. Ne peut rien faire sur la frappe de Rémy.
Carvajal (5,5) : Après Rio, Dunkerque et Menton, le Carvajal de Saint-Denis. 75 ballons touchés en première période. Soit autant qu’Arbeloa depuis 2012.
Sergio Ramos (5) : Avec la retraite de Xabi Alonso, le Madrilène est la seule caution rousse du pays. Pas de penalty à tirer ce soir. Dommage.
San José (5) : Le charisme d’un garde champêtre, la coiffe d’un Playmobil et le corps d’un lutteur turc.
Azpilicueta (5) : Tellement doué au poste de latéral droit que José Mourinho et Vicente del Bosque l’alignent à gauche pour ne pas froisser les copains. Et si, en plus, on peut briser le moral de Jordi Alba, on prend.
Sergio Busquets (5) : Antoine Griezmann a réalisé le rêve d’une grande partie de la planète football : mettre KO la grande tige du Barça. Même si le Français a préféré œuvrer avec un ballon plutôt qu’avec ses poings, on lui dit merci. Remplacé à la pause par Iturraspe (5). Une autre saloperie ibère aussi rare et délicieuse que le jambon. Les mecs chient des milieux géniaux à ne plus savoir qu’en faire.
Koké (5) : Koké, « coker » , t’es choqué, OK c’est déréglé, mais nous sommes des satellites sans orbite. Les flammes du mal. Passi. Rien à voir.
Fàbregas (5,5) : Chaud comme une baraque à frites avec la liquette de Chelsea, la dernière fois qu’un architecte a autant bien porté son nom, c’était dans Matrix. Remplacé par Pedro, quelconque.
Cazorla (4) : Comme ses chaussures Puma rose et bleu : mal assorti au reste. Remplacé par la friandise Isco.
Diego Costa (4) : Avec son pote Fàbregas, le « présu » enquille les caramels à Chelsea. Sauf qu’en sélection, il n’avait jamais réglé la mire. Et comme Sakho l’a mis dans sa poche très vite… Remplacé par Alcácer, star de FM depuis trois ans.
Raúl García (4) : Cet homme aurait dû faire carrière dans le bassin grassois, la capitale mondiale du parfum. Au lieu de ça, il a préféré opter pour le football. Hier, il a été mis au parfum par Évra et Varane. Oublié. Remplacé par David Silva, amoureux du périph extérieur.
Par Mathieu Faure