- Ligue 1
- J10
- Caen–St-Étienne (0-2)
Sainté vainqueur dans la grisaille caennaise
Après une première période chiante à mourir, les Verts ont frappé deux fois au retour des vestiaires. Il n'en fallait pas plus pour vaincre de faibles Caennais, apathiques pendant 90 minutes.
Stade Malherbe Caen 0-2 AS St-Étienne
Buts : Saivet (49e) et Veretout (58e)
Étrange équipe que cette bande stéphanoise. Incapable de marquer en première mi-temps depuis des lustres, l’ASSE n’en subit pas franchement les conséquences ces derniers mois. Les mots de Christophe Galtier ont-il un effet stupéfiant ? Le staff médical des Verts dispose-t-il de produits spéciaux ? La question se pose. Car après la pause, les hommes du technicien français reviennent souvent transfigurés. Caen l’a appris à ses dépens cet après-midi. Après un premier acte catastrophique et plus qu’ennuyeux pour le public qui s’est longuement demandé pourquoi il avait bravé le mauvais temps pour faire le déplacement au stade Michel d’Ornano, les partenaires de Loïc Perrin ont accéléré d’un coup. Et avec l’aide de deux de leurs recrues, ils ont empoché une victoire assez tranquille qui leur permet de pointer au septième rang, à deux points de Toulouse, quatrième. Défait sans avoir rien montré, Caen, premier relégable, se demande encore s’il a eu affaire au même adversaire avant et après le repos.
L’ennui pour contrer la pluie
Les Verts ont beau évoluer à l’extérieur et jouer leur troisième rencontre de la semaine, ce sont eux qui font tourner la balle en début de match. Les ailiers sont constamment cherchés, à l’image de Monnet-Paquet bien présent sur son couloir gauche. Problème : les centres ne trouvent jamais preneur. Et comme d’habitude, ça manque de folie et de créativité aux avant-postes. Søderlund joue son rôle de pivot, sans plus, et Tannane ne pèse pas. Derrière, aucun souci, Ruffier ne touche quasiment aucune balle. Ce qui donne un faux rythme entre deux équipes solides, déterminées et limitées techniquement. Les Caennais tentent quand même de porter le danger sur coup de pied arrêté et en contre-attaque, avec notamment les grandes jambes de Rodelin et celles plus habiles de Ferret. Sans réelle frayeur pour la Ruf’. Au vrai, plus les minutes défilent, et plus les spectateurs venus affronter la pluie se demandent quand ils assisteront à la véritable première occasion. En attendant, ils s’amusent sûrement à compter le nombre élevé de fautes de chacune des teamspour tuer le temps.
Sainté après la pause, pour changer
Heureusement, le public se réchauffe enfin après la mi-temps. En expert des deuxièmes périodes, l’ASSE voit Saivet profiter d’un contre bien mené pour trouver la faille sur la première action du match. En réponse, le Stade Malherbe teste les gants de Ruffier. Rien n’est jamais trop tard, hein ? Bah si. Parce qu’une deuxième recrue des visiteurs, en l’occurrence Veretout, ne tarde pas à doubler le score, après un corner où Vercoutre fait n’importe quoi. Alors que tout le monde s’était endormi pendant 45 minutes, il n’aura finalement fallu qu’un petit quart d’heure pour que l’issue de la partie soit connue. En deux coups de patte, quoi. Avec un peu plus de volonté offensive, c’est tout de suite plus simple. Reste à savoir ce qui métamorphose Saint-Étienne de la sorte.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Florian Cadu