- C3
- 3e tour
- ASSE-AEK (0-0)
Sainté toujours en mise au Vert
Solide en défense mais pas assez fun en attaque, l'ASSE n'a pas su faire mieux qu'un match nul et vierge. Malgré un public en transe et une supériorité physique. Une habitude observée la saison dernière, en fait. Il faudra faire mieux en Grèce dans une semaine.
AS Saint-Étienne 0-0 AEK Athènes
Comment changer une équipe lorsqu’on garde le même entraîneur et quasiment le même effectif ? Bah on ne change pas. On évolue. On essaye, en tout cas. Et ça prend du temps. Le visage de Saint-Étienne n’est donc pas encore modifié depuis la saison dernière. Toujours la même rigueur défensive, toujours le même impact physique… mais toujours la même difficulté à créer du dynamisme et de l’enthousiasme offensif. Toujours un gardien sûr de lui, toujours une charnière solide, mais toujours une pointe rousse trop légère. Résultat : pas de but encaissé, mais aucun marqué lors de ce troisième tour préliminaire aller disputé à domicile. Et pour jouer une Coupe d’Europe, il en faut un peu plus.
Une première plutôt cool
Comme prévu, les Verts s’avancent en 4-3-3, avec Roux en pointe et le duo Hamouma/Tannane sur les côtés, sécurisés par le triangle défensif Ruffier/Pogba/Perrin. Mais c’est un autre ancien, à savoir Lemoine, qui tire son épingle du jeu. Bien en jambes, le milieu prend les initiatives pour porter le danger devant le but grec. Chez lui, Sainté est serein. Malgré quelques imprécisions techniques, les locaux tiennent bien le ballon et patientent tranquillement, histoire de faire le décalage au moment opportun. Ce qui donne lieu à des situations et des contacts limites dans la zone décisive. Le rythme n’est quand même pas fou. Logique, vu qu’il s’agit de leur premier match officiel de la saison. L’AEK en profite et tente quelques coups, notamment par Vargas. Polomat, lui, s’excite en broyant de la cheville, sans aucune raison valable. C’est d’ailleurs sur coup de pied arrêté qu’Athènes fait passer quelques frissons dans les gradins. Bref, ce football n’est pas flamboyant, mais paradoxalement pas désagréable à regarder. Est-ce parce qu’on n’a pas eu de football depuis longtemps ?
Score nul, ambiance top
Après la pause, Ketsbaia décide de lancer Pekhart pour inscrire ce fameux but à l’extérieur. Sauf que les Verts, portés par leur bon dernier quart d’heure, ont pris confiance. Problème : l’avant-dernière passe est trop souvent manquée. Ce qui rend les possibilités d’occasions très rares. Pourtant, le Chaudron donne de la voix. Et ce ne sont pas les frappes drops de leurs protégés qui vont le satisfaire. Il faut dire que l’adversaire, pas venu en touriste, n’hésite pas à mettre le pied et le coude. Afin d’apporter du poids en attaque, Berić remplace Tannane, pourtant bien en jambes, et Dabo, une des recrues, entre en piste. Avec une endurance étonnante, la pression se fait un peu plus intense… Sans succès. Ce qui n’est pas finalement pas une surprise. Ce Sainté-là est celui de l’an dernier. Il faudra attendre un peu pour qu’il se développe. Pour espérer la Ligue Europa en revanche, il faudra accélérer dès la semaine prochaine en Grèce.
Par Florian Cadu