- Ligue 1
- J9
- St-Étienne–Dijon (1-1)
Sainté s’extirpe du piège dijonnais
Dominé et incapable de produire un semblant de football, Saint-Étienne a obtenu un match nul insoupçonnable contre de vaillants Dijonnais.
AS St-Étienne 1-1 Dijon FCO
Buts : Roux (95e sp) pour St-Étienne // Lees Melou (22e) pour Dijon
Si les miracles sont si agréables, c’est en raison de leur rareté. Cela fait partie de leur nature même. Mais du côté de Geoffroy-Guichard, on a décidé de profiter de ces moments toutes les semaines. Après un match catastrophique des siens, Loïc Perrin s’essaye à un contrôle orienté de la dernière chance dans la surface dijonnaise. Cette tentative improbable pour arracher un semblant d’occasion finit par se transformer en un penalty salvateur pour Sainté. Roux transforme l’offrande sans sourciller et pourrit la belle performance de Dijon. Le miracle vert.
Des Verts sans créativité
En temps normal, l’affiche du dimanche après-midi n’apporte pas grand-chose à l’histoire du championnat. Mais pas ce coup-ci. En effet, cette confrontation dominicale s’annonce décisive pour les deux formations. Une victoire permettrait aux Verts de remonter à la 5e place du classement. Les Dijonnais, eux, pourraient prendre quatre points d’avance sur la zone de relégation. Et les hommes d’Olivier Dall’Oglio ont cette donnée bien en tête. Décomplexés, ces derniers entament le match avec un bloc très haut, un pressing intense, mais discipliné. Il n’en faut pas plus pour déstabiliser le système stéphanois, à commencer par l’utilisation des couloirs, quasi inexistante dans ce premier acte. De son côté, le DFCO se montre de plus en plus insistant devant les cages adverses (12e, 20e).
Après une énième combinaison sur corner, Papy Balmont dépose le cuir sur le crâne de Lees-Melou. Le milieu de terrain claque un super coup de tête et trompe la vigilance de Ruffier (22e). 0-1, le Chaudron gronde. Perrin et les siens tentent de réagir. Sans succès. Entre l’attaque et la défense, c’est le néant. Aucun joueur de Sainté ne semble être en mesure de faire le lien entre les deux zones de vérité. Aussi bons soient-ils, Pajot, Veretout et Clément ne sont pas des créateurs. Heureusement pour Christophe Galtier, Dijon recule en cette fin de première période et ses joueurs en profitent. Baptiste Reynet s’emploie enfin (44e), avant que son collègue Bernard ne dévie le ballon de la main dans sa propre surface. Un geste illicite non signalé par l’arbitre (45e). Les Foréziens sont agacés par cette décision. Et ils peuvent aussi l’être par leur prestation.
Perrin le sauveur
Au retour des vestiaires, Dijon doit se séparer de, Balmont, la faute à des mollets douloureux. Privés de leur bulldog du milieu de terrain, les visiteurs sont moins souverains dans l’entrejeu. Saint-Étienne reprend ainsi le contrôle du match, avec une détermination nouvelle. L’envie est enfin là et les occasions avec, à l’image de ce centre de Monnet-Paquet dévié sur le poteau (55e). Les minutes défilent et la domination verte s’apparente de plus en plus à un vulgaire « pousse-ballon » . Galtier tente le tout pour le tout en lançant Roux à la place de Clément et Saivet à la place de Monnet-Paquet. Mais encore une fois, ce n’est pas le nombre d’attaquants présents sur la pelouse qui fait la différence. En face, les hommes de la Côte d’Or se contentent du service minimum. On défend bas, on casse le rythme du match et on attend un contre éclair de Sammaritano (62e) ou de Diony (84e). Mais ce scénario déjà vu et revu ne fonctionne plus avec Sainté. Sur une action de la dernière chance, Perrin parvient à obtenir un penalty après une poussette de Quentin Bernard. Et pendant que Varrault se fait expulser en raison d’une colère incontrôlée, Roux offre le nul à Geoffroy-Guichard. L’ASSE reste donc invaincu dans son enceinte cette saison. Inespéré.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Lhadi Messaouden