- France
- Ligue 1
- 6e journée
- Lens/Saint-Étienne (0-1)
Sainté rejoint l’OM
Opposée à un très bon Lens en 1re période, l'ASSE s'est finalement imposée sur la pelouse du stade de la Licorne. De quoi partager le trône de leader et mettre la pression sur le PSG.
F. Lemoine (81′) pour Saint-Étienne.
Fatigués de leur escapade européenne en… Azerbaïdjan jeudi dernier, les Verts se devaient de valider leur bon début de parcours en Ligue 1 dans ce stade de la Licorne, hébergeur forcé de Lensois toujours orphelins de Bollaert. Mission accomplie pour Christophe Galtier. Vainqueurs de Lens (1-0), ses soldats partagent désormais le trône de leader avec l’OM.
Lens tout feu tout flamme
À l’arrivée des deux équipes sur la pelouse, les groupes de supporters des deux équipes font du bruit dans un stade de la Licorne plein, et laissent présager d’une rencontre pleine d’ambiance et de rebondissements, animée par les chants. La campagne européenne des Stéphanois fait son effet et Jérémy Clement ainsi que Kévin Monnet-Paquet sont laissés sur le banc, tandis que Yohan Mollo est titularisé pour la première fois cette saison. Turnover donc, mais pas de quoi changer de tactique pour les deux coachs, qui s’appuient cette année sur leur force collective. Deux collectifs solidaires et motivés qui font tourner la gonfle dans les dix premières minutes, cherchant chacun leur tour à maîtriser l’objet et prendre la mesure de l’adversaire. Jusqu’au lancement des hostilités par Lens et Touzghar. Parti à la limite du hors-jeu, l’attaquant Sang et Or efface Ruffier pour s’ouvrir le but, mais voit finalement sa frappe contrée de justesse par Florentin Pogba (10e). Une première occasion qui fait peur aux Verts et semble lancer les Lensois, qui jouent sans complexe, et avec du rythme, à l’image d’un très bon Chavarría. Dominateurs, les hommes d’Antoine Kombouaré obligent Stéphane Ruffier à intervenir par deux fois sur les inspirations de Coulibaly (15e) et de Ball (25e) sur un bel enroulé. Mais l’orage finit par passer, et Sainté reprend son jeu et du poil de la bête. Les Verts utilisent bien la largeur du terrain et obligent les Lensois à faire des fautes. Comme à la 33e minute. Gradel, sur coup franc, dépose le cuir sur le crâne d’Erding, qui est à deux cheveux de faire mouche sur sa première occasion, la première de son équipe. Mais Rudy Riou claque la balle comme un jeunot et sauve les siens. La suite et fin de la première période est une succession de coups de pied arrêtés qui, eux, ne donnent rien. Finalement, les collègues de Mevlüt sont à la possession, mais le rythme de la rencontre baisse dangereusement et les joueurs retournent aux vestiaires sur un doux air de Fort-Boyard.
L’entrée folle de Ricky van Wolfswinkel
À la reprise, Lens n’abandonne pas et veut à tout prix marquer en premier, et jouer sur le manque de fraîcheur de leurs adversaires. Mais la gueulante certaine de Galtier à la pause fait son effet, puisque les Verts sont nettement plus tranchants qu’en première période. Bien installé dans la moitié de terrain adverse, Saint-Étienne finit par s’approcher de la cage dorée. Emmenés par un Gradel chaud comme la braise, les Stéphanois conservent le ballon jusqu’à ce que Tabanou en hérite. L’ancien Toulousain ne demande pas son reste et balance une praline à l’entrée de la surface qui termine sa course sur le poteau gauche d’un Rudy Riou heureux comme un pape (59e). Mais la fatigue commence réellement à se faire sentir dans les travées d’une Licorne toute en musique et Galtier décide de changer ses cartouches pour redonner du pep’s à la team verte. Ainsi, Erding et Mollo sont remplacés respectivement par Ricky van Wolfswinkel et Kévin Monnet-Paquet. Deux changements qui donnent des envies à Kombouaré, qui fait la même chose en remplaçant Yoann Touzghar par Deme N’Diaye. Le Sénégalais entre sur la pelouse motivé et adresse directement un centre parfait en direction de Chavarría, obligeant Tabanou à se muer en sauveur (75e). Mais Lens n’est plus dans le coup et les Verts en profitent, grâce à Fabien Lemoine. Au terme d’une merveille d’action collective en une touche de balle, orchestrée par Cohade, le Hollandais Ricky van Wolfswinkel, auteur d’une entrée en jeu tonitruante, joue en finesse pour Lemoine qui n’a plus qu’à finir dans le but vide pour ouvrir le score (81e). En tête au tableau d’affichage, les hommes de Galtier tentent alors de tuer le match par l’intermédiaire de Gradel, en feu en cette fin de partie (87e ; 89e). Kombouaré joue ensuite son va-tout en faisant entrer El Jad et Gbamin pour avoir une chance de revenir au score. Mais rien n’y fera. Lens a laissé passer sa chance et Saint-Étienne s’impose. Tout en réalisme.
Par Maxime Nadjarian