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- Ce qu'il faut retenir de la 15e journée
Sainté fouette l’OL, Girard sent la cravache
Si l'OM et le PSG ont gagné, plus ou moins facilement, le vrai événement du week-end se situait bien dans le Chaudron stéphanois qui a assisté à la large victoire de Verts face à l'OL. Sinon, le LOSC et Toulouse s'enfoncent, tandis que Monaco reste obnubilé par son parcours européen. Pourtant la Ligue 1, c'est vachement mieux.
L’équipe du week-end : Saint-Étienne
Le trash talking a cela de pervers qu’il excite le vainqueur autant qu’il plonge le vaincu dans une détresse insondable. L’OL a choisi le mauvais camp. Après s’être envoyé des piques et avoir jeté de l’huile sur le feu, et dans la friteuse, durant toute la semaine, les clubs du Rhône se sont affrontés dans un combat qui laissera quelques séquelles à la jeunesse lyonnaise. Car dans un Chaudron qui ne devait pourtant qu’être peu rassuré par la pleine bourre adverse, les Verts ont joint la parole aux actes en écrasant le 11 d’Hubert Fournier. Battus à l’impact, plombés par des Biševac et Tolisso à la fébrilité retrouvée, les Gones ont même perdu Lacazette, auteur d’un penalty hors-cadre, dans la bataille. Sainté, de son côté, peut voir plus grand. En claquant sa première fessée à domicile depuis 1994 à l’éternel rival, en assistant à un but de l’immense Moustapha Bayal Sall et à l’éclosion d’un Ricky moins prononçable que Martin, Christophe Galtier et les siens ont pris un boost d’égo qui peut mener vers les sommets. Cette semaine, la douleur de l’OL à un nom : Saint-Étienne. La fameuse pain in the asse.
Le compte-rendu qui prouve qu’on peut être bon le dimanche en ayant joué en semaine
Les notes qui montrent qu’une soirée d’anniversaire peut être une bonne soirée, même sans alcool
Vous avez raté Toulouse – Lorient et vous n’auriez pas dû
Clairement, se farcir un duel entre un TFC amorphe et un FC Lorient englué était presque aussi excitant qu’un lap dance de Mimie Mathy. Mais grande fut la surprise. Plutôt joueuses, les deux formations ont proposé un spectacle agréable pour la rétine, emmenées par les quelques joueurs de talent dont elles disposent. Ben Yeder et Pešić, d’un côté, se sont chargés de dynamiter la défense des Merlus à deux reprises. Mais c’était sans compter sur Jordan Ayew, grand artisan du KO technique infligé aux Toulousains en à peine 5 minutes. Une passe décisive, un penalty obtenu puis transformé : délesté de Marseille et de sa crête, Jordan a parfaitement tenu son rôle en remplacement de Valentin Lavigne. Posté à la 15e place, le FCL respire, un peu, tandis que le Téfécé pleure ses ambitions, noyées au 13e rang. La course au maintien est lancée.
Le compte-rendu d’un samedi soir de Ligue 1
L’analyse définitive du week-end : Monaco braque mieux en Europe qu’en Ligue 1
Le paradoxe monégasque s’est fait tout beau cette semaine. Quelques jours après avoir braqué Leverkusen en Ligue des champions, l’AS Monaco retrouvait les affres d’une Ligue 1 où elle peine à voler. Après un léger rebond à la fin du mois d’octobre, les hommes de Jardim ont enchaîné un quatrième match sans victoire face à Rennes (2-0). Abdennour contre son camp d’abord, Toivonen ensuite, mais surtout Paul-Georges Ntep ont contribué à la nouvelle faillite d’une équipe monégasque qui ne parvient plus à banquer en championnat. Certes, la fatigue ajoutée à l’état de forme étincelant des Bretons n’a pas aidé la machine rouge à embrayer vers la victoire. Mais la schizophrénie du 10e du classement ne peut qu’interpeller. S’accrochant comme une moule à son Rocher à la qualification pour le prochain tour de la Ligue des champions, l’ASM est déjà loin, très loin, des premiers rôles dans l’Hexagone. Inquiétant, d’autant que la mansuétude due à ce parcours européen risque de s’estomper sèchement lorsqu’un ogre viendra achever Monaco en 8e.
La polémique de la machine à café : faut-il débarquer René Girard ?
« Il y a beaucoup de déception contre une équipe de Bordeaux assez pauvre. Ce n’était pas à nous de jouer. Ils jouent chez eux, sont troisièmes et ont deux occasions. Dans la situation où nous sommes, tout se retourne contre nous. » René « Calimero » Girard se moque-t-il du monde qui l’entoure ? Comme depuis le début de la saison, le LOSC a semblé se désintéresser de la surface adverse contre les Girondins (1-0). Et si l’on pouvait encore espérer que l’attitude nordiste ne soit due qu’à une mauvaise dynamique, le coach des Dogues a mis fin au suspense en assumant ses choix tactiques, ou plutôt ce qui s’y apparente. Sans ambition, se limitant à une frappe de Roux, le LOSC a une nouvelle fois grimpé d’un cran sur l’échelle de l’ennui, bien aidé par la petite poussette de son entraîneur. Certains argueront que le fétichisme de Girard pour le 1-0 qui rapporte a marché par le passé. D’autres sabreront l’argument et invoqueront la frustration qui émane des performances de l’équipe. Difficile de leur donner tort.
Le résumé de la sieste du dimanche après-midi
Le top 5
– Dimitri Payet qui, à ce rythme-là, aura bientôt ses heures pour l’intermittence.- Paul-Georges Ntep, Rennes-maître.
– Moukandjo, sabreur de Bastia en fin de match (2-1) et 8e bien sympa avec Reims.- Les supporters lensois, bien décidés à faire cracher Mamadov et bouter Martel hors des frontières du Nord pendant la victoire face à Metz (2-0).
– Le Yeti du TFC, hacker en semaine, objet de promotion le week-end. On le préférait pour Tic-Tac.
Ils ont dit
– « On a envie de leur marcher dessus. » Stéphane Ruffier a donc enfilé les Doc Martens. – « Nous nous plaignons parfois qu’il n’y a pas assez de monde, pas assez d’ambiance, mais nous n’avons qu’à la fermer, car nous n’avons pas fait ce qu’il fallait pour qu’il y en ait. » Étienne Didot, motus et bouche cousue. – « Cette semaine, on a d’ailleurs fait comprendre à Christophe Jallet que c’était différent d’un PSG-OM. » Il a vu, Maxime Gonalons. – « J’ai vu qu’il ne savait pas trop ce qu’allait être la suite de sa vie, mais j’en profite juste pour faire passer un message : s’il a envie d’entraîner, et d’apprendre le métier, il peut venir donner un petit coup de main aux attaquants des Girondins de Bordeaux, tant sur l’analyse du jeu, les déplacements, que sur le spécifique. Il est le bienvenu. » Willy Sagnol souhaite que Titi enseigne son plat du pied à Cheick. Une mince affaire. – « Je pensais que ce n’était pas possible de bien jouer et de faire le travail défensif. » Laurent Blanc a bien touillé le cerveau de Javier Pastore.
Le geste
Ou plutôt le cri du cœur :
Le tweet
Hope this W stands for a Win vs. Marseille in a huge game on Friday at the Velodrome! 😜 http://t.co/EoIcK4dX1l #FCN pic.twitter.com/qkP06fsWRL
— Alejandro Bedoya (@AleBedoya17) 26 Novembre 2014
La fameuse West coast nantaise.
La stat
– Daniel Wass, 7e coup franc direct en Ligue 1 lors de la victoire face à Guingamp (2-0). Et prochainement une statue à Évian. JuninhØ.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Raphael Gaftarnik