- France
- Ligue 1
- 27e journée
- ASSE/Monaco (2-0)
Sainté fait chuter Monaco
Invaincu en 2014, l'AS Monaco est logiquement tombé cet après-midi dans le Forez (2-0), face à un Saint-Étienne plus que jamais candidat au podium. Les Verts sont provisoirement 3e du championnat.
ASSE – Monaco (2–0) F. Lemoine (17′), R. Hamouma (65′) pour Saint-Étienne
L’AS Saint-Étienne est une équipe difficile à juger. Est-elle en surrégime ou à sa place ? Est-elle réellement candidate au podium, malgré un effectif plus « light » que ceux du LOSC ou de l’OM ? La réception de Monaco dans son Chaudron redevenu imprenable, en ce samedi après-midi frisquet, a apporté une réponse claire : ces étoiles de la C1, les Stéphanois veulent les revoir. Solides, rodés, efficaces, les Verts ont complètement éteint le dauphin du PSG, méconnaissable dans le Forez. Le retour de Guilavogui au milieu de terrain, l’arrivée de Trémoulinas à gauche et l’excellente forme d’Hamouma y sont pour beaucoup. Avec 19 points pris sur 21 possibles à la maison, l’ASSE s’est aussi trouvé une garantie pour la fin de saison : peu importe le rival, elle est maîtresse sur ses terres. Perdu avec ses attaquants (Martial sorti à la mi-temps, Berbatov qui joue à peine dix minutes), Ranieri n’a jamais trouvé de solution. Les Monégasques vont devoir s’y faire, le titre ne sera pas pour eux cette année.
L’habit ne fait pas Lemoine
La petite surprise du coup d’envoi se nomme Anthony Martial, ancien Lyonnais, préféré à la barbichette de Rivière, ancien Stéphanois. Et à Berbatov donc, qui doit se demander comment Ranieri peut lui préférer un gamin et un petit blond qui zozote. Toulalan, l’homme-qui-ne-voulait-pas aller-au-Brésil, enroule autour de son biceps un brassard floqué Abi 22. Classe. Brouillons et privés de ballon, les Monégasques doivent laisser aux locaux la maîtrise de la partie. Trémoulinas et Clerc envoient tout ce qu’ils peuvent dans la boîte, Brandão en profite pour marquer son territoire, et Lemoine allume une première mèche. Un avertissement. La deuxième est un boulet de canon dans la lucarne de Subašić (17e). Sur TV5 Monde, on croit même au doublé sur le ralenti. « Oh la même ! » L’inégalable Brandão, lui, nous régale avec une demi-volée en touche que l’on est plus habitués à voir sur les terrains de D3 départementale. C’est pour ça qu’on l’aime. Monaco n’est pas dans le coup. Derrière, les erreurs techniques s’accumulent. Le milieu est absent des débats et la paire Germain-Martial court dans le vide. Il faut quand même trois sauvetages in extremis (de Sall, Ruffier et Lemoine) consécutifs pour que l’ASSE conserve son avantage avant la pause.
Le mur vert
Lemoine a beau n’avoir qu’un rein et des cheveux gris, il est le grand bonhomme du premier acte. Sans une belle parade de Subašić, le Breton aurait même pu s’offrir un beau doublé. Logiquement, Ranieri réagit. Dehors Martial et Moutinho, place à Ocampos et Dirar. L’objectif : prendre le contrôle du cuir au milieu de terrain, où Guilavogui fait la loi. Et la partie reprend aussi fort qu’elle avait terminé. Une tête dangereuse de l’indésirable de l’Atlético Madrid côté stéphanois, et deux grosses occases pour Germain et James Rodríguez. Contrôlées par Ruffier. Il y a un léger mieux chez les visiteurs, mais le bloc vert et blanc est bien en place et peu déstabilisé. Monaco est stérile. Et la bande à Galtier en profite pour faire le coup du break. Parti de son camp, Hamouma slalome entre les pions noirs, cale un petit pont sur la Toul’ et se voit offrir par Subašić son 8e but de la saison (67e). Le Chaudron fait la fête. Les Russes font la gueule. Les Monégasques ne trouvent pas de solution, pas d’espace, rien. Berbatov entre bien pour la fin de match, mais c’est trop tard. Sainté tient son succès. Et sa 3e place de la Ligue 1.
Par Léo Ruiz