- France
- Ligue 1
- 10e journée
- Lorient/Saint-Étienne (0-1)
Sainté fait abdiquer Lorient
Grâce à Fabien Lemoine en fin de match, Saint-Étienne est sorti vainqueur d'un duel soporifique face à Lorient. Une bonne opération au classement et un succès qui brise surtout la mauvaise série des Verts.
F. Lemoine (87′) pour Saint-Étienne.
L’affiche n’était pas des plus aguicheuses. Entre des Verts incapables de marquer plus de 2 buts lors de leurs 4 dernières rencontres et des Lorientais pas plus prolifiques, les ébats ne s’annonçaient pas passionnés. Et en effet, ils n’ont pas eu lieu. Car si Saint-Étienne a laissé deviné ses atouts, l’excitation ne s’est manifestée qu’à de trop rares reprises. Côté Merlus, la question ne s’est même pas posée. Cols roulés de sortie, les Orange avaient décidé de laisser le moindre objet de désir sous scellé. Dès lors, cette fin d’après-midi ne pouvait accoucher que d’une chose : une purge. C’était sans compter sur Fabien Lemoine qui, d’une frappe limpide, a permis à Sainté d’évacuer sa frustration.
Voyage au bout de l’ennui
En ces périodes de famine offensive, Christophe Galtier se voit en outre privé de son meilleur élément, Mevlüt Erding, touché à la cuisse. Sainté débute donc la partie avec Wolfswinkel en pointe et compte sur le retour de Romain Hamouma pour s’agiter devant le bocal des locaux. Encourageant, le début de partie voit les Verts s’installer dans le camp lorientais. Avec Lemoine et Clément en récupérateurs omniprésents, Saint-Étienne étouffe son adversaire et s’abat à plusieurs reprises sur le but de Lecomte. Bien placé sur une frappe de Ricky le Hollandais, le portier Merlu est à nouveau décisif sur un coup franc malicieux de Tabanou. Pour le reste, c’est disette. En réalité, et malgré une possession haute, les partenaires de Loïc Perrin viennent se briser par lames sur le mur érigé par des Lorientais qui affichent autant d’ambitions que Paris Hilton envers la médaille Fields. Les rares contre-attaques sont menées avec maladresse et permettent à Ruffier de s’enfiler tranquillement une tablette d’Hollywood goût fraise. Le Moustoir a des allures d’enfer footballistique où l’ennui a fait son nid. Et aucun envol ne semble en mesure de s’en échapper.
Lemoine, enfin
Saint-Étienne n’est toutefois pas à flageller. Car au retour des vestiaires, les Verts poursuivent leur quête du Graal : un simple but libérateur. Hamouma oblige encore Lecomte à la parade sur coup franc, avant que la valse des changements n’apporte une nouvelle fraîcheur. Saint-Maximin, Gradel : Galtier lance ses gâchettes les plus rapides dans la partie. Si le premier place quelques accélérations intéressantes mais sans danger, c’est bien le second qui va disposer de la fameuse balle de match. Servi par Monnet-Paquet au point de penalty, le petit Max Alain s’en va décrocher la lune, au sens propre du terme. L’occasion semble passée et Sainté s’apprête à repartir avec les mêmes problèmes dans la valise. C’était sans compter sur Lemoine, toujours prêt à mettre son grain de sel lorsqu’il s’agit de sauver les siens. À la 87e, le milieu récupère le ballon aux 25 mètres. Libre de tout marquage, il décoche une frappe surpuissante qui, enfin, vient faire trembler le petit filet droit et grise tout un camp. Au bout du bout, Fab’ vient de briser la mauvaise série des Verts et, surtout, de stopper cette psychose autour de l’inefficacité de son équipe. Jouissif.
Par Raphael Gaftarnik