- France
- Ligue 1
- 7e journée
- ASSE/Bordeaux (1-1)
Sainté donne un point à Bordeaux
Beaucoup trop maladroit devant le but, Saint-Étienne abandonne deux points sur sa pelouse face à une équipe bordelaise pourtant largement prenable. Stéphanois et Girondins laissent l'OM seul leader.
Van Wolfswinkel (32′) pour Saint-Étienne , Tiago Ilori (39′) pour Bordeaux.
Bordeaux, puis Marseille en quatre jours. Si Saint-Étienne voulait marquer un grand coup, c’est cette semaine qu’il le ferait. Face à deux concurrents directs, l’occasion est trop belle : leur passer devant au classement – pourquoi pas poser ses fesses sur le trône de la Ligue 1 – et s’affirmer enfin face aux gros. Première étape face aux Girondins, donc, et premier accroc. Les hommes de Christophe Galtier, pourtant dominateurs, abandonnent deux points sur leur pelouse. La faute à une sérieuse inefficacité chronique. Offensivement d’abord. Plusieurs fois, Ricky van Wolfswinkel et sa bande ont eu la possibilité de creuser l’écart, même de l’enterrer complètement. Défensivement ensuite. Rarement inquiétés par des Bordelais apathiques, les Verts ont craqué sur une moitié d’occasion. La faute à une faute de concentration, un oubli dans la surface. Après avoir subi pendant 90 minutes, Bordeaux et son équipe bis repartent du Forez avec un bon point dans la soute.
Allan Saint-Maximin, des sound system à Geoffroy-Guichard
Il a 17 piges et une coupe de cheveux de folie. Une crête faite de locks blondes sur le crâne. Du Elephant Man, le papy de la dancehall jamaïcaine, dans le style. Allan Saint-Maximin, numéro 12 floqué dans le dos, fait son dépucelage en Ligue 1. Mais que ce soit chez le coiffeur ou sur le terrain, le gamin n’est pas du genre à se cacher. Placé dans l’axe en soutien de Ricky van Wolfswinkel, ses trois premières accélérations, locks au vent, fendent la défense bordelaise et amènent les premières occasions stéphanoises. Malheureusement pour lui, ni Monnet-Paquet ni RVW n’ont la bonne idée de pousser les caviars au fond des filets, préférant croquer la feuille à pleines dents. Finalement, l’ancien buteur du Sporting trouve la faille à la demi-heure de jeu, treize mois après son dernier pion avec Norwich. À la réception d’un centre de Tabanou, Van Wolfswinkel claque une volée du gauche qui frappe le poteau et Carrasso avant de rentrer (31e). C’est logique, Bordeaux n’y est pas, à la peine devant comme derrière. Pourtant, plus tôt, Khazri a failli braquer la caisse avec une reprise du genou détournée par Ruffier. Plus tard, il passera le flingue à Tiago Ilori qui, à la traîne dans la surface et oublié par toute une défense, pousse une reprise complètement foirée de Touré au fond des filets, tranquille (39e). Juste avant cela, Max-Alain Gradel a touché l’arrêt de Carrasso. Dommage.
Cédric Carrasso et son tapis hollandais
Plus le temps passe, plus les erreurs stéphanoises sautent aux yeux. Moins dominateurs, moins précis dans la transmission et le pressing, les Verts n’ont toujours pas digéré l’égalisation bordelaise. D’autant que les Girondins se mettent à jouer un cran plus haut. Un cran plus dur aussi, comme en témoigne la très sale semelle de Cédric Carrasso sur Van Wolfswinkel. Mais tout cela ne dure qu’un temps. Christophe Galtier sort Saint-Maximin pour Cohade et Sainté reprend du poil de la bête. Sur son premier ballon, le milieu oblige le portier girondin à une parade peu académique. Le même Carrasso repousse un coup franc de Tabanou, puis une frappe de Gradel alors que Sainté baisse de rythme. Endormi par les Bordelais, fatigué par les efforts répétés, Sainté manquera de jus. Les Girondins ont passé leur soirée à subir, à défendre. Sur un ultime contre de Maurice-Belay, l’attaquant est fauché par Ruffier. L’arbitre ne bronche pas. Les Girondins si. Quoi qu’il en soit, ce soir, c’est eux qui font la bonne opération.
Par Thomas Porlon