- France
- Ligue 1
- 32e journée
- Saint-Étienne/Nice (1-1)
Sainté arrache le nul
Dans une rencontre à l'attractivité limitée, Saint-Étienne a arraché le point du nul grâce à un penalty de Gradel dans les ultimes instants. Une contre-performance comptable, mais un bon résultat au vu de la prestation des Verts.
ASSE – Nice (1–1) M. Gradel (92′) pour Saint-Étienne , M. Bodmer (58′) pour Nice.
Tenir le rythme. Tel était l’objectif stéphanois avec la réception de Nice. Après la victoire lilloise hier soir contre le TFC (1-2), les trois points étaient impératifs pour ne pas laisser s’échapper le train qui conduit à la Ligue des champions. Mais de rythme, les Verts en ont cruellement manqué. Une semaine après leur succès précieux et de prestige face à l’ennemi lyonnais, les partenaires de Stéphane Ruffier ont failli à leur mission en offrant une prestation indigeste à un public qui ne demande qu’à regoûter aux fastes de l’Europe. Trahis par un ancien de la maison, Mathieu Bodmer, aussi impérial derrière que décisif dans la surface adverse, les Verts ont miraculeusement sauvé un point dans les ultimes instants de la rencontre. Avec 5 points de retard sur Lille, les Stéphanois n’ont pas définitivement abandonné leurs espoirs de podium. Mais il faudra faire mieux pour aller le gratter.
Les coups de l’ennui
Le soleil plane au-dessus de Saint-Étienne lorsque les deux équipes se présentent sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Dans les gradins, les torses nus qui se côtoient attendent de voir les Verts poursuivre leur bonne série après la victoire dans le derby. Pourtant, ce sont bien les visiteurs, privés de supporters, qui entrent le mieux dans la rencontre. Plus vifs et tranchants, les petits Niçois, emmenés par l’ultra Bosetti, se montrent aux avant-postes. Joueur le plus en vue côté stéphanois, Bayal Sall annihile chaque action en usant de sa carcasse imposante. Un mauvais signe pour des Verts qui balbutient leur football. Complètement atones, les hommes de Galtier offrent un pauvre spectacle en ce début d’après-midi, à l’instar d’un corner de Mollo, tiré au 18e poteau. Seul Trémoulinas tente de sortir les marrons du feu en distillant quelques bons centres. En vain. L’ennui gagne progressivement les rangs jusqu’à ce que les guerriers verts commencent à sécher les Aiglons par agacement. Bosetti se fait pilonner par Sall avant d’être pris par derrière sur le tacle d’un papi Lemoine très tendu. Résultat : une sortie sur blessure. Brandão vendange ensuite la seule occasion des Verts sur une frappe repoussée de Guilavogui et préfère détruire les côtes d’Ospina à coups de crampons. Un louable effort de divertissement au milieu de ce néant footballistique.
Un penalty salvateur
Visiblement secoués dans les vestiaires, les Verts reviennent sur la pelouse avec de meilleures intentions. Pas encore flamboyants, les partenaires d’un Erding transparent ont le mérite de jouer plus haut. Au moment où les hommes de Galtier semblent revenir dans la partie, les Niçois vont pourtant se montrer réalistes. Sur corner, Bodmer s’élève plus haut que tout le monde et croise sa tête (55e). L’ancien Parisien, intraitable en défense, débloque le tableau d’affichage et rompt avec la monotonie de la rencontre. Mené, Saint-Étienne utilise de nouvelles cartouches avec les entrées successives d’Hamouma et Gradel. À un quart d’heure du terme, ce dernier offre à Brandão l’occasion de remettre les siens sur les rails, mais le Brésilien se charge habilement de ne pas trouver le cadre. L’assistant avait certes signalé hors-jeu, mais l’action témoigne de la piètre qualité stéphanoise. Entre attaques foireuses et frappes molles, les Verts tentent de revenir et sont même tout près d’accrocher un point sur une tête de Perrin. Mais Ospina réalise l’arrêt du match et se détend de tout son long pour sortir la tentative du cadre. En revanche, le gardien colombien doit s’incliner quelques minutes plus tard. Sur une main de Digard, les Verts obtiennent un penalty miraculeux que se charge de transformer Max-Alain Gradel pour arracher un point supplémentaire au classement. Mais un point, c’est peu dans la lutte pour la 3e place.
Par Raphael Gaftarnik