- Ligue 1
- 8e journée Saint-Étienne / Nancy (4-0)
Saint-Etienne sans pitié avec Nancy
Profitant d’un début de match canon, ponctué par quatre buts en un quart d’heure dont deux de Brandão, et d’une défense nancéenne catastrophique, l’ASSE a signé sa première victoire depuis un mois. Jean Fernandez a de quoi être inquiet.
ASSE 4-0 Nancy
Buts : Brandão (9e, 22e), Hamouma (19e), Aubameyang (25e) pour les Verts
Beau duel, à Geoffroy-Guichard, entre Saint-Étienne l’irrégulier, qui n’avait pas gagné en Ligue 1 depuis un mois, et Nancy l’avant-dernier, qui restait sur six défaites consécutives. Incapables de trouver la faille ici-même face à Reims le week-end dernier, les Verts se sont cette fois fait plaisir en marquant quatre fois en un quart d’heure, avant de gérer tranquillement (4-0).
Grégorini, la quiche lorraine
Comme d’habitude, le Chaudron répond présent en faisant le plein et beaucoup de bruit. Pour la première fois de la saison en championnat, Galtier titularise Brandão en pointe, avec Aubameyang et Hamouma autour de lui. En envoyant au-dessus une tête facile et au fond une autre bien plus difficile, le Brésilien nous rassure, il est toujours le même. Entre-temps, Ruffier s’est troué mais son poteau l’a sauvé. Jeannot Fernandez, pas satisfait de son secteur défensif, a fait le choix du mètre 95 de Grégorini dans les buts, histoire de mettre de l’ordre dans la surface. Bien vu. En deux minutes, Hamouma, 20 centimètres plus petit, le devance de la tête, avant que Brandão ne profite de sa main fragile et d’un bon travail d’Aubame pour s’offrir un doublé. L’entraîneur lorrain fait la gueule, Geoffroy-Guichard fait la fête. Et ce n’est pas fini. Grégorini, pas aidé par la lenteur d’André Luiz, rappelle qu’il n’est pas non plus à l’aise dans les sorties en laissant toute la liberté nécessaire à Aubameyang pour planter le quatrième pion stéphanois. En 25 minutes de jeu. Le cinquième but de la saison pour le Neymar du Forez. Les Nancéens tentent de relever la tête et se procurent deux grosses occasions, sauvées de justesse par la défense locale. En s’interposant devant Aubameyang et Guivalogui, l’ancien portier niçois sauve les meubles et sa première mi-temps. Si l’on peut dire.
Après la folie, l’ennui
L’habituel remplaçant de N’Dy Assembe est loin d’être le seul responsable du massacre. Puygrenier, systématiquement en retard dans son marquage, prolonge un début de saison qu’il qualifiait lui-même de pas terrible. Le match s’équilibre et se tranquillise, entre des Nancéiens souhaitant limiter les dégâts et des Stéphanois ne prenant plus aucun risque. Hamouma s’autorise quand même une belle percée et quelques gestes techniques pas franchement efficaces, et Zenke rentre au vestiaire vingt minutes plus tôt à la suite d’un découpage aussi spectaculaire qu’inutile de Ghoulam. La pointe de vitesse de Karaboué permet à l’ASNL de se procurer sa seule occasion de la deuxième période, mais Ruffier veillait. Galtier profite du scénario pour faire tourner et remplace Aubameyang et Guilavogui par Gradel et Lemoine. En supériorité numérique, les Verts font tourner tranquillement dans le camp lorrain, sans se montrer dangereux. Cette deuxième mi-temps est aussi chiante que la première était palpitante. Saint-Étienne s’en fout et remonte provisoirement à la 7e place de la Ligue 1. Pour Nancy, en revanche, ça commence à être très inquiétant.
Par Léo Ruiz