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Saint-Étienne en finale après un but de Ryad Boudebouz sur le gong !
Alors que Saint-Étienne et le Stade rennais se tenaient en respect, Ryad Boudebouz a envoyé les Verts en finale de la Coupe de France grâce à un but inscrit à la dernière minute du temps additionnel juste avant la prolongation. Tout sauf immérité.
Saint-Étienne 2-1 Rennes
Buts : Kolodziejczak (43e, sp) et Boudebouz (94e) pour Saint-Étienne // Niang (33e) pour Rennes
83e minute. Claude Puel, réputé à tort ou à raison pour ses choix généralement défensifs, sent le coup. La demi-finale opposant son Saint-Étienne au Stade rennais est bloqué à un partout, et tout le monde attend la prolongation. Pourtant, l’entraîneur français demande à Yann M’Vila de céder sa place à… Ryad Boudebouz. Décision résolument offensive, donc. Et décision payante, surtout : dix grosse minutes après ce changement, la frappe du gauche de l’Algérien offre aux Verts… une place en finale de la Coupe de France, tout simplement ! Une qualification acquise à la dernière seconde, donc. Mais une qualification loin d’être volée, tant l’ASSE a montré un visage différent de celui observé en championnat. Voilà qui devrait embellir une fin de saison trop tôt annoncée comme cauchemardesque.
Kolodziejczalisation
Masque à oxygène de marque Coupe de France sur la tête pour oublier le championnat, les Stéphanois trouvent rapidement leur souffle. Pas du tout asphyxiés par Rennes malgré la première occasion de Del Castillo (arrêt de Moulin) ni étouffés par la forte pression du stade Geoffroy-Guichard, les Verts signent même une bonne entame de match. Il faut d’ailleurs un sauvetage de Da Silva devant Cabaye pour éviter l’ouverture du score côté breton, puis une certaine sérénité de la part de Mendy face à Diony. Sainté serait-il en train de jouer au ballon ?
Malheureusement pour les locaux, le rythme imposé ne suffit pas, et l’enceinte se fait climatiser sur un trou d’air : dans la surface de réparation de l’ASSE, Saliba déséquilibre Raphinha en train de crocheter… Faute, selon l’arbitre. Qui désigne donc le point de penalty, où s’arrête Niang pour faire trembler les filets à la demi-heure de jeu. Cinq minutes plus tard, Cabaye doit laisser sa place à Dioussé en raison d’un pépin physique. Signe que plus rien ne va, après un début de rencontre plutôt réussie ? Non, répond Kolodziejczak : peu avant la pause, l’ancien banni place une drôle de tête sur un centre de l’utile Diony et égalise de manière méritée. Un partout, rendez-vous en deuxième période.
Et voilà Boudebut !
Au retour des vestiaires, Saint-Étienne continue de se projeter vite vers l’avant. Suffisant pour effrayer les Rennais, mais pas pour leur passer devant. Car si les cartons se multiplient – dont un pour Del Castillo, coupable d’une simulation d’après les yeux de l’homme en noir alors qu’il réclamait un péno – chez les Bretons, ces derniers n’abdiquent pas. Normal : on parle des champions en titre et des troisièmes de Ligue 1, tout de même ! N’empêche que dans les deux camps, la peur de l’élimination se fait sentir. Du coup, les occasions franches se raréfient.
À la suite d’une faute de Traoré (qui évite de peu l’expulsion) sur Diony, Bouanga fait tout de même frissonner (un peu) Mendy. Pas de quoi cependant réaliser le miracle de l’année, pour le portier. De leur côté, les deux entraîneurs réalisent quelques changements en prévision de la prolongation. Celle-ci répondra-t-elle présent au rendez-vous ? Non ! Car après une énorme opportunité gâchée pour le duo Debuchy-Abi, Boudebouz réalise l’ultime différence à la dernière minute du temps additionnel, et les supporters envahissent la pelouse… Oui, 38 ans après, l’ASSE est en finale de Coupe de France face au Paris Saint-Germain !
Saint-Étienne (4-3-3) : Moulin – Debuchy, Fofana, Saliba, Kolodziejczak – Camara, M’Vila (Boudebouz, 84e), Cabaye (Dioussé, 39e) – Honorat, Diony (Abi, 74e), Bouanga. Entraîneur : Puel.
Rennes (4-4-2) : Mendy – Traoré, Da Silva, Gnagnon, Maouassa – Raphinha, Nzonzi, Camavinga (Léa-Siliki, 68e), Bourigeaud – Del Castillo (Gboho, 76e), Niang (Hunou, 83e). Entraîneur : Stéphan.
Par Florian Cadu