- France
- Ligue 1
- 2e journée
- Saint-Étienne/Reims
Saint-Étienne déguste Reims
Séduisants collectivement, les Verts se sont imposés cet après-midi à Geoffroy-Guichard face à des Rémois dépassés (3-1), dans un match pourtant mal embarqué à l'origine. Désormais leaders, les Stéphanois peuvent se préparer pour leur entrée en barrages d'Europa League l'esprit libéré.
À la recherche d’une victoire en terre stéphanoise depuis 1959, Reims a longtemps cru briser la spirale négative en s’imposant virtuellement dans le Forez pendant plus d’une heure de jeu. Mais à force de trop reculer, les rêves de victoire champenoise se sont rapidement transformés en mirage. Il n’est d’ailleurs pas exclu que le public stéphanois ait eu la berlue en voyant Max-Alain Gradel inscrire un magnifique coup franc en seconde période pour relancer les siens. L’international ivoirien, d’ordinaire assez maladroit, a réussi à réveiller une équipe longtemps gangrenée par un manque d’efficacité offensive inquiétant. De retour à égalité, les Stéphanois, bien meilleurs collectivement, ont finalement tranquillement disposés de Rémois à la mentalité d’épiciers, dans une fin de match rythmée et enjouée.
Moukandjo fête sa première
Plutôt plaisant, le début de match est à l’avantage de Stéphanois plus décidés. En guise d’occasions, le public de Geoffroy-Guichard doit pourtant se contenter d’approximations répétées en attaque. Seul au second poteau sur un centre de Brison, Max-Alain Gradel foire brillamment sa volée acrobatique (2e), avant de voir Mickael « Ganja » Tacalfred repousser du pied sa frappe enroulée dans les seize mètres (25e). Pas plus inspirés, Kevin Monnet-Pacquet et Benjamin Corgnet, capables d’éliminer assez facilement, se distinguent par leurs mauvais choix dans la zone de vérité (26e et 29e). Faute de concrétiser leur écrasante domination, les hommes de Christophe Galtier sont finalement punis contre le cours du jeu par Benjamin Moukandjo : servi sur la droite, le Camerounais accélère, se faufile entre trois défenseurs et trompe Ruffier d’un tir légèrement dévié par Loïc Perrin (27e). Juste avant la mi-temps, Charbonnier est à deux doigts de faire le break sur un bel enchaînement à l’entrée de la surface, mais le gardien international s’interpose avec classe (44e).
Saint-Étienne se réveille
La seconde période démarre sur les mêmes bases, avec des Stéphanois qui monopolisent le ballon (58%) et se créent les meilleures opportunités. Longtemps, pourtant, le but de Kossi Agassa se refuse à eux : Corgnet rate la conclusion par deux fois sur des centres de Monnet-Paquet (47e et 53e), tandis que le coup de tête de Moustapha Bayal Sall est tranquillement capté (56e). Le salut vient finalement de Max-Alain Gradel : déjà auteur d’un coup franc dangereux en première période, l’international ivoirien règle cette fois la mire pour tromper Kossi Agassa et relancer des Stéphanois désormais libérés (60e). Sûrs de leur force, les hommes de Christophe Galtier prennent l’avantage dans la foulée grâce à Kévin Monnet-Paquet, à la réception d’un centre appliqué de Mevlüt Erding (70e). Auteur de son 10e but sur les 11 derniers matchs de Ligue 1, le Turc parachève le succès de sa formation en reprenant à bout portant un centre de Romain Hamouma (81e). Encourageant, à quatre jours de l’entrée des Verts en barrages d’Europa League, face aux Turcs de Karabükspor. Pour Reims, qui n’a pas montré grand-chose, la défaite est méritée et la malédiction se poursuit. Rendez-vous l’année prochaine pour réessayer ?
Par Christophe Gleizes