- France
- Ligue 1
- 14e journée
- Nice/ASSE (0-1)
Saint-Etienne coule Nice, entre boulette et projectiles
Auteur d'une rencontre minimaliste, Saint-Étienne s'est pourtant imposé cet après-midi face à Nice (0-1) et fait un bond au classement. De leur côté, les hommes de Claude Puel ont affiché un visage séduisant, mais ont payé très cher la bourde de Lucas Veronèse, qui leur coûte une quatrième défaite d'affilée.
Nice / Saint-Étienne : 0-1
But : Erding (23e) pour l’ASSE
L’Allianz Riviera de Nice était aujourd’hui le théâtre d’une rencontre âpre et disputée, entre deux formations en quête de relance. Crucifiés dans les dernières secondes du derby face à l’OL (1-2), Saint-Étienne restait sur une série de trois matchs sans victoire et voulait stopper l’hémorragie. De leur côté, les Niçois avaient à cœur d’effacer la défaite contre Bordeaux (1-2), qui avait soudainement brisé leur lune de miel dans leur nouvel écrin. Preuve de l’enjeu sportif de la rencontre, plusieurs incidents ont éclaté entre supporters avant le match. Président du directoire de l’ASSE, Roland Romeyer a regretté « un comité d’accueil déplorable » ainsi que des « jets de pierre sur les cars de supporters stéphanois » , qui ont brisé plusieurs vitres. Au coup d’envoi, le parcage des Verts a même dû être évacué dans un calme relatif, après que des supporters venus du Forez, échaudés par les événements, aient tenté de briser les plexiglas pour en découdre avec les ultras niçois. Pas de quoi arranger les relations glaciales entre les deux clubs, déjà ternies par le tacle de Valentin Eysseric sur Jérémy Clément.
La bévue de Lucas Veronese
Poussés par un public ardent, les Aiglons sont les premiers à se montrer dangereux, dans un début de match où ils monopolisent le ballon. Dès la 2e minute, une frappe de Jérémy Pied, bien décalé par Bosetti, inquiète Stéphane Ruffier. Dominés, les Stéphanois prennent l’eau sur le côté droit, où François Clerc a bien du mal à empêcher les combinaisons entre Timothée Kolodziejczak et Christian Brüls. Ce dernier, intenable en première mi-temps, navigue entre les lignes et pose problème à l’arrière-garde de l’ASSE, qui parvient cependant à tenir le choc. Mieux, les hommes de Christophe Galtier ouvrent le score contre le cours du jeu, à la 23e minute, grâce à une boulette du malheureux Lucas Veronese. Sur une remise en retrait de Nemanja Pejčinović, le portier niçois rate totalement son contrôle. La balle lui glisse sous le pied et file inexorablement vers Mevlüt Erding, monté au pressing, qui n’a plus qu’à marquer dans le but vide. Grâce à cette offrande, le Turc inscrit son premier but sous le maillot vert, et sa première réalisation en 12 matchs contre l’OGC Nice. Refroidies mais pas abattues, les ouailles de Claude Puel réagissent dans la foulée. Sur un coup franc aux 30 mètres, plein axe, Alexy Bosetti prolonge de la tête et oblige Ruffier à boxer le ballon des deux poings sur sa ligne (25e). Inquiétés sur coups de pied arrêtés, les Stéphanois procèdent en contre, et offrent avant tout un visage solide et impliqué en défense. Un dernier coup franc de Ghoulam, frappé à la Cristiano Ronaldo, provoque quelques frissons en tribunes (37e).
Une première pour Puel !
La seconde période démarre pied au plancher et offre à Lucas Véronèse l’occasion de réparer sa bévue. Il remporte tout d’abord son duel face à Mevlüt Erding, habilement lancé dans la profondeur (45e), avant de détourner magnifiquement une frappe à bout portant de Franck Tabanou (48e). L’ancien Toulousain gâche ensuite une énorme occasion : seul à la réception d’un centre tendu de Fabien Lemoine, il oublie de cadrer sa frappe (57e). Bousculés, les Niçois sont moins souverains, mais restent menaçants, comme sur cette frappe de Didier Digard (54e) ou cette tête de Jérémy Pied (60e). Tandis que le temps file inexorablement, les Niçois offrent de belles séquences de jeu dans un match plutôt plaisant, mais l’absence de Dario Cvitanich se fait sentir. S’ils manquent cruellement de justesse technique, les Stéphanois gèrent la fin de rencontre et s’appliquent à ne pas encaisser de but tardif, pour changer. Faute de tranchant, les partenaires de Fabrice Abriel ne parviennent finalement pas à revenir et payent très cher ce soir l’erreur de leur gardien. Grâce à cette victoire, les Stéphanois, onzièmes au coup d’envoi, remontent à la sixième place du classement. En panne de confiance, Nice enchaîne une quatrième défaite d’affilée, une première sous Claude Puel, et inaugure sa pire série depuis deux saisons.
Par Christophe Gleizes