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Sacha Boey : « J’ai ramené Montreuil à Istanbul et j’en suis fier »

Propos recueillis par Diren Fesli

Tout juste sacré champion de Turquie avec Galatasaray, Sacha Boey a logiquement été convoqué en équipe de France Espoirs pour disputer l'Euro, avant de déclarer forfait à la suite d'une blessure à la cheville. Rencontre d'un mec amoureux de Montreuil, pour qui porter le maillot des Bleuets était inespéré en début de saison.

Sacha Boey : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J’ai ramené Montreuil à Istanbul et j’en suis fier<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Après avoir été convoqué par Sylvain Ripoll, tu es forfait pour l’Euro Espoirs. Comment tu te sens ?

C’est une énorme frustration, surtout que je sors d’une belle saison. C’est la dernière compétition que je pouvais jouer avec cette catégorie, et il y a un groupe pour aller au bout. Ça devait être une très grosse expérience à vivre, donc oui, c’est dur. Parfois il faut savoir gérer son corps, le mien a dit stop. J’ai joué les deux derniers matchs de la saison avec la cheville en vrac, mais il le fallait pour ramasser le titre de champion. Une fois à Clairefontaine, ils ont mis un strap autour de ma cheville, mais dès le premier entraînement, elle a tourné. Le médecin de l’équipe de France m’a dit qu’il me fallait absolument du repos pour bien traiter la blessure, au risque de mettre en danger la suite de ma carrière.

Il y a une frustration générale autour de la sélection Espoirs depuis plusieurs années. Tu penses que les choses vont changer cet été ?

Le groupe vit bien, tout le monde est très concerné. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup d’échecs autour de la sélection ces dernières années, mais maintenant, on veut que ça change et on donnera tout pour. Il ne faut pas commettre les erreurs du passé en prenant les adversaires à la légère par exemple. On a des joueurs incroyables sur toutes les lignes, il faut en profiter.

Le fait que les Espoirs soient presque annoncés comme vainqueurs avant chaque grande compétition, rajoute une grosse pression ?

Oui mais ce n’est pas une excuse. Pour ma part, je joue à Galatasaray avec la pression de devoir gagner chaque match. Lorsqu’il faut aller jouer à Sivas sous -10 degrés, sur un terrain catastrophique, ce n’est pas le talent mais le mental qui te fait gagner. Mes coéquipiers jouent dans des équipes ambitieuses, ils connaissent ça eux aussi. Par contre, ce qui est vrai, c’est que les gens ne se rendent pas compte qu’il y a une grande peur de décevoir quand tu es annoncé comme favori. En plus, on sort d’une saison fatigante, il faut s’accrocher mentalement. La sélection des Espoirs, c’est le tremplin avant d’accéder à l’équipe A, tu les vois s’entraîner, donc ça te donne encore plus envie d’y aller. Ça passe donc par des grosses performances dès cet été.

C’était un objectif de début de saison, cet Euro ?

Pour moi, c’était inimaginable. Il fallait juste que je sorte du placard et que je sauve ma peau. (Rires.) En début de saison, Galatasaray m’a envoyé avec les U19, alors que l’équipe était en stage en Autriche. La raison, c’est que le nouveau coach Okan Buruk avait demandé d’avancer la présaison d’une semaine. Moi, j’étais déjà en vacances, avec ma grand-mère qui est en fauteuil roulant. En n’apprenant la nouvelle que deux jours avant, ce n’était juste pas possible d’y être, surtout avec la situation de ma grand-mère. Je suis donc arrivé avec l’accord du club à la date prévue au départ, donc une semaine après tout le monde.

C’est là que tu as été mis de côté.

Au début, on me demandait de courir avec Marcão, mais je savais qu’il allait signer à Séville, donc je me disais que ça ne sentait pas bon. On avait reçu dans la foulée la convocation pour le stage en Autriche, et je n’y étais pas, je commençais à me dire que c’était chaud. Quand j’avais vu que je n’étais pas convoqué pour le second stage, j’avais demandé à mes agents de me trouver un club. En plus, les dirigeants s’en foutaient, puisqu’ils voulaient faire signer Léo Dubois. Dans la hiérarchie, je m’étais retrouvé troisième derrière Léo et Omar Elabdellaoui. Avant la première journée de championnat à Antalyaspor, les deux s’étaient blessés, on m’avait rappelé avec le groupe pro, mais c’était une grosse erreur : j’avais trop la dalle. J’ai récupéré la place, pour ne plus jamais la perdre, avec aucun match de préparation dans les jambes. Ma première mi-temps était dégueulasse en plus, à la pause, je m’étais dit : « Soit tu donnes tout pour la deuxième, soit tu retournes en U19. »

Le Cameroun est mon pays d’origine, mais je ne me sens pas assez proche de lui pour le représenter. Il faut que je connaisse le pays, la culture, ce n’est pas simplement du football. On parle de se battre pour une patrie, donc il faut savoir pourquoi.

Sacha Boey

Tu aurais pu choisir la sélection du Cameroun. Pourquoi as-tu décliné l’offre ?

Le Cameroun est mon pays d’origine, mais je ne me sens pas assez proche de lui pour le représenter. Il faut que je connaisse le pays, la culture, ce n’est pas simplement du football. On parle de se battre pour une patrie, donc il faut savoir pourquoi. Jouer pour le Cameroun, juste parce que tu ne peux pas rêver de la France par exemple, ce n’est pas moi. Il faut avoir l’amour du maillot pour donner le meilleur. Un binational qui choisit son pays d’origine, parce qu’il a grandi avec la culture, c’est normal. Il va vivre des émotions de fou. Pour moi, ça n’aurait pas été le cas.

Le sélectionneur Rigobert Song a pourtant beaucoup insisté pour ta venue.

J’ai mangé durant deux heures avec lui. C’est une très belle personne qui m’a très vite compris. Je lui ai tenu le même discours, il m’a même proposé d’organiser un voyage au Cameroun pour que j’apprenne de plus près ce que représente ce beau pays. Il ne m’a pas mis la pression, ne s’est pas braqué. Il a de l’expérience, il sait se mettre à la place d’un binational. Un grand merci à lui.

Le poste de latéral droit est souvent au centre des débats en équipe de France. Tu ne te dis pas qu’il y a un truc à faire ?

Le poste de latéral droit est pour moi le seul poste où il y a encore un point d’interrogation en équipe de France, donc bien sûr que j’ai une carte à jouer. Partout c’est très costaud, mais à ma place, pourquoi pas ? Il n’y a pas de titulaire indiscutable.

Cette convocation pour l’Euro Espoirs, c’est une récompense pour ton énorme saison avec Galatasaray. Tu peux nous parler de ton premier titre de champion ?

C’était tellement lourd, tant collectivement qu’individuellement. On prenait un plaisir fou sur le terrain, puis ce n’était pas gagné parce que jusqu’au bout, Fenerbahçe ne nous a pas lâchés. On avait remporté quatorze victoires de suite, et même comme ça, ils nous collaient, je pétais les plombs. (Rires.) Heureusement que l’on a répondu présent lors des derbys, ça a fait la différence.

Les supporters sont fous de toi à Istanbul. Tu le ressens comment au quotidien ?

C’est la première fois de ma vie que je reçois autant d’amour, c’est un truc de fou. Tu te sens obligé de tout donner pour leur rendre. Les gens ont tendance à l’oublier, mais Galatasaray est un très grand club, donc je me sens chanceux. Cette ferveur, tu ne peux la retrouver nulle part ailleurs. Une fois que tu as joué dans le NEF Stadyumu, tu peux jouer dans n’importe quel stade au monde, tu es prêt.

Pour moi, Mauro Icardi a encore une carte à jouer à Paris, même s’il faut qu’il reste à Galatasaray. S’il est concentré sur sa carrière, et pas sur l’extrasportif, c’est un phénomène.

Sacha Boey

Cette saison, tu as mis sur le banc Léo Dubois. Vous entretenez malgré tout une bonne relation ?

Au début c’était compliqué, j’étais même mal à l’aise de lui parler par moments, mais c’est le jeu. S’il avait pu me mettre sur le banc, il l’aurait fait. C’est bizarre comme sensation, on n’est pas beaucoup de Français dans le vestiaire, alors prendre la place d’un gars de ton pays, ce n’est pas évident. On entretient une bonne relation, dans le respect.

Tu n’as pas beaucoup participé aux festivités du titre avec le reste de l’équipe. Pourquoi ?

Je suis quelqu’un qui n’aime pas se mélanger. Si c’était uniquement avec les joueurs ça irait, mais là il y avait toutes les familles, ça m’aurait mis mal à l’aise. En plus, il y avait tous mes potes qui eux non plus ne se seraient pas sentis dans leur élément. On a donc décidé de fêter tout ça entre nous à la maison avec du Werenoi à fond. (Rires.)

Justement, lors de la remise du trophée, tous les joueurs de Galatasaray sont entrés sur la pelouse avec une chanson de leur choix. Tu as choisi Chemin d’or de Werenoi et ça a fait beaucoup réagir sur les réseaux.

Parce qu’il dit : « La réussite se compte en années, les défaites en heures. » J’ai pris du temps pour en arriver là, c’est aussi un rappel. Tout peut disparaître rapidement, il faut rester concentré, on est champions, mais ça va vite. En plus, j’étais entré sur la pelouse avec tous mes gars qui avaient des étoiles dans les yeux, c’est aussi leur victoire. J’ai ramené Montreuil à Istanbul, j’en suis fier. Quand tu vois des gars à toi te dire que c’est le plus beau jour de leur vie, c’est fou.

Tu as savouré d’autant plus que la saison dernière était très compliquée pour tes débuts en Turquie.

On avait terminé treizièmes, ce qui est inacceptable pour un club comme Galatasaray. En plus, avec le coach Domènec Torrent, ça ne passait pas. Ils nous demandaient de jouer comme le Manchester City de Guardiola, mais on n’avait pas l’effectif pour. Tu n’as pas Riyad Mahrez ou Bernardo Silva dans ton équipe pour réaliser ce genre de choses. Il avait remplacé Fatih Terim qui m’avait ramené à Istanbul. Son départ m’avait fait mal, j’avais l’impression de ne pas lui avoir rendu la confiance qu’il m’avait donnée.

Les grosses signatures de Galatasaray en début de saison ont pesé dans la balance pour que tu restes ?

Je ne pouvais pas quitter le club sans y avoir laissé une belle trace, ça aurait eu un goût d’inachevé. Concernant les grosses signatures, je m’étais interrogé au départ sur leur état d’esprit. Quand Icardi avait signé, j’avais peur par exemple. (Rires.) C’était le Mauro de l’Inter ou du PSG que l’on venait de récupérer ? Le problème, c’est que beaucoup signent en Turquie pour se la couler douce, mais ce n’est pas comme ça que ça se passe. C’est un championnat dans lequel il y a du niveau, il faut être prêt. J’ai été très vite rassuré, parce que tout le monde a joué le jeu dès le début de saison. Surtout Dries Mertens par exemple. Un exemple de professionnalisme.

Icardi a réalisé une saison exceptionnelle. C’est comment de jouer avec lui ?

C’est une star ici. Les supporters font sa teinture, il a sa propre chanson chantée par 55 000 personnes à chaque but, laisse tomber ! Il est trop fort, Mauro. Il n’est pas rapide, mais il a des appels de balle et une finition incroyables. Pour moi, il a encore une carte à jouer à Paris, même s’il faut qu’il reste à Galatasaray. S’il est concentré sur sa carrière, et pas sur l’extrasportif, c’est un phénomène.

La différence, je l’ai sentie dès mon arrivée à l’aéroport d’Istanbul. Les supporters étaient venus m’accueillir, mais j’étais choqué, je m’étais dit qu’ils s’étaient trompés, ce n’était pas possible. J’arrivais d’un club qui descendait en Ligue 2, tranquille les gars.

Sacha Boey

Revenons sur ton parcours. À 20 ans, tu es passé de Dijon à Istanbul, c’est un sacré choc culturel.

C’est deux mondes différents. À Istanbul, tu manges bien, il fait bon vivre, il n’y a rien à dire. Ah si, quand ils te prennent en photo à la mosquée, ils te rendent fou. Franchement, peu importe la ville, mon quotidien ne change pas. Ce sont les prières, la maison, et surtout les exercices au club, puis avec mon préparateur physique. Il n’y a que le travail qui paye. De base, Dijon, c’est compliqué, alors Dijon en plein Covid, je te laisse imaginer. La différence, je l’ai sentie dès mon arrivée à l’aéroport d’Istanbul. Les supporters étaient venus m’accueillir, mais j’étais choqué, je m’étais dit qu’ils s’étaient trompés, ce n’était pas possible. J’arrivais d’un club qui descendait en Ligue 2, tranquille les gars. (Rires.)

Tu avais été prêté à Dijon par ton club formateur, Rennes. C’est un échec de ne pas avoir réussi comme tu l’espérais en Bretagne ?

C’est un regret parce que chaque footballeur aimerait réussir dans son club formateur. Je n’étais pas assez prêt, et il y avait une forte concurrence avec Hamari Traoré. Il fallait aller voir ailleurs pour progresser et grandir, c’est ce que j’ai fait.

Il vient d’où le mental que tu abordes tant ?

Je n’ai jamais connu mon père, j’ai grandi uniquement avec ma mère et mes grands-parents, donc dès le départ, ça m’a poussé à me forger. Je me rappelle que pour rentrer à Clairefontaine, il fallait parler avec un psychologue. Il m’avait saoulé, à constamment me poser des questions sur mon père, je m’étais braqué. Je ne le connais pas, laissez-moi tranquille avec ça. Ma vie, c’est ma mère. Elle me fait rire parce qu’elle ne prend pas conscience de mon métier. Elle m’appelle à quelques heures d’un derby pour me demander ce que je vais faire de ma journée. Son insouciance m’a aidé, parce que je n’ai jamais eu de pression parentale. Puis t’as le quartier, où tout le monde se chambre, se provoque. Du coup, quand tu vois des critiques sur les réseaux, ça ne t’atteint presque pas, tu es prêt.

Tu montres une grande attache à Montreuil et au 93. Ça représente quoi pour toi ?

C’est là où j’ai grandi, rigolé, pleuré. Tous mes souvenirs sont de Montreuil. Même l’hôpital dans lequel je suis né est à deux minutes à pied de ma cité. Parfois, les grands me disent de me réveiller parce que je traîne trop au quartier à n’importe quelle heure, et que maintenant que je suis footballeur, selon eux, je ne peux pas. Moi, je veux marcher dans ma ville à trois heures du matin avec de la musique dans mes oreilles, c’est ça que j’aime. Je suis surtout fier en tant que parisien. J’ai le sentiment à mon échelle de bien représenter la ville à l’international parce que l’on n’a pas toujours une bonne image.

Tu es tombé comment dans le football ? 

Comme tous les mecs des quartiers, en jouant pendant des heures en bas de chez moi. J’ai pris ma première licence de football à 12 ans, quand j’étais en sixième. En quatrième, j’étais au Stade rennais, c’était parti tellement vite. De base, je ne voulais pas être footballeur. J’ignorais ce qu’était un centre de formation, un recruteur, que footballeur était un vrai métier. J’étais dans mon insouciance. Quand j’ai appris qu’on pouvait bien gagner sa vie en étant professionnel, là j’avais foncé. (Rires.) Puis j’étais un élève perturbateur et je n’avais pas de bonnes notes, ça m’avait coûté Clairefontaine.

Ton nom circule avec plusieurs clubs, notamment Arsenal. Il est temps de partir ?

Je suis un joueur de Galatasaray, mais j’ai des ambitions encore plus grandes. Je pense qu’ils me comprendront et respecteront cela parce que je n’ai jamais triché. On n’a qu’une seule carrière, il faut foncer. L’intérêt d’Arsenal est très flatteur, la Premier League est le championnat que je vise, donc nous verrons ce qui va se passer.

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Propos recueillis par Diren Fesli

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