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S.Pri Noir : « Le match contre La Corogne en 2001 me reste en travers de la gorge »

Maxime Delcourt
5 minutes
S.Pri Noir : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Le match contre La Corogne en 2001 me reste en travers de la gorge<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Double champion de France de football américain, nouvel espoir du rap game, S.Pri Noir est également un inconditionnel du PSG. Le plan Leproux, la défaite contre La Corogne, la victoire en C2, les performances de Cavani : tout y passe !

Comment en es-tu venu au foot ?

Me concernant, je pense que tout commence en 1990, pendant la Coupe du monde. Mon père regardait tous les matchs et a même acheté le best-of en VHS une fois la compétition finie. On se passait la cassette en boucle et, forcément, ça m’a donné envie de faire du foot. De mes 6 ans à 15 ans, je jouais n°10. J’étais petit et un peu gros, mais j’étais aussi très technique. Ça correspondait au poste. Par la suite, on m’a descendu de deux crans. J’étais devenu arrière droit, où j’aurais peut-être pu percer.

Tu arrêtes le foot à 22 ans. Pour quelles raisons ?

Il faut savoir que j’étais assez doué dans le foot. Je jouais en DHR et j’étais souvent surclassé. Au lieu de jouer avec les moins de 15 ans, je jouais avec les moins de 18, par exemple. J’ai même fait des essais à Sedan et Newcastle, mais ça n’a pas pu se faire. J’étais un peu dégoûté. Heureusement, je faisais du football américain depuis plusieurs mois. Ça m’a permis de prendre un peu de recul par rapport au foot, que j’ai fini par lâcher pour me concentrer uniquement sur le rap et sur mon parcours avec le Flash de La Courneuve. Un bon choix : j’ai été deux fois champion de France depuis.

Il y a des choses que tu aimais dans le foot que tu retrouvais dans le football américain ?

Le collectif et l’esprit d’équipe, principalement. Le reste, c’est très différent. Rien qu’en terme d’intensité : le foot est beaucoup plus physique et moins entrecoupé que le football américain. Dans ce sport, les moments de récupération sont beaucoup plus nombreux.

Je crois savoir que tu es fan du PSG depuis tout petit ?

Depuis que j’ai 5 ou 6 ans, à vrai dire. C’était l’époque de George Weah, de Vincent Guérin, de Paul Le Guen et de Ginola. Au collège, j’étais même abonné à la tribune Auteuil. J’y allais avec mes potes du foot.

Tu continues d’y aller aujourd’hui ?

De temps en temps, mais l’ambiance n’est plus pareille. L’atmosphère de la fin des années 90 et du début des années 2000 me manque. J’ai l’impression d’être à Stamford Bridge à présent ! Il manque un vrai public, un groupe de supporters qui puisse permettre à l’équipe de remporter des matchs difficiles. Ça a été le cas contre Chelsea dernièrement, mais c’est bien trop rare. Il nous faut un public à la Dortmund. Quand tu vas là-bas, tu as raison de flipper. Là, on peut presque entendre les directives de l’entraîneur et le cri des joueurs. Bref, je suis énervé contre le plan Leproux (rires).

Il y a des moments du PSG qui t’ont particulièrement marqué ?

Comme beaucoup, j’ai été marqué par la victoire en Coupe des coupes en 1996, ou par les deux matchs contre Barcelone en 1995. Sinon, le souvenir qui me vient immédiatement et qui me reste encore en travers de la gorge, c’est le match contre La Corogne en 2001. On mène 3-0 à la 57e minute avec un doublé de Leroy et on finit par s’incliner 4-3 avec quatre buts de la tête, dont trois de Pandiani. À la fin du match, j’ai pleuré et l’équipe a fini par se faire éliminer de la Ligue des champions.

Et personnellement, tu as des souvenirs marquants ?

La première fois que j’ai été capitaine, ça a été une petite fierté. De même lorsque je suis allé en stage à Sedan, à l’époque de Cédric Mionnet, de Plus N’Diefy et de Salif Diao. J’ai également la chance de côtoyer beaucoup de joueurs, comme Mamadou Sakho, Yann M’Vila ou Younousse Sankharé, qui sont tous gérés par des agents nés dans mon quartier.

Pour en revenir au PSG, comment juges-tu l’équipe cette saison ?

Je la trouve moins bonne dans le jeu que l’année dernière. C’est peut-être ce qui a manqué en Ligue des champions : une équipe un peu plus soudée. Ensuite, je suis déçu du recrutement : je ne pense pas que David Luiz soit mauvais, mais je pense que l’équipe avait surtout besoin d’un ailier un peu fou. Un peu à la Di María.

L’objectif de la saison prochaine, c’est un attaquant. Tu es d’accord ?

Ouais parce que tout le monde est assez déçu, je pense, du rendement de Cavani. Il a de bonnes statistiques, mais il gâche beaucoup d’occasions et joue bien en dessous de ses capacités. Le problème, en revanche, c’est que les vrais tueurs des surfaces se font rares. Il y a bien Tévez et Agüero, mais l’un est trop vieux et l’autre est probablement inaccessible.

Dans ton morceau 60 G, tu dis : « À ‘iep ou en grosse bagnole, j’emmerde les Willy Sagnol » . Tu peux nous en dire un peu plus ?

C’est juste que je trouvais ses propos super déplacés, maladroits et injustes. Ses joueurs lui ont certes pardonné depuis, mais ce n’est pas correct. C’est un mec issu de la génération post-98, et il détruit tout ce qui a été construit avant lui. Ça traduit un malaise, je trouve.

Tu penses que le racisme persiste dans le foot ?

Ouais, notamment en Espagne et en Italie. C’est peut-être moins flagrant en France parce qu’il y a eu un vrai nettoyage dans les tribunes, mais on voit bien que des problèmes surgissent assez régulièrement. Ces dernières années, il y a notamment eu les cris de singe à l’encontre d’Eto’o ou la banane pour Daniel Alves.
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Maxime Delcourt

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